5.2 Les correspondants de Mgr Mignot.

Si Mgr Mignot voit moins de monde à Albi, le courrier qu'il reçoit montre qu'il reste en relation avec un grand nombre de correspondants. "Je comptais sur une tranquillité absolue pour travailler à mon mandement ; je n'avais pas prévu qu'il me faudrait répondre à des quantités de lettres insignifiantes. Si on ne répond pas, on fait de la peine aux gens" 788 . Il convient donc de nuancer le sentiment d'isolement qu'il éprouve.

La correspondance passive conservée dans les archives d'Albi ne représente qu'une faible partie des lettres qu'il a reçues. L'archevêque en a beaucoup détruit. De façon significative, il ne reste pratiquement pas de lettres postérieures à 1910. En comparant le nombre de ses propres lettres conservées par ses plus importants correspondants, on peut estimer qu'il manque environ un tiers des lettres de Loisy et du baron von Hügel, les trois quarts de celles de l'abbé Naudet. Il ne reste que cinq lettres de Mgr Lacroix qui en a conservées cent soixante-douze de Mgr Mignot. Toutefois ce qui demeure permet de se faire une idée relativement précise de son réseau de relation et de son évolution dans le temps. En dehors de la correspondance antérieure à 1890, de celle qui provient de sa famille et de celle, purement administrative qu'il reçoit de ses vicaires généraux, c'est un corpus de six cent-une lettres - non comptées celles de Loisy (76 lettres) et celles du baron (35 lettres) - que nous pouvons analyser.

Notes
788.

Lettre à l'abbé H. Fabre, 3 janvier 1902, ADA, 1 D 5 08.