1. La primauté de la course.

1-1. Les sociétés s’approprient le secteur compétitif.

L’appellation parfois adoptée de “ société de courses de vélocipèdes ” 301 accuse le lien qui existe entre création d’une association et organisation de courses, l’une précédant l’autre ou vice-versa. Ici, un comité d’organisation, encouragé par le succès à pérenniser l’action entreprise, se transforme en société, là, à l’inverse, un groupement se constitue dans le but de mettre sur pied une réunion compétitive. Le Véloce-club montalbanais dont Léon Saint-Faust motive ainsi la demande d’autorisation, ressort du second cas : ‘“ Nous avons l’intention de former un véloce-club afin d’organiser des courses vélocipédiques à l’occasion du concours régional ”’ ‘ 302 ’ ‘.’ En revanche la Société des vélocipédistes d’Orléans voit le jour dans le mois qui suit les premières courses jamais proposées à la population de la localité 303 .

Carte 2. : Sociétés vélocipèdes et courses de vélocipèdes (1867-1870)
Carte 2. : Sociétés vélocipèdes et courses de vélocipèdes (1867-1870)

Est-ce à dire que les cyclistes associatifs s’approprient le secteur compétitif ? La réponse varie au cours des deux décennies pionnières. Lorsqu’à la fin du second empire, la vogue du vélocipède fait fleurir les réunions de courses, les associations n’en organisent qu’une faible proportion. La carte 2 en fournit un premier indice : la moitié des départements - 26 sur 53- où se déroulent des compétitions ne disposent pas de société. Si l’on pousse plus avant l’investigation, on constate que, Seine exclue - la situation parisienne est bien particulière -, seulement 59 des 216 réunions élaborées le sont dans des villes dotées d’une société. Ce ne serait donc qu’un quart du calendrier que contrôlerait 304 le monde associatif avec de notables différences entre les départements.

Limitons nous d’abord aux cas des départements les plus actifs (10 compétitions et plus). Un net clivage oppose l’Eure, la Seine-et-Oise et le Vaucluse où règnent des promoteurs non-associatifs - particuliers, entrepreneurs de spectacle, comités de fêtes diverses 305 , marchands de cycles - à la Haute-Garonne et la Seine-Inférieure stimulées par les sociétés qui sont les initiatrices de respectivement 7 compétitions sur 9 et de 9 sur 11. Pour la Seine, les chiffres sont trompeurs car nombre des 33 courses parisiennes ne dépendent pas d’ associations 306 . Dans les vingt autres départements pourvus d’une société, un tiers seulement (Aude, Doubs, Morbihan, Pas-de-Calais, Rhône, Deux-Sèvres et Tarn) lui doivent la majorité des courses qui y sont organisées.

  Nombre de réunions   Nombre de réunions
  Villes
avec soc.
Villes
sans soc.
total   Villes
avec soc.
Villes
sans soc.
total
Ain 0 1 1 Maine-et-Loire 0 3 3
Aisne 1 6 7 Marne 2 2 4
Alpes-Mmes 0 3 3 Mayenne 2 2 4
Ariège 0 1 1 Meurthe-et-M. 0 1 1
Aude 2 1 3 Meuse 0 1 1
Bouches-du-Rh. 1 2 3 Morbihan 2 0 2
Charente 2 3 5 Nièvre 0 1 1
Charente-Inf. 0 6 6 Nord 0 7 7
Cher 1 3 4 Oise 1 2 3
Côte d’Or 0 5 5 Pas-de-Calais 3 2 5
Creuse 0 1 1 Ht-Rhin 0 2 2
Dordogne 1 3 4 Rhône 4 1 5
Doubs 3 1 4 Hte-Saône 0 1 1
Drôme 0 1 1 Saône-et-Loire 2 4 6
Eure 1 14 15 Sarthe 0 2 2
Eure-et-Loir 0 2 2 (Seine) (33) (23) (56)
Finistère 0 4 4 Seine-et-Oise 1 16 17
Hte-Garonne 7 2 9 Seine-Infre 9 2 11
Gironde 1 5 6 Seine-et-Marne 0 10 10
Hérault 0 1 1 Deux-Sèvres 2 0 2
Ille-et-Vil. 2 2 4 Somme 0 4 4
Isère 0 2 2 Tarn 1 0 1
Loir-et-Cher 0 5 5 Var 0 2 2
Loire 0 1 1 Vaucluse 5 9 14
Loire-Atlantique 0 2 2 Vendée 1 1 2
Loiret 2 2 4 Yonne 0 1 1
Lot-et-Garonne 0 2 2 Total, Seine exclue 59 157 216
Sources : Arch. dép. et mun. ; presse de l’époque ; KOBAYASHI K. :Histoire du vélocipède…, op. cit

