2-3. Les notables.

L’affaiblissement de la sociabilité cycliste parmi les notables n’intervient qu’à partir de la séquence 1892-1895, après qu’ils ont atteint leur maximum (42%) entre 1888 et 1891. C’est donc dans l’exaltation des débuts de la bicyclette que la bonne bourgeoisie s’engage le plus ouvertement. Sa tiédeur n’en est ensuite que plus spectaculaire puisqu’en fin de période elle représente moins du tiers du contingent et descend même sous le seuil des 30% dans les grandes villes et surtout les petites (27,5%). Ces dernières se plaçaient pourtant en tête entre 1888 et 1891 avec près d’un adhérent sur deux issu de la classe moyenne. Le recul de la distinction sociale attachée au cyclisme associatif y est plus flagrant qu’ailleurs.

Toutes les composantes socioprofessionnelles de la catégorie à l’exception du personnel politique participent à ce déclin de l’aura de la sociabilité cycliste du début à la fin des années 1890 : leur pourcentage final est inférieur à celui des années 1888-1891 ; mais pour deux d’entre elles, l’aristocratie et les étudiants, l’évolution prend la forme d’un “ chapeau de gendarme ” : leur point haut se situe entre 1892 et 1895.