L’auto-évaluation... pour qui ? pour quoi ? pourquoi ?

Il nous semble nécessaire de ré-explorer la question des finalités et des raisons pédagogiques qui sous-tendent la pratique auto-évaluative.

A quelles croyances et à quelles connaissances attachons-nous l’idée d’auto-évaluation ?

Dans notre essai de définition de l’auto-évaluation, nous y avons évoqué tout à la fois l’apprenant et l’enseignant. Nous pouvons par exemple nous demander dans quel(s) but(s) et pour quelle(s) raison(s) un enseignant s’auto-évaluerait-il ? Voilà plus de 20 ans, Ray H. Simpson (Simpson 1976)décline une liste d’opinions apportant une réponse à cette question. Il fournit en même temps des questions qui peuvent aider un enseignant à s’auto-évaluer. Pour résumer le propos de R.H. Simpson, l’auto-évaluation de l’enseignant ou “oser douter pour savoir” peut constituer un point de départ à un changement rationnel pour l’amélioration de son enseignement, l’aider à définir son rôle. Elle peut combattre les abandons professionnels. L’auteur développe l’intérêt de la pratique auto-évaluative de l’enseignant dans la démarche de concours à un poste. Il aborde successivement des questions visant l’auto-évaluation des connaissances mais aussi le rapport entre l’auto-évaluation et la définition des buts et des moyens d’enseignement, la personnalité, les relations entre collègues. Si le propos s’apparente plus à un catalogue de conseils qu’à une réflexion sur l’objet auto-évaluation qu’il ne définit à aucun moment, il n’en fournit pas moins une incitation à la pratique d’auto-évaluation de l’enseignement que nous croyons nous-même utile et nécessaire. Il convient de poursuivre des recherches dans cette voie fondée sur des approches un peu plus scientifiques.