Après 1870, la situation se modifie progressivement et la capitale en livre une parfaite illustration. La reprise des compétitions, à la fois timide et tardive, repose sur l’initiative de particuliers soucieux de leurs intérêts. Le comité de l’épreuve du 19 octobre 1873 à St-Cloud - première course parisienne recensée après le Paris-Versailles de 1871 - comprend à côté d’un entrepreneur de menuiserie, “ grand amateur de vélocipéde ”, un constructeur qui “ y trouvera une réclame pour ses produits ” et l’âme du projet, Fulgence Cotineau, qui, nouvellement arrivé de Tours, ‘“ où il était correcteur d’imprimerie […] veut fonder avec les recettes un journal vélocipédique ”’ ‘ 308 ’ ‘.’ Le succès est au rendez-vous puisque l’année suivante F. Cotineau met son dessein à exécution - le premier numéro du Vélocipède paraît le 1er janvier 1874 - et continue en tant que directeur de presse à organiser des compétitions 309 . Toutefois lors de sa dernière demande, en mai, il fait suivre sa signature du titre de président du Vélo-sport de Paris 310 , société qu’il crée ou à la fondation de laquelle il participe dans le but évident de gagner en légitimité. Son retrait de la présidence, justifié par des raisons de santé, n’entrave pas la marche du Vélo-sport, qui gère les courses en 1875. Par la suite, l’influence associative ne se dément pas. En 1878, le calendrier de Paris et de ses abords repose essentiellement sur les trois associations du moment : Union vélocipédique parisienne, Vélo-sport de Paris et Sport vélocipédique parisien 311 . Toutefois quelques personnalités du monde vélocipédique, souvent membres de sociétés, tels MM. Forestier 312 , Tribout 313 ou Pagis 314 , profitent de leurs relations et de leur notoriété et organisent à leur compte. Qu’en est-il au niveau national ?

Le calendrier se densifie à partir du tournant des années 1870-1880. Le nombre de réunions et de courses suit une courbe ascendante :

  • 1879 : environ 35 réunions
  • 1880 : environ 50 réunions
  • 1881 : 45 réunions et 195 courses
  • 1882 : 74 réunions et 284 courses
  • 1883 :117 réunions et 402 courses
  • 1884 : 139 réunions et 490 courses
  • 1885 : 166 réunions et 609 courses 315

Il faut cependant remarquer qu’à cette dernière date, la compétition cycliste ne fait que retrouver son niveau de 1869. La progression enregistrée entre 1880 et 1885 s’appuie en grande partie sur le dynamisme associatif puisque du 1er septembre 1883 au 30 septembre 1884, sur les 109 réunions pour lesquelles l’organisateur est connu, la part des sociétés s’établit à près de 80 % 316 . La situation s’est totalement inversée par rapport à la fin du second empire, les clubs ont pris le contrôle du secteur compétitif. Qu’attendent-ils de cette mainmise ?

