Méthodologie d’élaboration d’un document autocorrectif

Nous-même dans nos propres recherches portant sur l’autocorrection et l’auto-évaluation en mathématiques, nous avons été conduit à expliciter les contraintes dans l’élaboration d’un document autocorrectif. Nous les rapportons dans le tableau ci-dessous issu des travaux décrits dans [1980a], [1982a], [1983a], [1983b], [1983c] :

Tableau 0 - 3  : Forme générale d’un livret autocorrectif.
Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5
Test de prérequis Test préliminaire Document autocorrectif Outil d’auto-évaluation Test final
Tableau 0 - 4  : Plan de la méthode d’élaboration d’un livret autocorrectif

phase n° 1
Définir le contenu sur lequel porte le travail.
Expliciter les objectifs visés.
Expliciter les prérequis c’est-à-dire les savoirs et savoir-faire nécessaires mais situés hors champ didactique par rapport au domaine déterminé.
S'efforcer de rester dans un domaine bien circonscrit.
phase n° 2 Élaborer le test des prérequis.
phase n° 3 Élaborer le test préliminaire. (Contraintes : éviter de dépasser 30 questions et envisager éventuellement plusieurs modalités).
phase n° 4 Établir un protocole stipulant les conditions de passation des deux tests : celui des prérequis et le test préliminaire (prévoir le cas des diverses modalités)
phase n° 5 Établir un protocole de correction en vue du dépouillement (nécessaire en cas de travail réparti entre plusieurs personnes).
Prévoir les outils de recueil des données.
phase n° 6 Déterminer une population à laquelle seront soumis les tests (5 à 6 classes soit 150 à 200 élèves)
Prévoir de recueillir quelques informations la concernant afin d'en vérifier l’homogénéité ou de contrôler d’autres facteurs.
phase n° 7 Réaliser la passation.
Recueillir les informations.
phase n° 8 Dépouiller le test des prérequis et le test préliminaire :
- la correction est faite selon les trois modalités R.E.N.
- relever les erreurs et établir une typologie.
phase n° 9 Calculer pour chaque question du test préliminaire, le taux de réussite et le taux d’erreur par rapport à la population totale (celle qui a passé le test).
phase n° 10 Établir pour chaque question, le poids en réussite et le poids en erreur.
phase n° 11 Établir une grille et calculer pour chaque individu, son score de réussite et son score en erreur ainsi que le nombre de questions auxquelles il n’a pas fourni de réponse.
phase n° 12 Reporter la population, graphiquement dans un plan repéré par (O, I, J). Chaque individu est représenté par un point de coordonnées (score de réussite ; score en erreur).
phase n° 13 Observer le nuage de points et déterminer les zones établissant les niveaux de réussite en regroupant les individus proches par leurs résultats
phase n° 14 Rédiger la fiche “grille d’auto-évaluation”.
phase n° 15 Analyser les erreurs et rédiger la partie “autocorrective” en tenant compte des erreurs les plus fréquentes.
phase n° 16 Rédiger la forme finale du test préliminaire en tenant compte des erreurs les plus fréquentes.
phase n° 17 Élaborer le test final analogue au test préliminaire.
phase n° 18 Construire le livret autocorrectif en respectant la structure décrite au début :
- test des prérequis
- test préliminaire
- document autocorrectif
- grille d’auto-évaluation
- test final.

et à mettre en évidence quelques résultats relatifs aux effets d’une pratique autocorrective/auto-évaluative en comparaison de ceux produits par une pratique hétérocorrective/hétéro-évaluative traditionnelle au sein de la classe. Nous avons adopté une procédure d’évaluation à trois modalités R(éussite), E(chec par erreur), N(échec par non-réponse) et une pondération liée aux taux observés sur un échantillon expérimental.