La santé : un besoin incontestable pour le changement dans le pays.

Le domaine social est relayé deux ans après la Réforme Constitutionnelle par la loi 100 de 1993. Ici, comme dans d’autres domaines, on retrouve l’expression de différentes positions.

Depuis quelques années, des organismes internationaux tels que la Banque Mondiale, l’Organisation Mondiale de la Santé et l’Organisation Panaméricaine de la Santé ont encouragé la transformation des systèmes de santé en Amérique Latine, dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations.

En Colombie, un des chiffres le plus spectaculaire était le très faible niveau de couverture de la population pouvant accéder aux services de santé : moins de 16% était concernée par les services de soins publics et privés (Jaramillo 1997).

D’abord la Constitution de la République adoptée en 1991 reprend les exigences généralisées sur le besoin urgent d’un changement en matière de santé en Colombie. Il est clair qu’à ce propos il y eut plusieurs opinions sur les concepts de base et aussi sur les façons et les moyens pour développer ces changements.

La loi 100 de 1993 est la matérialisation des efforts qui ont eu lieu ces dernières décennies en Colombie. C’est la conséquence de plusieurs facteurs, parmi lesquels deux doivent être particulièrement soulignés :

C’est alors à la loi 100 de 1993 de développer et de définir les idées contenues dans la Constitution de 1991, de créer un « Système de Sécurité Sociale Intégrale » ; et ce avec deux contraintes spécifiques : arriver à la couverture universelle et générer une ambiance de monopsone qui favorise concurrence et libre choix.

La Constitution de 1991 met en particulier l’accent sur trois principes clairs et fondamentaux : l’universalité, la solidarité et l’efficience. Ils seront au centre des objectifs de la loi 100 de 1993.

Le processus de décentralisation de la gestion de la santé a fait l’objet de plusieurs efforts, dont la loi 100. Aujourd’hui, les établissements de soins sont plus d’autonomie mais de ce fait plus de responsabilités. Les rapports avec les autorités de l’Etat se sont complètement transformés. La logique de la gestion privée a été introduite dans la gestion des hôpitaux publics ; et ce processus est vécu plus comme une obligation normative, que comme une démarche d’amélioration de la gestion et de modernisation des structures, des outils et des méthodes.