En cette période pionnière, la compétition organisée, c’est-à-dire la dimension spectaculaire de la pratique, est considérée comme le vecteur privilégié de la promotion du cyclisme dans l’environnement social. La course est support de mission : c’est le sens de l’appel à “ Messieurs les vélocipédistes de France ” que lance A. Jacquot, pourtant touriste convaincu, à la veille de la réunion de Chambéry en 1884 :

‘“ C’est la cause de notre sport qui sera en jeu le 28 septembre, dans une vaste région où les éléments ne manquent pas, mais où l’exemple a fait défaut jusqu’ici… C’est votre présence, plus qu’une propagande hélas stérile quand elle émane d’une individualité, qui aura la force d’entraîner le public, de faire naître dans la Savoie le goût du vélocipède que nous nous efforcerons de maintenir et de stimuler après et d’après vous ”. 317

Même lorsque l’activité est implantée, les courses demeurent nécessaires pour assurer son développement et celui des sociétés. P. Payet, autre touriste notoire, le souligne avec regret dans une allocution prononcée lors d’un banquet du Bicycle-club de Lyon :

‘“ Ce qu’il nous faut absolument, mes chers amis, c’est d’avoir annuellement une grande journée de courses. Je ne vous dirai pas de faire cela par plaisir, car je le considère comme une corvée. Néanmoins nous y sommes poussés par une force irrésistible ; il faut nous résigner à accomplir cette mission. Les Sociétés hippiques et nautiques de notre ville ont toutes une réunion de courses par an, et nous ne pouvons moins faire de les suivre, si nous voulons que l’opinion publique nous juge leur égal. De plus il en est de même pour presque tous les clubs vélocipédiques importants ; enfin, si nous voulons attirer à nous un nombre respectable de membres honoraires, ce n’est qu’en donnant des courses que nous pouvons y arriver ”.  318

La “ force irrésistible ” qu’invoque l’auteur, comporte deux facettes. Elle s’inscrit d’abord dans le prolongements des concours et des défis physiques présents sous diverses formes (courses à pied, tir, lutte, montée au mât de cocagne…) lors des fêtes traditionnelles 319 , coutume qu’ont déjà récupéré les sociétés hippiques et nautiques par le biais des courses de chevaux et des régates. À son tour le nouveau moyen de locomotion cède au rite compétitif en le modernisant et en l’adaptant à ses possibilités. Ce faisant, en plus de l’impact émotionnel sur le public, lié à l’affrontement, les sociétés vélocipédiques recherchent la considération de la cité. Leur capacité à organiser, et à bien organiser, rejaillit sur leur notoriété et les place au moins au même rang que les groupes à vocation sportive plus anciens.

Dépassant le cadre local, certains clubs étendent leur apostolat à d’autres communes de leur région. Le Vélo-club grenoblois s’investit ainsi en 1883 à Rives et à Uriage et à nouveau en 1884 où il intervient aussi à St-Marcellin, La Tour-du-Pin et Chambéry. Dans le Sud-Ouest, le Véloce-club béarnais est présent en 1884 à Layrac pendant que le Véloce-club bordelais apporte son savoir-faire à Blaye, Pauillac et Rochefort. En 1885, son programme est encore plus chargé avec des manifestations à Rochefort, Cognac, Margaux, Caudéran et Périgueux, dans ce dernier cas avec l’aide du Sport vélocipédique de Bergerac. Dans l’Ouest, en 1884, le Véloce-club de Saumur organise à Vihiers, le Véloce-club de Tours à Richelieu. Dans la Marne, le Bicycle-club de Reims s’investit à Fismes… La liste n’est pas limitative. Les comptes rendus révèlent le succès de la plupart de ces entreprises que ce soit en termes de création de société ou d’affluence du public qui est telle, à Richelieu, que la course ne peut pas se dérouler 320 .

Gardons-nous cependant de tout angélisme. En effet si les sociétés insistent sur leur militantisme à vulgariser la pratique par ces manifestations, elles omettent de souligner qu’elles en retirent des bénéfices financiers parfois pour elles-mêmes - presque toujours les charges financières sont assumées par les demandeurs : municipalités ou comités des fêtes - et toujours pour leurs adhérents qui constituent la grosse masse des compétiteurs en lice et donc des lauréats récompensés. D’ailleurs une voire deux épreuves de la réunion leur sont réservées.

