Gestion Publique - Gestion Privée.

Le développement économique de la Colombie, caractérisé par une grande concentration oligopolistique, la spéculation et la passation de contrats avec l’Etat (Misas 1995.), présente aussi certaines caractéristiques relatives à la gestion des entreprises et des entrepreneurs eux-mêmes. ( Rodriguez 1992, Ogliastri 1997, Interman 1996).

Des études récentes ont montré que la gestion des entreprises dans le pays suit, la plupart du temps, les formes « Tayloriennes » de gestion (Weeis 1994, Dambois 1994). Cette situation a ses propres expressions dans l’enseignement de la gestion au sein des universités (Misas 1989), mais aussi dans les pratiques des cabinets de consultants.

Néanmoins, dans le contexte universitaire et entrepreneurial du pays, on n’a pas réussi à mener une réflexion qui puisse conduire à la formalisation d’alternatives dans les approches et dans les outils de la gestion des organisations (Interman 1995, Romero 1998). Les réflexions à propos de la viabilité des postulats « tayloriens » (Guerin 1998) se font rares, mais malgré tout, des efforts sont faits pour introduire les méthodes et les outils les plus récents dans la gestion: le reengineering, la qualité, le benchmarking, le management stratégique, etc.(Corporacion Calidad 1998).

Au début des années 90, la Colombie a entamé son processus d’ouverture économique (DNP 1989). Une mission internationale a été chargée de réaliser certaines études pour l’aider à accomplir cette tâche. L’étude MONITOR (cabinet de consultants de M. PORTER. Informe Monitor 1990) présente différentes conclusions et recommandations, parmi lesquelles des recommandations dans le domaine de la modernisation des administrations, dans le but de préparer le pays à l’ouverture économique et à la modernisation de l’Etat.

Différentes mesures ont été introduites pour réussir la transformation de l’Etat (Romero 1995), mais les résultats de ces efforts restent décevants. Les dernières mesures de modernisation demeurent des mesures obligatoires pour les administrations, sans véritables démarches d’application de la part des institutions et le secteur hospitalier, on le montrera, confirme cette situation.

Aujourd’hui, de nouveaux efforts sont consentis et tendent à l’élaboration de formes juridiques hétérodoxes, particulièrement dans le domaine de la santé, les entreprises sociales de l’Etat (Empresas Sociales del Estado), pour essayer d’introduire des méthodes et des outils de la gestion du secteur privé au sein des organisations et institutions de l’Etat.