L’évaluation R.E.N.

Cette évaluation a pour objectif de tenir compte des trois facteurs suivants :

Pour cela, en se basant sur une population de référence, on établit pour chaque question, un score de réussite, en fonction de son taux de réussite, et un score d’erreur en fonction du taux d’erreur. L’absence de réponse est comptabilisée comme “neutre”.

D’un point de vue géométrico-mécanique, on peut imaginer un mobile ponctuel dans le plan repéré par (O, I, J) : réussite en abscisse et échec par erreur en ordonnée. Répondre à une question revient à faire avancer ce point horizontalement de gauche à droite d’une distance égale à la “note” de réussite, si la réponse est correcte. Si la réponse est incorrecte ; le point se déplace verticalement du bas vers le haut d’une distance égale à la “note” d’échec par erreur de la question en jeu. Le point ne bouge pas en cas de “non-réponse”. A la fin du questionnaire le point atteint une zone du plan caractéristique de la qualité de l’apprentissage. Le zonage du plan est obtenu à partir du comportement de la population expérimentale. Ainsi, la pratique de l’auto-évaluation ne se réalise plus de façon absolue mais relativement à un comportement observé dans des circonstances précises avec une population de référence.

Nous avons pu par exemple constater que si la différence de compétences (repérées par les modalités R et E) entre deux groupes d’apprenants travaillant respectivement selon ces deux formes n’était pas significative à l’issue de la séquence didactique en revanche la pratique autocorrective/auto-évaluative paraît développer chez l’apprenant une attitude (repérée par la modalité N) qui le conduit à préférer ne pas répondre en cas de doute ou d’ignorance, c’est ce que nous appelons une attitude d’expert, plus que ne le fait la pratique hétéro-corrective/hétéro-évaluative traditionnelle. De plus quand l’usage d’un document autocorrectif est bien maîtrisé, c’est à dire quand l’apprenant s’investit fortement dans la recherche de résolution du problème posé avant de consulter les informations données dans la partie autocorrective, la possibilité d’une régulation par contrôle immédiat est préférable à un contrôle différé, phénomène qui s’inverse quand cet usage n’est pas respecté.