Bien plus, certaines sociétés, profitant du relatif regain que connaît la vélocipèdie à la fin des années 1870, font alors passer l’aspect mercantile au premier rang de leurs préoccupations. Des courriers du Vélo-sport de Marseille (V.S.M.), de l’Union vélocipédique parisienne (U.V.P.) et du Sport vélocipédique parisien (S.V.P.), révèlent cet état de fait 321 . Ces véritables entrepreneurs de spectacle proposent leur concours aux municipalités ou comités des fêtes. Les deux sociétés parisiennes étendent leur champ d’action aux localités environnant la capitale, voire jusqu’au Mans pour l’U.V.P.. Le V.S.M. écume le Sud-Est, du Gard aux Alpes-Maritimes. Les offres de service excluent toute mention de prosélytisme sportif, elles s’en tiennent à des arguments de mercatique axés sur :

  • l’expérience de la société - le V.S.M. ‘“ a organisé à Cannes, Nîmes, Nice, Salon, Marseille… ”’ ‘ 322 ’ ‘, “ l’U.V.P. a organisé en 1878 treize réunions ”’ 323 , ‘“ Nous avons du reste des lettres de remerciements de plusieurs maires des environs de Paris ”’ (S.V.P.) 324 -,
  • sa puissance - ‘“ J’ai (Alfred Rousseau, président et marchand de cycles à Marseille) sous ma direction 25 velocemen exercés ”’ (V.S.M.) 325 , ‘“ Notre société est aujourd’hui la première de Paris, comme nombre et comme organisation. Nous sommes 35 coureurs […].Le champion français, M. Ch. Terront fait partie de la société ”’ (S.V.P.) 326 -,
  • son sérieux - ‘“ Tous les coureurs de la société viendront avec des costumes neufs ”’ (V.S.M.) - 327 ,
  • la nouveauté et l’attrait de la manifestation proposée - ‘“ L’été passé, dans le département de la Seine, le Vélo-sport de Paris a été chargé de l’organisation de fêtes vélocipédiques qui ont remplacé presque tous les anciens jeux des fêtes patronales auxquels le public n’accorde plus le même intérêt qu’autrefois (V.S.M.). ”’ - 328 .

La contribution des sociétés n’incorpore pas la préparation de la piste et la fourniture du matériel laissées à la charge du donneur d’ordre. Les documents, malheureusement assez discrets sur les arrangements financiers, suggèrent que les municipalités allouent une somme globale à la société qui la ventile ensuite à son gré. Au Vélo-sport de Marseille, elle est ainsi répartie : ‘“ 20% à partager entre les membres du Vélo-sport possédant un véloce ; 30% est (sic) réservé aux récompenses de courses ou concours, médailles ou espèces, 50% est (sic) affecté aux indemnités accordées à tous les membres prenant une part directe aux courses ”’ ‘ 329 ’ ‘.’ Une telle situation, quoique exceptionnelle, témoigne du climat qui entoure le milieu compétitif.

Notes
301.

C’est le cas à Carcassonne ou à Bourges. Cf. Annexe stat. A1 : Chronologie partielle des premières sociétés vélocipédiques (1868-1870). Liste. De même le Vélo-sport de Marseille, à la fin des années 1870, a pour sous-titre :  “ Société marseillaise des courses de vélocipèdes ”.

302.

Arch. dép. Tarn-et-Garonne, 4M 549, Lettre au préfet, 27 mars 1877.

303.

Arch. mun. Orléans, 4R 140. Les courses du 22 août 1869 sont organisées sous l’égide de la municipalité.

304.

Le conditionnel s’impose car certaines associations ont pu exister sans être décelées mais à l’inverse l’organisation dans une ville dotée peut dépendre d’un marchand de cycles ou de tout autre instigateur.

