L'enjeu des décrets, textes et arrêtés successifs, qui s'échelonnèrent entre 1875 et 1914, s'axait principalement sur le concours à l'uniformité des corps de sapeurs-pompiers. Comme il l'a déjà été évoqué à plusieurs reprises, l'acte de 1875, bien qu'il reprenne plusieurs des dispositions qui régissaient l'organisation de la Garde Nationale, fut pris à la dissolution de celle-ci en fondant la légitimité des services d'incendie sur des structures régulièrement organisées ; ce qui ne signifiait pas, pour l'époque, l'existence d'une seule classe de composition apte à intervenir sur le théâtre d'un incendie. Jusqu'à la fin du XIXème siècle, et parfois au-delà, d'autres formes que les sapeurs-pompiers s'engagèrent et participèrent à la lutte contre le Dieu déchaîné776. Plus généralement, au sein de la corporation des hommes du feu, le service s'exécutait selon des dispositions et des structures souvent distinctes. Dans un article que publiait Le Salut Public du 8 avril 1869, citant Le Constitutionnel, le dénombrement des sapeurs-pompiers portait un état de 286.166 individus qui servaient un parc technique estimé à 12.720 pompes. Comme le montra, beaucoup plus tard, Hubert LUSSIER777, le quotidien relevait déjà une répartition irrégulière des compagnies que la seule détermination du risque incendie ne pouvait confirmer. Il consignait surtout, dans ces quelques lignes, les différents modes d'organisation, tous déterminés autour d'un objectif identique : la préservation contre les effets et les dégâts de la flamme. Ainsi, il inventoriait cinq modèles de composition, hors les compagnies de sauvetages ou issus des sociétés d'assurances. Ces formations étaient définies selon différents critères dont certains peuvent se réunir et qui conduisent à ne considérer que trois modèles à la veille du conflit de 1870 : l'identité militaire, comme à Paris, dans la Marine Nationale, avec les ouvriers-pompiers de Brest, Lorient et Toulon notamment, ou la Milice nationale ; une identité communale -les sapeurs municipaux- ; une identité privée, comme les sapeurs-pompiers industriels et à laquelle peut s'associer les compagnies de sauvetages non publiques ou créées par des assureurs.
L'exemple du modèle militaire demeure celui de la ville de Paris dont la littérature professionnelle du XXème siècle retrace abondamment l'historique778. Pourtant, à l'origine, le corps était constitué sur un modèle assimilable à un mode civil et municipal779, pérennisé d'ailleurs sur une bonne partie du XVIIIème siècle et ainsi jusque peu après l'incendie de l'ambassade d'Autriche780. Il a fallu une catastrophe -comme dans bien des cas- pour que de nouvelles réflexions soient menées, ici dans le principal but d'accroître l'efficacité et la fonctionnalité du service d'incendie de la ville de Paris qui, suivant l'idée, ne pouvait être réalisé qu'en confiant cet office à un corps caserné, discipliné et constamment exercé aux missions de feu781, discréditant, du même coup, le mode d'organisation civil. Dès lors, le corps de sapeurs-pompiers de Paris devenait soumis aux lois militaires avant qu'un nouvel acte ne fasse définitivement entrer celui-ci dans l'armée782. S'en était fini de l'organisation civile des sapeurs-pompiers parisiens. L'autorité exerçant à présent un droit sur ces soldats du feu devenait le Ministère de la Guerre bien que l'unité garde quelques caractères distinctifs comme des dépenses d'entretien réglées par la ville783. Quant aux autres textes, rendus à cette suite, ils n'introduisaient plus que des modifications d'effectif, parfois des licenciements suivis de recompositions immédiates sans que ne soit, en aucun cas, remis en question le mode de fonctionnement militaire, correspondant, sous l'investissement et la discipline, à l'exigence de sécurité de cette énorme cité.
