5 - Les liens avec Clairey (Vosges) et Vannes-le-Châtel (Meurthe-et-Moselle)

5.1 - Les liens avec Clairey

Marie-Adeline Mougin, née à Pont-à-Mousson, épouse le 8 novembre 1864 Nicolas Joseph Didot né en 1837 à Epinal. L'état de santé des dames Mougin et Didot ne leur permet pas de se déplacer à la mairie. Le mariage a lieu à l'usine de la Verrerie de Portieux, dans un appartement du rez-de-chaussée dont les portes sont restées ouvertes et où le public a été admis. Marie-Adeline, 22 ans, est la fille de Charles Antoine François Xavier Mougin, 53 ans, propriétaire et maître de verrerie, et de Marie Anne Joséphine Carême, 54 ans, sans profession. Le marié Nicolas Joseph Didot, 27 ans, est gérant de la société La Espéranza à Epinal. Il est le fils de Nicolas Didot, 61 ans, et de Marie Catherine Ferry, 54 ans, sans profession. Le témoin de la mariée est son cousin germain André François Xavier Mougin, 27 ans, maître de verrerie domicilié à Portieux qui devient, après 1871, seul directeur de la verrerie de Portieux. De l'union de Marie Adeline Mougin et de Nicolas Joseph Didot naît, en 1865 à la Verrerie de Portieux, Joseph Didot qui va prendre, à l'issue de ses études d'ingénieur à l'Ecole centrale des Arts et manufactures, promotion 1888, des fonctions à Saint-Etienne (Loire) chez Messieurs Colcombet F et Cie fabricants de rubans 206 . Le père de Joseph Didot qui avait sollicité pour son fils un emploi d'ingénieur à Portieux s'était vu opposer un refus de la part du conseil d'administration, au motif que le personnel était au complet en février 1889 207 .

Après son passage à Saint-Etienne, Joseph Didot prend la direction de la verrerie de Clairey (Vosges) à la suite d'Emile Mathieu et d'Henri Cuchelet. En 1901, nous trouvons Joseph Didot, ingénieur et directeur de Clairey où il demeure avec sa femme, Anna Giraud née en 1871 à Annonay (Ardèche), et ses cinq enfants. Sa mère Marie Adeline demeure également à l'usine de Clairey avec une domestique Marie Célestine Houel. Quelques années plus tard, la famille Didot se compose de sept enfants dont Charles, né en 1901, appelé à prendre des fonctions de sous-directeur à la fin des années 1920 puis de directeur. C'est lui qui a comme tâche de s'occuper de l'usine dans les difficiles périodes des années 1930 et de celles de l'après-guerre qui consacrent la fermeture définitive de l'usine.

Le patron de Portieux, X. Mougin, entretient d'excellentes relations avec son cousin Joseph Didot, directeur de la seule verrerie qui subsiste à la fin du XIXe siècle dans la forêt vosgienne de Darney. A. Richard reprend à son compte la politique de collaboration avec la verrerie de Clairey qu'il a l'occasion de représenter à la chambre syndicale des maîtres de verreries. Dans la difficile période des années 1919-1920, le directeur de Portieux fournit à "son vieil ami dévoué", Joseph Didot, 30 à 40 tonnes de sable venant de Nemours par bateau via Thaon et la Verrerie.

Notes
206.

JPN 100 ; A.D.V.

207.

37 J 21, A.D.M.