B - Etudes

Ce genre à finalité pédagogique, le plus généralement destiné à un instrument seul 195 , est initialement conçu pour être travaillé dans le secret de la chambre. Il a cependant connu depuis le début du XIXème siècle, avec le développement de la virtuosité et surtout du concept de récital, une nouvelle destination, qui n’est plus exclusivement didactique, mais qui peut aussi donner lieu à une exécution en concert. 196 Cette indication est parfois stipulée dans le titre [4 Etudes de concert du compositeur russe BOUKINIK, publiées avant 1914, ou Six Concert Etudes (1987) de l’américain Paul ZONN], mais dans bien des cas, c’est plutôt l’intérêt du contenu musical et artistique, ou encore le degré de virtuosité susceptible d’impressionner un auditoire, qui permet de décider d’une telle vocation.

Conformément aux pratiques des siècles passés, quelques unes des études de notre liste ont bien entendu été composées par des violoncellistes, comme les Sei Studi trascendentali (1942) ou les 7 studi brevi (1961) d’Enrico MAINARDI, ou bien encore les Two Studies de Mstislav ROSTROPOVITCH, mais pour la plupart, ce sont réellement des œuvres de compositeurs et leur propos peut être de nature assez différente. C’est ainsi que certaines préoccupations, au centre des œuvres composées à la même époque, peuvent se révéler dans le cadre de ce genre, et on constate que les études s'intéressent plus à développer une recherche sur la sonorité, sur la variété des timbres, de nouveaux modes de jeu, voire même, en rapport avec l'émergence du concept "d'ouverture" dans la production musicale, à développer la créativité de l'interprète. Elles peuvent d’ailleurs aussi s'avérer être une recherche du compositeur sur le langage, le style, l'écriture.

Ainsi, dans les Etudes Boréales (1978) de John CAGE, le travail se concentre essentiellement sur deux paramètres : le timbre (en fonction du registre, des différents modes de jeu et emplacements d'archet) et la dynamique des attaques (avec une nuance différente, toujours très contrastée, pour chacune des notes, ainsi qu'une évolution dynamique dans leur durée). 197 Tout est noté avec une extrême précision et l’œuvre est d’ailleurs apparue au premier abord injouable en particulier en raison de son ambitus phénoménal, c’est-à-dire six octaves. 198

Ce sont des recherches de nature assez différente qui président par contre à la composition des Zwei Studien op.184a/b (1963) du compositeur dodécaphoniste Ernst KRENEK. La première, “ Nachdenklich ” [“ méditatif, rêveur ”], est une courte étude d’expression pour le phrasé, la différenciation des attaques et des nuances. Tandis que la deuxième, “ Vorkehrungen zur Rückkehr sind getroffen ” [Des dispositions sont prises pour le retour], est conçue comme un jeu d’écriture et son titre en suggère le processus compositionnel déduisant deux des voix du contrepoint par mouvement rétrograde des deux autres. 199 Elle peut ainsi être jouée dans de multiples versions utilisant de un à quatre violoncelles, et constitue à elle seule quatre courtes pièces distinctes pour le violoncelle solo.

Parmi le corpus des études composées pour le violoncelle au XXème siècle, le recueil Studien zum Spielen Neuer Musik für Violoncello publié en 1985 par le violoncelliste allemand Siegfried PALM doit retenir particulièrement notre attention. Sa double expérience d'interprète de la musique contemporaine et de pédagogue a conduit PALM, devant l'absence d'études pour travailler les nouvelles techniques requises, à demander à douze compositeurs actuels d'écrire une pièce pour le violoncelle seul qui permette de résoudre plus facilement les difficultés techniques rencontrées dans les partitions de notre temps. 200

Certaines de ces études sont pensées comme une préparation à des œuvres précises de formations plus importantes, ainsi, Studie zu “ Zyklus ” 201 de Wolfgang FORTNER et Studie zu “ Aphierosis ” de Günther BECKER introduisent à des pièces pour violoncelle et piano composées respectivement en 1964 et 1968. Passagen aus “ die glocken sind auf falscher spur ” de Michael GIELEN est tiré d’une œuvre de musique de chambre du même titre 202 composée en 1969-70. Vorstudie zu “ Changeant ” de Milko KELEMEN est une étude préparatoire à l’œuvre pour violoncelle et orchestre du même nom composée en 1968 et Cadenza aus dem Konzert für Violoncello und Orchester n°1 de Krzysztof PENDERECKI est directement empruntée à son Premier Concerto (1967-72). Studie aus “ Glissées ” d’Isang YUN, est la seule étude qui provienne d’une pièce déjà écrite à l’origine pour violoncelle solo, en 1970. 203 Quant aux Vier kurze Studien für violoncello solo (1970) de Bernd Alois ZIMMERMANN, composées dix ans après sa Sonate pour violoncelle solo (1960), elles sont sans aucun doute aussi pensées en relation avec cette œuvre dont elles reprennent certaines situations musicales comme, par exemple, le jeu dans les positions aigues et avec une lenteur extrême de la quatrième, qui n’est pas sans rappeler la fin de la Sonate :

Exemple n°33 : B.A. ZIMMERMANN,
Exemple n°33 : B.A. ZIMMERMANN, Etude 4.

