2. Échec de l’excellence sociale.

Au début des années 1890, divers indices conduisent à penser que l’exercice cycliste gagne en distinction sociale. L’U.V.F. se félicite que son président, G. Thomas, ‘“ parvenu à une haute situation démontre victorieusement que la pratique du vélocipède ne peut être une cause de discrédit”’ 530 . Au cours des débats qui entourent l’instauration de la taxe sur les vélocipèdes, l’administration fiscale, les autorités politiques insistent sur l’aisance qui, selon eux, caractérise les possesseurs de deux-roues. De même les revues cyclistes se plaisent à évoquer ici ou là l’adhésion de “ hautes notabilités ” 531 . Pierre de Coubertin affirme quant à lui en 1893 que la vélocipédie vient de conquérir “ les élégants ” 532 . La réalité associative est plus nuancée.

Notes
530.

Bulletin officiel de l’U.V.F., février 1888, in Le Véloce-sport, 2 février 1888.

531.

À propos d’une nouvelle société créée à Pontarlier – Les amis de la pédalele Vélo indique qu’ “ il y a déjà une dizaine de membres fondateurs et ce sont les plus hautes notabilités de la ville ”. Le Vélo, 1er janvier 1896.

532.

Le journal des débats, 7 octobre 1893, article intitulé “ de l’athlétisme ”.