À cette étape, nos acquis et nos questions relatives à l’auto-évaluation.

À l’évidence les pratiques pédagogiques intégrant des pratiques autocorrectives et auto-évaluatives existent. Quelques travaux prenant comme objet ces pratiques auto-évaluatives ont à ce jour produit des résultats qui nous apportent des connaissances sur ces processus auto-évaluation et autocorrection et leur efficience. Les travaux sur l’évaluation formatrice en font une compétence primordiale à construire en référence au modèle d’apprentissage qu’ils adoptent. Pour autant ces objets ne sont pas épuisés et gageons que le terme même d’auto-évaluation revêt des significations variées qui font obstacles à l’explicitation visée. De nombreuses questions peuvent encore être explorées pour connaître mieux les processus cognitifs et les processus affectifs en jeu dans les démarches autocorrectives et auto-évaluatives. Il nous semble que des travaux doivent être poursuivis avec des méthodes et des outils conceptuels pouvant prendre en compte le plus possible la complexité de la situation d’enseignement-apprentissage d’un champ disciplinaire donné, pour mieux connaître d’une part le rôle et la place de l’autocorrection et de l’auto-évaluation dans le développement cognitif de l’individu d’autre part le rôle et la place des pratiques autocorrectives et auto-évaluatives dans le développement même de la capacité à s’auto-évaluer et à auto-corriger, d’autre part enfin le rôle et la place de la capacité à s’auto-évaluer et à auto-corriger dans le développement de la capacité d’apprendre. Partant de ces connaissances puisées dans un contexte d’enseignement-apprentissage, nous pourrions alors réguler les situations didactiques qui en auront permis l’émergence et la validation. L’instrumentation elle-même est à questionner pour mieux cerner les avantages mais aussi les limites et les effets pervers.

Il y a fort à parier que les notions d’auto-évaluation, d’autocorrection, d’apprentissage, d’enseignement entretiennent entre elles des rapports dialogiques qui font qu’aucune ne peut être traitée isolément. Notre imagination doit être sollicitée pour construire ces dispositifs à la fois réels et expérimentaux dans lesquelles ces notions seront mises à l’épreuve. Nous espérons tirer de ces connaissances une meilleure compréhension du processus d’auto-formation de l’individu pour mieux l’instrumenter.