La participation des corps de sapeurs-pompiers à la Garde Nationale pourrait se qualifier, par certains de ses aspects, d'un mode militaire bien que des différences soient manifestes. La qualification de régime militaire pour les sapeurs-pompiers gardes nationaux déterminerait plutôt son origine sur le cadre gérant le fonctionnement de la Milice. Ce cadre empruntait aux lois et aux règles militaires plusieurs de ses fondements. Cependant, le service n'y revêtait aucune des obligations auxquelles étaient astreints les soldats du feu parisiens de par leur appartenance et leur office permanent, où service de jour comme de nuit correspondait déjà à une professionnalisation mis à part qu'à Paris, c'était les militaires qui l'exerçaient. Cette forme de service prendra la désignation d'organisation de type caserné. Cette association au modèle militaire et qui sera faite entre sapeurs-pompiers et gardes nationaux fondera l'empreinte de quelques-unes des règles qui suivront les compositions de corps jusque sur l'après Grande Guerre. L'armement y puisait sa source mais également la discipline, le rapport hiérarchique, l'éclat de l'uniforme, le symbole du drapeau, le respect des ordres. D'ailleurs, le texte de 1875 se référait implicitement à de nombreux articles qui avaient régi, en leur temps, la Garde Nationale. Dans le cadre de la lutte contre le feu, sous l'angle générique de la formation militaire, au titre de l'apprentissage, et des préoccupations gouvernementales ou municipales face aux déprédations par le feu, fut également envisagée une autre mission à l'armée : intervenir sur les incendies et former tous les hommes qui passeraient dans ses rangs ; idée reprise dans Le Salut Public du 20 juin 1865784. Cette conception devait amener trois progrès significatifs : multiplier les postes de secours contre l'incendie en déposant une pompe et un tonneau plein d'eau dans chaque caserne militaire ; disposer d'hommes toujours prêts à partir au feu, soldats dont l'apprentissage de la théorie militaire s'associerait à celui d'un exercice au maniement des pompes ; libérer, tous les ans, à la vie civile des individus formés aux techniques de lutte contre le feu. Le projet ne rencontra que peu d'écho, sans doute au regard de la participation déjà effective, indirectement certes, de la troupe aux services d'incendie785.
Le modèle civil était la conception la plus commune et sur lequel fonctionnait le corps de sapeurs-pompiers de la ville de Lyon. Il se concrétisait sous le régime municipal. Nombreuses sont les monographies qui nous renseignent sur les unités organisées aux quatre coins de la France786. Par ces lectures, se donnent au paysage de la défense contre les flammes, sur le dernier quart du XIXème siècle et le début du XXème siècle, trois types d'organisations : le type caserné, le type caserné mixte et le type volontaire. Il va de soi que rien n'était ici figé à la disparition de la Garde Nationale car, bien que peu nombreux, des corps de sapeurs-pompiers municipaux fonctionnèrent dans plusieurs villes de France sans que ne leur soient suppléés les sapeurs gardes nationaux. Le type caserné se référait à l'organisation qui correspondait à la ville de Paris mais aucune autre ville ne fonctionna exclusivement sur ce mode avant le début du XXème siècle hormis des cités étrangères comme Bruxelles787. Dans ce cadre, la distinction face à Paris se fondait sur le recrutement des hommes qui n'avait rien de militaire puisque les hommes appelés à former les rangs étaient des civils. Ce mode de structuration bâtissait dès lors un service de professionnels. Une composition plus courante était celle communément dénommée type caserné mixte, où se côtoyaient, en fait, des hommes qui servaient professionnellement le feu et des hommes, volontaires, complétant dès lors l'office. Il y avait donc une partie active du service, un effectif caserné, qui fournissait les postes permanents et se portait sur les incendies, et un éventuel renfort de volontaires. Cette configuration fonctionnait dans plusieurs villes selon différentes modalités et avec des effectifs de "professionnels" et de volontaires très hétérogènes. C'était le cas, en 1880, à Bordeaux, Marseille, Toulouse et, dans une moindre mesure, à Lyon788 ; Lyon qui, par l'officialisation de la création d'un atelier dit de réparation, en 1865, rémunérait annuellement des hommes pour le service d'incendie, donc des professionnels, mais dont le nombre demeurait restreint : une brigade de 9 ouvriers789. Cet atelier subira d'ailleurs plusieurs mutations et son parcours restera assez sinueux jusqu'à la création d'une section active en février 1890, embryon du corps professionnel lyonnais790 ; une section dont l'effectif de constitution était, lui aussi, de 9 sapeurs. Se présentait, enfin, le mode d'organisation basé en totalité sur un service volontaire des hommes. Ce mode était commun à la plupart des villes et villages de France avant que ne pénètrent les compositions mixtes et que s'affirme, par la suite, la fonction de sapeurs-pompiers comme profession : d'abord une profession au service de la flamme avant de devenir, très rapidement, pour les grosses cités, un service de secours beaucoup plus complet. La grosseur de l'effectif n'était pas la garantie d'un exercice efficace. Ainsi, organiser un bataillon, caractéristique d'un état des contrôles supérieur à 250 hommes selon le texte de 1875, ne signifiait pas se doter de l'arme absolue contre le dégât des flammes791. Tout dépendait du parc technique, des moyens d'alerte ou de la disposition de l'eau.
