3.3 forces et les faiblesses des ESE.

L’identification des facteurs ayant une influence négative sur l’accomplissement des fonctions des ESE, de la part des différents fonctionnaires à la direction des institutions, montre que ceux-ci ont été qualifiés ainsi (le pourcentage correspond à des fréquences de réponses) : 

• la résistance au changement (57%),
• les difficultés d’obtention des ressources (57%),
• la structure organisationnelle (53%),
• l’ambiance du travail au sein de l’organisation (34%),
• l’inadéquation des ressources humaines (27%),

De la même façon pour les directeurs et le personnel de direction des ESE, les principaux facteurs qui sont des inconvénients face à la concurrence:

• la culture de l’organisation (46%),
• les systèmes d’information (42%),
• la motivation et le sens d’appartenance des fonctionnaires (35%),
• la taille et les niveaux de complexité (35%),
• le développement de la gestion et la technologie (19%).

Malgré cette introspection des hôpitaux, le travail avec les différents groupes au sein des ESE étudiées nous a conduit à des résultats beaucoup plus précis sur les facteurs clefs de développement des ESE, pour faire face à la concurrence et sur l’identification des éléments qui agissent de façon négative dans sur développement.

Notre étude a montré que, la principale force des ESE est leur capacité technique et avec la résolution des problèmes de soins, supportée par les atouts du corps médical, mais aussi leur possibilité de se servir du réseau hospitalier public.

L’histoire particulière des hôpitaux publics est en elle-même un autre facteur force, dans la mesure où aujourd’hui encore, la population les regarde comme le recours principal pour se faire soigner. En fait, le profil économique des couches de population, au sein desquelles se situent les ESE, indique qu’elles disposent d’une certaine façon d’un marché propre.

Même si la situation de l’environnement actuel des ESE est très instable, il existe, en même temps, une grande marge de manœuvre des gestionnaires pour mettre en place des projets de développement importants. La plupart des directeurs des ESE, en place aujourd’hui, ont d’ores et déjà lancé des processus de changement dans leurs établissements. Il s’agit d’une nouvelle génération de gestionnaires. On peut dire que la conjoncture est favorable aux ESE.

Les principales faiblesses que nous avons pu constater au sein des ESE sont les suivantes :

• en premier lieu, les problèmes de gestion et particulièrement le manque de standardisation des différents processus, que ce soit en ce qui concerne l’attention aux personnes ou des tâches administratives, il y a une réelle défaillance dans le domaine de la maîtrise du processus opérationnel ;
• en second lieu, l’ensemble du domaine de la gestion des ressources humaines, pour participer aux efforts de développement des projets, la valorisation des personnes est une des priorités ;
• enfin, les systèmes d’information, quels qu’ils soient, se révèlent être un autre défi à relever.