Le chemin, suivi depuis notre enfance jusqu’à cette année 1983, qui nous a conduit vers une formation de chercheur complétant celle du praticien-militant, est passé par notre lieu de travail professionnel, celui de la recherche universitaire et celui de l’action militante sans prosélytisme. Il a comporté de nombreuses étapes de retour critique sur nos activités. Les critères académiques fondés sur l’obtention de diplômes de troisième cycle, les diverses publications de nos écrits et l’autorisation de poursuivre dans une formation pour la préparation d’un doctorat d’état peuvent en être un gage. À côté des activités conduites tant au sein de l’I.R.E.M. que de l’I.C.E.M., nous suivions aussi assidûment les travaux du séminaire national de didactique des mathématiques, presque depuis sa création. Nous participâmes à la création de la revue Recherche en didactique des mathématiques en adhérant dès sa constitution à l’association de soutien. Nous tentâmes d’assurer la diffusion des communications au travers de plusieurs articles [1981h], [1981i], [1981j]. Enfin, d’une certaine façon, notre conduite dans les activités d’enseignement, de formation et de recherche avait intériorisé cette phrase de Célestin Freinet ‘« Quand on repose les problèmes, lorsqu’on ne se contente pas d’emboîter le pas, lorsqu’on critique et qu’on essaie d’améliorer : on est toujours sur la bonne voie ’ 43 ! »
Dans les traces du tâtonnement expérimental, PEMF, BTR (18-19), 1976, p. 1