Le modèle privé se calquait directement sur la protection d'un bien, d'une richesse, soit économique, soit au titre de la propriété particulière. Il pouvait prendre différentes formes allant des compagnies organisées par des industriels soucieux de protéger leur outil de production aux sections organisées par les compagnies d'assurances. La première a déjà fait l'objet d'une référence notamment en s'appuyant sur les exemples des manufacturiers lyonnais COIGNET et GILLET. La seconde eut apparemment peu ou pas d'existence en France où le développement de l'assurance incendie se diffusa avec plus de lenteur et mit généralement du temps à toucher les revenus les plus modestes. De plus, au moment où assurer son patrimoine face au risque de feu deviendra plus répandu, les services d'incendie étaient beaucoup plus fonctionnels et pouvaient donc déterminer une meilleure garantie. Ce sera, néanmoins, un modèle d'intervention courant, par exemple à Londres ou dans les villes d'Europe du Nord. Les salvage corps de Londres étaient ainsi des compagnies mises sur pied par les assureurs qui, au signal d'un incendie, se rendaient, elles aussi, sur les lieux792 ; mais pour un travail différent de celui des soldats du feu puisque les hommes formant ces compagnies n'avaient qu'une mission : déménager les biens qui risquaient d'être détruits par les flammes. Cet office devait permettre d'éviter aux sociétés d'assurance d'avoir à payer des dommages tout en confortant leur bénéfice par la couverture contre le risque des richesses. L'imposition était faite aux propriétaires de disposer une plaque, remise par l'assureur, et fixée sur le bâtiment, notamment de façon à ce que le salvage corps qui intervenait le fasse au nom de la compagnie qui l'employait. Bien évidemment, si ce n'était pas le cas, aucune opération de déménagement n'était effectuée793.
Différents modes d'organisation dans la défense contre l'incendie se sont donc côtoyés. Certains sont demeurés marginaux alors que d'autres sont devenus des outils indispensables à la sécurité et à la sûreté publique : les corps de sapeurs-pompiers. Autorités ou gouvernements successifs se sont très tôt rendu compte du pouvoir que pouvait fonder la structuration d'unités de secours. Il faudra toutefois attendre le dernier quart du XIXème siècle pour que se manifeste un réel et profond désir d'harmonisation. Le texte de 1875 apporta la première pierre à l'édifice dans la conduite d'une uniformité qui demeurait, en toute logique, administrative. Bien que les actes de 1875 et 1903 aient poursuivi le but d'une inspection départementale, le service fonctionnait, en chaque ville et village, sur des modes bien distincts. L'époque ne permettait pas qu'en tout lieu soit définie une utilisation d'un même matériel, par exemple. De plus, pour une nation un temps protectionniste, les pouvoirs publics seront souvent hostiles à l'acquisition qui pouvait être faite d'un matériel de provenance étrangère ; ce qui pourrait expliquer l'emploi tardif de la pompe à vapeur sur le territoire national et sa diffusion, moyenne, que la faiblesse des budgets communaux ne peut seule expliquer. Il est vrai également qu'il est peu aisé de faire une distinction, par leur fonctionnement, entre le mode opératoire français et le mode opératoire étranger, américain par exemple. De ce dernier mode, le colonel PARIS donnait une description dans son ouvrage Le feu à Paris et en Amérique associée à une comparaison symbolique face au système français794. Aux Etats-Unis, le service d'incendie des grandes cités se caractérisait par un emploi exclusif de la pompe à vapeur servie par des professionnels du feu795. A côté de cet office, tout était fait pour assurer un départ le plus rapide possible796 ; ce qui restait loin de l'organisation française, voire parisienne, qui constituait pourtant une référence sur l'objet. Des différences étaient flagrantes, à l'image des budgets consacrés, mais permirent tout de même de faire passer le feu, en Amérique comme en France, à Lyon par exemple, de son image de fléau destructeur à un risque partiellement maîtrisé.
Développer les concepts de prévention et de prévision contribua, pour partie, à favoriser la diminution des incendies les plus imposants et les plus dramatiques. Il s'agissait d'une évolution à laquelle les progrès dans l'édification des bâtiments et l'usage de matériaux nouveaux participèrent activement. Seulement, il arrivait encore que des embrasements, hors le cas des théâtres et des salles de spectacles, continuent d'être tragiques à l'image de certains des incendies qui frappèrent l'agglomération lyonnaise jusqu'à la veille de la Grande Guerre ; des brasiers contre lesquels le bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon lutta pourtant courageusement. Ce bataillon eut à subir, parfois difficilement, les recompositions qu'imposèrent les décrets de 1875 et 1903. Celles-ci rentraient, avant tout, dans l'idée du corps d'élite qui animait l'esprit des autorités et des pouvoirs publics et dans des garanties que les textes confirmaient. Elles déterminaient surtout le poids, considérable, qu'occupaient maintenant, de façon générale, les corps de sapeurs-pompiers dans la société moderne ; pas uniquement, d'ailleurs, au titre du concours à la protection des biens et des individus contre les effets du feu mais également sous une liaison à la vie sociale ou à un rôle dans le mouvement associatif. Plus la prise de conscience face au risque de conflagration, puis à l'ensemble des menaces, aux besoins de sécurité et à la dispense de secours, deviendra manifeste et plus l'utilité de composition d'un service d'incendie, puis de secours, légitimera sa nécessité ; une exigence que le dénombrement des incendies ou les chiffres de dégâts, à travers l'exemple, ne pouvaient que corroborer.
