7 - La ferme

Après le décès de madame Grandjean, en 1893, la ferme qui lui appartient et qui contient une centaine d'hectares en bordure des terrains de l'usine est en vente. Le conseil d'administration donne alors tout pouvoir à X. Mougin pour traiter l'affaire 640 . Outre les terrains, la ferme acquise sur la famille Grandjean, pour 115.000 francs, comprend un vaste bâtiment à usage de bergerie ; un logement pour le berger ; divers hangars.

Quelques terrains sont vendus au directeur A. Richard ou repris pour la création d'une route 641 . L'usine entretient cette ferme tenue par Didon qui paie régulièrement une location. Le fermier cultive quelque 70 hectares. La verrerie procède à la réfection des pavés de l'écurie, à la création d'une fosse à purin et surtout à des agrandissements en 1909. Le directeur explique alors aux membres du conseil d'administration que le fermier ne peut fournir tout le lait recherché par le personnel et qu'il convient donc d'agrandir l'étable de façon à posséder une douzaine de vaches supplémentaires. Il obtient l'autorisation de procéder aux travaux utiles à cet effet puisqu'il s'agit de l'intérêt des ouvriers auxquels on fournit un lait pur à bas prix. Les écuries sont à nouveau agrandies en 1922 et le loyer subit une hausse de 10 %. Avoir un personnel en bonne santé, éviter de laisser les ouvriers exercer une double activité verrière et paysanne qui nuit à l'investissement professionnel, limiter les demandes d'augmentations de salaires, tels sont les buts implicites de ces avantages offerts au personnel.

C'est la même conception philanthropique qui pousse, en 1908, le directeur à aménager la salle de musique pour accueillir les ouvriers qui arrivent par le train de 5 heures 19 pour prendre le travail à 7 heures. Contre faible rétribution, on leur distribue café et lait. C'est un bon moyen de lutter contre l'abus possible d'alcool que pourraient favoriser ces heures de désoeuvrement.

Notes
640.

37 J 22 ; A.D.M.

641.

53 J 32 ; A.D.V.