305.

Il peut s’agir de comités de fêtes patronales, de comices agricoles, d’un concours horticole ou musical, de foires… Cf. KOBAYASHI K. : Histoire du vélocipède..., op. cit., p. 249.

306.

Celles organisées au Pré Catelan dans le cadre du Bois de Boulogne ou encore à l’hippodrome de Paris avant sa destruction par un incendie en septembre 1869, dépendent d’entrepreneurs de spectacles. Cf. KOBAYASHI K. : Histoire du vélocipède..., op. cit. pp. 249 et 261. La compagnie parisienne est à l’origine des épreuves courues le 31 mai 1868 dans le parc de Saint-Cloud ; le fabricant Benon met sur pied “ les grandes courses ” ayant pour cadre les allées du bois de Vincennes le 6 septembre suivant.

308.

Archives de la préfecture de police de Paris, DA 63, Rapport de police du 2 septembre 1873 qui précise que Mme Firmin-Didot, vice-présidente de l’œuvre patriotique “ le sou des chaumières ” soutient la manifestation dont la moitié des bénéfices reviendra à son association.

309.

Archives de la préfecture de police de Paris, DA 63, Lettres des 2 mars, 23 mars, 1er avril et 21 mai 1874 pour Paris-Melun (8 ou 15 mars), Paris-Versailles (29 mars), Paris-St-Cloud – 3 fois l’aller et retour – (5 avril) et une réunion au Champ de Mars (19 et 26 juillet) qui, d’abord repoussée, n’aura finalement pas lieu.

310.

Archives de la préfecture de police de Paris, DA 63 Lettre du 21 mai 1874. Il se targue également du poste de secrétaire de l’Aéronautic-club, groupement qui fonctionne en 1873 et 1874 et participe ainsi à la multiplication des sociétés aéronautiques civiles de l’après 1870 que Luc Robène met en évidence. ROBÈNE L. : L’homme à la conquête de l’air. Des aristocrates éclairés aux sportifs bourgeois, 2 t., Paris, L’Harmattan, 1998, t. 2, p. 144. Le journal de F. Cotineau comprend d’ailleurs une rubrique aérostatique confiée à W. de Fonvielle, “ amateur éclairé ” et membre ou dirigeant de diverses associations aéronautiques. Ibid., pp. 146-149. Le rapprochement que tente F. Cotineau entre vélocipédie et aérostation est encore confirmé par le motif avancé pour justifier la réunion des 19 et 26 juillet 1874 : “ élever un monument commémoratif à la mémoire de deux aéronautes, Prince et Lacaze, partis pendant le siège de Paris et disparus ”.

311.

P. Devillers signale pour l’U.V.P. des courses à Joinville, Argenteuil etc., pour le V.S. “ in its last convulsions ” à Vaugirard et au Pré Catelan, pour le S.V.P. à St-Cloud. Le Wheelman, décembre 1883, article “ Cycling in France ”.

312.

En 1879, il est président du Sport vélocipédique parisien. Cf. Annexe doc. A 3 : Lettre de Paul Devillers, secrétaire du Sport vélocipédique parisien, au maire de Charenton, 29 mai 1879. En 1878 il organise des courses à Courbevoie et Versailles. Le Wheelman, décembre 1883, article “ Cycling in France ” de P. Devillers.

313.

P. Tribout “ est le confectionnaire le plus important des prisons de la Seine. Vice-président du Sport vélocipédique, il ne court plus, mais il organise des courses, et toutes les municipalités font appel à son expérience ”. F. GÉBERT et FORESTIER : Almanach de la vélocipédie illustrée pour 1885, op. cit., p. 110.

314.