Copyright 1972 by Musikverlag Hans Gerig, Köln, HG 959.

Chacune de ces quatre études réalise aussi un travail particulier sur les durées et le tempo. La première superpose deux couches temporelles, correspondant aux cordes II et III, qui doivent être différenciées par les timbres et coups d’archet, dans un tempo depuis “ lent ” jusqu’à “ aussi vite que possible ”. Dans la seconde qui alterne sons pizzicatos et percussion des doigts sur les cordes, tout est noté en croches régulières et l’on peut tout à fait imaginer que s’appliquent ici les principes énoncés par le compositeur dans Intervall und Zeit, reliant la dimension temporelle (les durées) à la dimension spatiale de l’intervalle. 204 Dans la troisième, c’est dans un tempo “ très rapide ” que s’impose la figure rythmique de quintolet qui avait une fonction structurelle dans la Sonate. Quant à la quatrième étude, elle adopte une notation rythmique déterminée par la disposition spatiale (“ Dauer nach Abstand ”).

Les autres pièces composées à l’intention du violoncelliste en vue de ce recueil sont Askisis de Nikos MAMANGAKIS 205 et Studie de Jacques WILDBERGER 206 qui datent de 1969, Mini-music to Siegfried Palm op.38 (1970) de Hans Ulrich ENGELMANN, Drei kleine Stücke (1971) de Konrad LECHNER et Siegfriedp’ de Mauricio KAGEL, composé en 1971-72.

Ce recueil présente un large éventail sur le plan de l’écriture instrumentale et du style. L’étude la plus traditionnelle est incontestablement celle de Wolfgang FORTNER (sons tenus, harmoniques opposés à des pizzicatos graves, doubles cordes, jeu cantabile et séquences de vélocité de la main gauche). La longue étude de Nikos MAMANGAKIS fait beaucoup appel aux doubles cordes et accords ainsi qu’au glissando, avec un travail sur les nuances extrêmes (pppp / fff) et les différents types de vibrato. La très brève pièce de Michael GIELEN s’attache, elle, vraiment à une recherche sur la couleur sonore, sans toutefois recourir à des techniques novatrices et en jouant plutôt sur les contrastes de registres et de dynamiques. Les trois courtes pièces de Konrad LECHNER se situent un peu dans la même esthétique, tout en explorant quelques modes de jeu particuliers (percussion de la main gauche sur les cordes, col legno en glissando...). C’est la seule étude du recueil à utiliser la scordatura (la corde de Do étant abaissée au Si). Celle de Günther BECKER présente une assez grande variété de timbres et de modes de jeu (sons de hauteur déterminée avec percussion du bout des doigts sur les cordes, archet entre chevalet et cordier) et est une véritable étude de sonorité. Il en est de même pour celle de Jacques WILDBERGER qui recourt à différentes percussions (col legno battuto, bout des doigts sur les cordes, sur la table ou sur les éclisses). La Cadenza de Krzysztof PENDERECKI reprend un certain nombre de modes de jeu développés dans ses œuvres pour cordes des années 60 (cf. Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima) et, est contemporaine du Capriccio per Siegfried Palm (1968) pour violoncelle solo. Elle est la seule du recueil à pratiquer l’écriture micro-tonale avec des quarts de ton.

La plus déroutante est sans aucun doute la mini-music to Siegfried Palm de Hans Ulrich ENGELMANN qui fait alterner notation indéterminée (sous la forme de partition graphique) et notation traditionnelle, procédant à des changements de tempo et des contrastes de nuances permanents. Ses modes de jeu très diversifiés font appel à de nombreux effets de percussion (col legno sur le corps de l’instrument, percussion des doigts sur les cordes sans hauteur déterminée, de la main sur la caisse et sur les cordes ...). Et c’est surtout une pièce qui accorde une grande part de liberté créatrice à l’interprète, comme on peut le constater dans la séquence qui suit 207 :

Exemple n°34 : H.U. ENGELMANN,
Exemple n°34 : H.U. ENGELMANN, mini-music to Siegfried Palm, séquence c) p.14.

Copyright 1971 by Musikverlag Hans Gerig, Köln. Copyright 1980 assigned to Breitkopf & Härtel, Wiesbaden. Reproduit avec l'aimable autorisation des éditeurs.

Dans une moindre mesure, la pièce de Milko KELEMEN fait place aussi à des éléments indéterminés, voire même à des séquences d’improvisation (cf. dernière page), le tout dans une grande variété des modes de jeu.

