4.3.4.3. La composition sémantique

Pour conclure, nous revenons sur le rapport sémantique entre le substantif et le verbe. Nous nous posons la question de savoir si nous pouvons parler de la composition à propos de tels verbes. Pour répondre à cette question, il faut faire plusieurs remarques. Premièrement, nous constatons qu'il existe des relations entre le substantif et le verbe. Deuxièmement, ces relations ne varient pas d'une manière nette et tranchée; à chaque fois nous passons d'un type de relation à un autre type par des étapes intermédiaires. Prenons les exemples des composés formés par le verbe zadan en (4-24): ses composés forment un continuum dont les deux extrémités sont bien distinctes, mais lorsqu'on se met au milieu du continuum, on s'aperçoit qu'il n'est pas possible de tracer des limites entre des différents composés. D'ailleurs, nous nous demandons s'il est souhaitable de vouloir tracer des limites internes entre les membres d'un continuum. Troisièmement, nous remarquons aussi que de toute façon, il y a toujours une relation sémantique étroite entre l'objet et le verbe, même lorsque ce dernier est plein.

Tout ce que nous pouvons déduire de nos observations c'est que d'une manière globale, à partir du moment où l'objet a un sens générique il forme une unité sémantique avec le verbe. En d'autres termes, nous pensons pouvoir parler de la composition sémantique, quelque soit la relation syntaxique, sur laquelle nous reviendrons, entre les deux éléments du composé.