Cette expression de Dieu déchaîné est fréquemment utilisée par les auteurs qui se sont attachés à une étude sur le fléau incendie.
LUSSIER H. - Les sapeurs-pompiers au XIX ème siècle – Associations volontaires en milieu populaire, Paris, L'Harmattan, 1987, 174 p.
Parmi cette littérature : ARNAUD A. - Pompiers de Paris : des origines à nos jours, Paris, France-Sélection, nouvelle édition, 1985, 1078 p. / CART-TANNEUR Ph. - Sapeurs-pompiers de Paris : des origines à nos jours, Paris, B.I.P., 1985, 302 p. / GAUROY G. - La brigade de Paris, F. Lanore, 1981, 207 p.
RIVIERE M. - Pandectes françaises – Nouveau répertoire de doctrine, de législation et de jurisprudence, Paris, Chevalier-Maresq/Plon-Nourrit, 1886-1905, 59 vol. ; volume n° 51, pp. 219-238. Constitution de 1699.
GAUROY G. - La brigade de Paris, F. Lanore, 1981, 207 p. ; pp. 27 et suiv. Incendie survenu en
Juillet 1810.
Idem 393 ; pp. 33 et suiv. La conduite de ces réflexions aboutira à la promulgation d'un nouvel arrêté d'organisation daté du 18/09/1811. Ce texte signait l'acte de naissance du bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Paris dont l'effectif se fondait, dès lors, sur 4 compagnies de 142 hommes.
Ibidem 394. Acte de 1821.
Idem 393 ; pp. 33 et suiv.
Le journal reprenait, en fait, les propos d'un auteur qui avait déjà publié plusieurs de ses remarques sur les modes et les moyens d'améliorer la défense contre l'incendie : DUPRE D.A. - Observations sur la nécessité et les moyens d'améliorer le service contre l'incendie dans les villes de province, Paris, Imp. Lacombe, 1852, 11 p.
Bulletin Officiel du Ministère de l'Intérieur – 1876 ; pp. 368-393. Circulaire du 06/05/1876 sur les modalités d'exécution du décret de 29/12/1875 relatif à l'organisation et au service des corps de sapeurs-pompiers, suivie de l'exposé des motifs du projet de décret. Selon les règlements militaires (exemple du décret du 13/10/1863), la troupe devait, à l'avis d'un incendie, se mettre immédiatement sur pied, une moitié en travailleurs (alimenter les pompes), l'autre moitié en armes (protection des manoeuvres et maintien de l'ordre).
Parmi les auteurs de sources imprimées : CONTAMINE A. / FALLER L. / LAROCHE E. / ROUSSET H. / SCHLUMBERGER P. Parmi les auteurs d'ouvrages contemporains : CORACK Cl. / DEVILLE J. / DOLLINGER R. / GARDET E. - PLANTIER L. / MINERY R. / SURIEUX R.
THIERS Ed. - La réorganisation des sapeurs-pompiers de Lyon, Lyon, Association Typographique, 1881, 118 p. ; pp 15-20.
Idem 400 ; pp. 14-15.
AML, 1270 WP 003 – Sapeurs-pompiers : - Services divers : Organisation et fonctionnement : Atelier de réparation ; 1863-1883.
AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929.
Bulletin Officiel du Ministère de l'Intérieur – 1876 ; pp. 368-393. Circulaire du 06/05/1876 sur les modalités d'exécution du décret de 29/12/1875 relatif à l'organisation et au service des corps de sapeurs-pompiers, suivie de l'exposé des motifs du projet de décret. Au moment de la promulgation du décret, 9 villes françaises possédaient un bataillon de sapeurs-pompiers : Amiens, Besançon, Bordeaux, Chambéry, Grenoble, Lille, Lyon, Nantes, et Orléans.
DOLLINGER R. (sous la direction du colonel pour l'édition française) - Objectif brûlant, les sapeurs-pompiers du monde, Paris, Editions et diffusions internationales, 1894-1993, 8 vol. (tome 2 : Origine et évolution des sapeurs-pompiers, 1984, 287 p. ; pp. 41 et suiv.).
Ibidem 405.
PARIS G. - Le feu à Paris en en Amérique, Paris, Germer-Baillière, 1881, VIII-219 p.
Exemple de New York : Le Progrès du 05/07/1883.
THIERS Ed. - La réorganisation des sapeurs-pompiers de Lyon, Lyon, Association Typographique, 1881, 118 p. ; pp. 21-30.