La question du conflit socio-cognitif et du statut de l’erreur dans la classe

1981g Mathématiques et coopération : un droit à la parole et à l'erreur Animation & Éducation, 45, pp 24-26

Cet article renvoie à la façon dont nous organisions une séquence didactique sur la résolution des équations du second degré à une inconnue en classe de seconde. Il est issu d’un compte rendu d’une observation que nous en avions fait durant l’année 77-78, et qui constitue le reflet de l’articulation de la pratique pédagogique au sein de la classe avec la réflexion théorique. Son objet premier était l’instauration d’un dispositif didactique proche du paradigme des dialectiques de Guy Brousseau, mais il s’est aussi avéré, à la lumière du cadre théorique apporté par Jean Brun, participer de la prise en compte de caractéristiques sociales. À partir de ces données collectées, nous avons pu a posteriori éclairer cet événement pédagogique par la notion de conflit socio-cognitif. Cet article est intégré à un dossier auquel participaient Gérard Vergnaud, Jean Brun et Régis Gras, et devait faire écho à l’article de Jean Brun sur le thème des caractéristiques sociales des situations. Il donnait à voir en quoi le concept de conflit socio-cognitif (Perret-Clermont 1986) pouvait servir à l’intelligibilité des situations didactiques quotidiennes.