7. 7 Deux conceptions antithétiques de la femme

7. 8 Deux conceptions antithétiques de l’art

7. 9 La musique anti-orphique de la pastorale tragi-comique

‘In the fullnes of time, Chione bore twins : to the wing-footed god an artful child, Autolycus , who was up to all manner of tricks, accustomed to turn black to white and white to black, a true son of his crafty father […] 613 ’ ‘My father named me Autolycus , who being as I am, littered under Mercury, was like-wise a snapper-up of unconsidered trifles.
(The Winter's Tale, 4. 3. 24-26)’

Shakespeare adapte le moule du personnage-Vice Tudor pour en faire un véritable descendant de Mercure et le pivot de la pièce, pivot sur lequel la médiation entre le dénouement, tragique ou comique, s'articule. Comme Mercure il est prêt à toutes les transformations et reste suprêmement indifférent. Il change de personnage sans changer de rôle : l'acteur-séducteur se livre à un double jeu qui va de pair avec la confusion des valeurs et qui gomme l'incompatibilité entre les contraires (illusion et réalité, rires et larmes, honnêteté et tricherie). Comme dans les pièces du "théâtre du Vice" , le dominateur se trouve au bout de l'action en état de dominé et de perdant. Par un processus du renversement des valeurs il devient l'agent qui provoque le dénouement heureux de la pièce. Malgré lui il aide Perdita et Florizel à fuir la Bohême et trouver refuge au sein de la Sicile, permettant ainsi, en bon hermétiste et quoique fortuitement, le déchiffrage des paroles de l'Oracle d'Apollon . Par un effet de parodie du mystère, que voilent les oracles, est opéré une médiation ; l'homme des énigmes grivoises déchiffre accidentellement l'oracle en devenant incidemment le guide des âmes pures. Par ses tribulations le vieux berger et son fils se trouvent en situation de dominateurs et Autolycus est obligé de reconnaître son infériorité et de solliciter leur pardon :

Enter [the OLD] SHEPHERD and [the ] CLOWN [dressed as gentlemen]
Here come those I have done good to against my will, and already appearing in the blossoms of their fortune..

(The Winter's Tale, 5. 2. 111-112)’
Notes
613.

Ovid, Metamorphoses, (XI, 311-314), trad. Mary M. Innes, London: Penguin Books, 1955.