Nous reviendrons ultérieurement sur Siegfriedp’ de Mauricio KAGEL qui fait en outre appel à la voix du violoncelliste et s’inscrit dans le courant du théâtre instrumental, impliquant par là-même son exécution en concert.

Plus récemment, en 1993, le violoncelliste américain Joel KROSNICK 208 a lui aussi publié chez ASTA (American String Teachers Association), un nouveau recueil d’études intitulé Contemporary Etudes and Solos for the Violoncello. Ce volume s'inscrit dans une série qui a pour but d'aider les enseignants et les étudiants à aborder la musique contemporaine et il contient sept pièces de compositeurs considérés aux Etats-Unis comme des représentants importants de la musique du XXème siècle. Malgré des objectifs assez similaires à ceux de PALM, la démarche de KROSNICK en est un peu différente dans la mesure où une partie des œuvres présentées sont des compositions déjà existantes, dont certaines assez anciennes, comme la Fantasy op.19 de Gunther SCHULLER (publiée en 1960), la Parisonatina al' Dodecafonia de Donald MARTINO (publiée en 1966, dont il ne donne ici que les deuxième et troisième mouvements) et les Six Pieces de Roger SESSIONS (publiées en 1967). Les autres pièces, plus récentes, et composées expressément à sa demande, relèvent plus spécifiquement du genre de l’étude. Les Six études de concert de Paul Martin ZONN 209 (composées en 1987) envisagent des problèmes différents pour chacune d’elles, d’ordre rythmique, de timbre, de tempo ou de registre (la deuxième étude est présentée dans deux versions, la deuxième transposée en position du pouce pour explorer des régions peu habituelles). L'Etude pour cello solo (1988) de Robert MANN 210 travaille essentiellement sur le timbre. Les Trois études de Otto LUENING 211 (publiées en 1989) s’intéressent plus particulièrement au problème de la polyphonie imaginaire. Quant aux 11 pièces de Ralph SHAPEY 212 , publiées en 1991, d’une grande concision (de 6 à 26 mesures pour la plus longue), elles constituent cependant un ensemble unifié. Elles nécessitent une scordatura de la quatrième corde, abaissée au La0, tout en adoptant une notation en sons réels. Chacune de ces œuvres est accompagnée des conseils techniques de travail et d’interprétation de Joël KROSNICK qui indique par ailleurs les doigtés et les coups d’archet des études les plus récemment composées.

Bien d’autres recueils de cette nature ont été publiés en Allemagne, aux Etats Unis et en URSS 213 , mais ce sont le plus souvent de simples compilations d’œuvres pour violoncelle seul, et aucun ne présente le caractère vraiment pédagogique de celui de Siegfried PALM qui a donc une position tout à fait unique. 214

Notes
195.

Rares sont les études accompagnées par le piano et on trouve aussi quelques exemples d’études écrites pour deux violoncelles, comme les Etudes op.35 du violoncelliste français Auguste FRANCHOMME (1808-1884).

196.

Ce sont des pianistes de la génération romantique tels que CHOPIN ou LISZT qui ont imposé le genre de l’étude au concert.

197.

Cf. De VISSCHER, Eric, “ I welcome whatever happens next, La musique récente de John Cage ”, Revue d'esthétique, nouvelle série, n°13-14-15, 1987-88, p.181 : “ Ecrites pour des virtuoses, ces Etudes ont pour but une certaine discipline créative, permettant à l'interprète de découvrir de nouvelles possibilités. Cage les considère comme des chorégraphies pour la main. ”

198.

Voir dans notre Annexe n°3 le commentaire de Frances Marie UITTI qui en a assuré la création.

199.

Ce procédé de composition remonte aux premiers temps de la musique polyphonique. On pense en particulier au rondeau de Guillaume de MACHAUT, Ma fin est mon commencement, dont le texte chanté par le cantus indique de quelle manière se déduisent les voix de triplum et de tenor, au moyen de la rétrogradation.

200.

Cf. Préface du recueil signée par Siegfried PALM : “ Leider haben wir kein Studienwerk in Händen, das uns beim Erarbeiten der Musik unserer Zeit hilft, die Schwierigkeiten zu bewältigen, die ohne jeden Zweifel vielen von uns als fast unüberwindbar vorkommen.

Ich habe mit vielen meiner Schüler darüber nachgedacht, wie dem abzuhelfen sei. Dabei kamen wir zu dem Ergebnis, dass es bei der Vielfalt und der Komplexität der rein instrumentalen Problematik am besten wäre, Komponisten zu bitten, Werke zu schreiben, die das pädagogische Ziel verfolgen, den Zugang zur neuen Cello-Musik zu erleichtern. ”

[Malheureusement, nous n’avons pas d’études entre les mains pour nous aider à travailler la musique de notre temps, à dominer les difficultés qui sans aucun doute se présentent à beaucoup d’entre nous comme insurmontables.

