A - Evolution du phénomène à travers le siècle

L’étude du répertoire montre que jusque vers 1950, la majorité des compositeurs traitent encore l’instrument de la même manière que ceux des siècles passés, c’est-à-dire dans une grande homogénéité de timbre, n’ayant seulement recours qu’à un emploi quelque peu anecdotique des sons pizzicato. Cette conception ne s’arrêtera d’ailleurs pas au milieu du siècle et perdurera encore dans certaines œuvres des années 60 à 90, comme, par exemple, dans les Suites de BRITTEN ou celles de Nicolas BACRI. Mais progressivement, le violoncelle apparaît comme un instrument susceptible de produire des sons de nature beaucoup plus diversifiée qui constituent pour le compositeur un matériau plus riche de possibilités, et, à partir des années soixante, on entre dans une intense phase d’innovation qui vise à élargir considérablement la palette instrumentale.