1-3. Sociétés des champs, sociétés des villes.

L’essor associatif, en même temps qu’il renforce les lieux d’implantation préexistants (1,3 sociétés par localité dotée en 1891, 1,6 en 1895) entraîne la conquête de nouveaux centres (239 en 1891, 778 en 1895) et donc un progrès de la diffusion intra-départementale.

Nb. de localités du département
dotées d’1 société ou plus
1891 1895
  Nb. de dpts % Nb. de dpts %
1 15 19,2 4 4,6
2 27 34,6 4 4,6
3-4 19 24,4 15 17,3
5 à 9 16 20,5 37 42,5
10 et plus 1 1,3 27 31
Total 78 100 87 100
Sources : Arch. dép. et mun. ; presse de l’époque ; BAUDRY de SAUNIER L. : Histoire générale…, op. cit., pp. 301-309 ; THÉVIN F. et HOURY C. : Annuaire général…, op. cit., 1897

Les six départements qui en 1887 comprenaient chacun au moins trois communes gagnées à la vélocipédie associative, deviennent 36 en 1891 et 79 en 1895, parmi lesquels 64 atteignent même les cinq localités et 27 les dix. L’exemple unique du Lot-et-Garonne en 1887 d’un maillage assez serré de sociétés, en s’étendant à une majorité de départements, favorise la conquête de l’espace rural.

Classe de population
1887 1891 1895
Nb. de soc. % Nb. de soc. % Nb. de soc. %
< 3000 h. 5 5,1 32 10,4 313 24,4
3 à 5000 h. 5 5,1 38 12,3 169 13,2
5 à 10 000 h. 12 12,4 48 15,6 168 13,1
10 à 20 000 h. 22 22,7 65 21,1 150 11,7
20 à 50 000 h. 28 28,9 49 15,9 103 8
50 000 h. et plus 19 19,6 57 18,5 166 13
Aggl. parisienne 6 6,2 19 6,2 212 16,6
Total 97 100 308 100 1281 100
Sources : idem tableau 18. et DUPEUX G. :Atlas historique…, op. cit.