Il organise par exemple en 1881 les grandes courses du Carrousel, le 25 septembre. En 1887, il fait preuve d’un “ grand désintéressement ” car, en plaçant sous l’égide de la Société vélocipédique métropolitaine deux courses qu’il a obtenues, il “ laisse cette dernière en récolter les fruits ”. Le Véloce-Sport et le Veloceman, 26 janvier 1888, Rapport annuel sur la situation morale de la S.V.M. pendant l’exercice 1887.

315.

Le Sport vélocipédique, 6 janvier 1881 (données pour 1879 et 1880), 16 février 1884 (données pour 1881, 1882 et 1883), 15 mai 1885 (données pour 1884) et BONNEVILLE L. : Le vélo…, op. cit., p. 150 (données pour 1885).

316.

Statistique établie à partir du relevé figurant dans GÉBERT et FORESTIER : Almanach de la vélocipédie illustrée pour 1885, op. cit., pp. 34-70, complété des renseignements contenus dans le Sport vélocipédique. Les 109 réunions représentent 70 % du total des organisations (151 réunions).

317.

Le Sport vélocipédique, 20 septembre 1884.

318.

La Revue du sport vélocipédique, 7 janvier 1887.

319.

À titre d’exemple, ils pourraient être multipliés, signalons en Provence la fête votive de Carpentras de 1865 qui prévoit “ course des hommes ”, “ lutte ”“ les trois sauts ” - cité dans BRUN J.F. : “ Carpentras… ”, art. cit., p. 22. L’auteur en conclut : “ L’organisation de courses de vélocipèdes a dû apparaître alors comme quelque chose de tout naturel ”. Cf. également LAURANS G. : “ Qu’est-ce qu’un champion ? La compétition sportive en Languedoc au début du siècle ”, Annales E.S.C., n° 5, sept.-oct. 1990, pp. 1047-1069, p. 1061, qui, élargissant le propos, voit dans les compétitions sportives languedociennes, “ des expressions, peut-être même des réactivations, d’une structure sociale conflictuelle ”.

320.

Le Sport vélocipédique, 13 septembre 1884. La course était partie intégrante des fêtes données à l’occasion de l’inauguration du chemin de fer de Ligré à Richelieu.

321.

Ils sont conservés dans des fonds d’archives municipales :

- Arch. mun. Charenton, 3R 3, Lettres du Sport vélocipédique parisien au maire et au président des fêtes (1879). Cf. Annexe doc. A 3 : Lettre de Paul Devillers, secrétaire du Sport vélocipédique parisien, au maire de Charenton, le 29 mai 1879.

- Arch. mun. Le Mans, O 972, Lettre de l’Union vélocipédique parisienne au maire du Mans, le 17 mars 1879.

- Arch. mun. Toulon, 5R 10, Lettres du Vélo-sport de Marseille au maire de Toulon (1878-1882).

322.

Arch. mun. Toulon, Lettre du 5 mai 1880.

323.

Arch. mun. Le Mans, O 972.

324.

Arch. mun. Charenton, 3R 3, Lettre du 29 mai 1879.

325.

Arch. mun. Toulon, 5R 10, Lettre du 3 juin 1880.

326.

Arch. mun. Charenton, 3R 3, Lettre du 14 juillet 1879.

327.

Arch. mun. Toulon, 5R 10, Lettre du 29 mai 1878.

328.

Arch. mun. Toulon, 5R 10, Lettre du 27 juin 1878. L’argument avancé est d’autant plus judicieux que le maire de Toulon, Henri Dutasta, radical anticlérical, désire, pour remplacer les processions de la Fête-Dieu qu’il vient d’interdire, rompre avec le passé et organiser de grandes fêtes de charité. Elles se dérouleront du 29 juin au 7 juillet et feront une large place aux activités physiques : joute, course de nageurs, concours de boules, de paume à main libre, de tir, courses de femmes, d’hommes, à l’aviron et de vélocipèdes, ces dernières concédées au Vélo-sport de Marseille. Elles seront reconduites les années suivantes.

329.

Arch. dép. Bouches-du-Rhône, 4M 862, Statuts, avril 1886.