J’ai réfléchi avec mes nombreux élèves à la manière de les aider. C’est ainsi que nous en sommes venus à l’idée que devant la multiplicité et la complexité de la pure problématique instrumentale, le mieux était de demander aux compositeurs d’écrire des œuvres qui auraient comme but pédagogique de faciliter l’accès à la nouvelle musique pour violoncelle.]

201.

Zyklus de Wolfgang FORTNER connaît une première version en 1964 pour violoncelle et piano, et une deuxième en 1969 pour violoncelle, vents, harpes et percussion.

202.

L’œuvre est sous-titrée “ Melodramen und Zwischenspiele mit Gedichten von Hans Arp für Sprecher, Sopran, Violoncello, Gitarre, Klavier und Schlagzeug ”.

203.

Ce compositeur a en outre encore publié plus récemment, en 1993, Sieben Etüden für Violoncello solo : Legato - Leggiero - Parlando - Burlesque - Dolce - Triller - Doppelgriffe.

204.

Cf. ZIMMERMANN, Bernd Alois, “ Intervall und Zeit ”, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 23 mai 1957, traduction française de John Cohen et Daniel Haefliger, Contrechamps n°5, novembre 1985, p.32 à 35.

205.

Nikos MAMANGAKIS avait déjà composé une pièce pour violoncelle solo en 1960, Monolog.

206.

Ce compositeur écrira en 1974 un Triptychon pour soprano solo, violoncelle, orchestre et bande magnétique “ ... die Stimme, die alte, schwächer werdende Stimme ... ”.

207.

Les instructions données dans l’introduction de l’ouvrage pour ce passage sont les suivantes : “ L’interprète peut commencer avec le cadre de son choix puis poursuivre dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens inverse. A l’exception de cinq sons de hauteur définie, il n’y a pas de précisions de hauteur, ni de dynamique, ni de divisions rythmiques. De même, le choix des timbres est laissé libre à l’interprète. La réalisation de cet épisode doit durer au moins une minute. Il va de soi que tout ou une partie peut être répété (si possible dans un tempo différent et avec des dynamiques différentes. ”

208.

Joël KROSNICK est membre du nouveau Quatuor JUILLIARD et professeur à la JUILLARD School; il est aussi un fervent défenseur de la musique du XXème siècle. Il a réalisé en 1984 une série de 6 concerts intitulée “ The Cello : A Twentieth-Century American Retrospective ” qu'il a présentée à Washington et à New York.

209.

Clarinettiste, compositeur et chef d’orchestre, il participe au New Music Ensemble et aux Contemporary Chamber Players, tant comme interprète que comme chef. Ses compositions sont assez fortement marquées par sa formation de musicien de jazz et manifestent un souci d’innovation permanent.

210.

Violoniste, fondateur et membre depuis l’origine du Quatuor Juilliard. Il est professeur de violon et de musique de chambre à la Juilliard School.

211.

Né en 1900, ce compositeur, chef d’orchestre et flûtiste a plus de quatre cents œuvres à son catalogue et il est l’un des pionniers du développement de la musique électronique aux Etats Unis. Il a enseigné dans de nombreuses écoles et universités américaines, dont la Juilliard School, Bennington College et l’Université de Columbia.

212.

Compositeur et chef d’orchestre ayant acquis une formation de violoniste. Il enseigne à l’Université de Chicago et dirige l’Ensemble des Contemporary Chamber Players.

213.

Cf. HOMUTH, Donald, Cello Music since 1960, op. cit., p.1 et 2.

214.

Il convient cependant de signaler ici le catalogue raisonné, proposé par trois violoncellistes pédagogues français, MÜLLER, Philippe, BOUFIL, Paul, et BURGOS, Claude, Dix ans avec le violoncelle, Paris, Institut de Pédagogie Musicale et Chorégraphique / Cité de la Musique, 1995. Les auteurs y ont sélectionné les œuvres les plus intéressantes du répertoire en les classant sur dix années d’étude. Pour chacune des années, elles sont classées en différentes rubriques en fonction de leur formation instrumentale. La rubrique “ violoncelle seul ” n’apparaît qu’au niveau de la cinquième année, avec la pièce de Jean LANGLAIS, Ligne, ainsi qu’une rubrique “ notation nouvelle pour des œuvres écrites depuis 1930 et présentant dans leur conception ou leur écriture une indéniable nouveauté. ” On constate que le répertoire pour violoncelle seul est surtout très abondant dans la dernière année, ce qui confirme qu’il s’agit le plus souvent d’un répertoire très exigeant sur le plan technique, mais aussi, peut-être, que l’approche des langages du XXème siècle nécessite une maturité musicale plus grande.