2. DE LA CRÉATION DU BATAILLON AUX ANNÉES D'AVANT-GUERRE

Le bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon a donc été organisé par un arrêté préfectoral du 1er septembre 18521153. Cet acte s'appuyait, en référence, sur des textes distincts1154 ; parmi ceux-ci, le décret impérial du 22 janvier 1808, la circulaire MONTESQUIOU du 6 février 1815, la loi du 22 mars 1831 sur la Garde Nationale, bien que le corps soit ici municipal, et le décret de constitution de l'agglomération lyonnaise promulgué le 24 mars 1852. A la date du 1er septembre était fondé un bataillon composé de 5 compagnies, c'est-à-dire un détachement par division administrative de la ville. Chacune de ces compagnies comprenait, dans ses effectifs, 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant, 1 sergent-major, 1 sergent-fourrier, 3 sergents, 8 caporaux et 60 sapeurs1155 ; soit un personnel de 76 hommes qui établissait, dès lors, un effectif total, hors état-major, de 380 sapeurs pour une population agglomérée de 258.494 habitants selon le recensement de 18511156. Le rapport produisait donc, sous le strict renvoi à l'effectif total, 1 soldat du feu pour environ 680 citadins ; ce qui demeurait finalement peu important sous le registre de la garantie à la sécurité des biens et des individus, surtout lorsque le placement se fait par rapport au feu, aux gardes et sous la connaissance de plusieurs des propriétés physiques et mécaniques de la flamme.

Le document promulgué en septembre 1852 n'était qu'un acte de formation. Aucun règlement ne lui était adjoint. Il faudra, à ce titre, attendre le 14 novembre 1858 pour enrayer cette carence1157 ; ce qui signifie que, durant le laps de temps compris entre ces deux dates, les compagnies continuèrent, en fait, de fonctionner selon les règlements en vigueur dans les anciennes divisions de pompiers de l'agglomération et applicables, dès lors, par arrondissement1158. Les 1ère et 2ème compagnies, officiant sur l'ancienne commune administrative de Lyon, voyaient ainsi leur service réglé sur le code des gardes-pompiers de l'ancienne cité lyonnaise ; les 3ème, 4ème et 5ème compagnies, respectivement, sur les règlements des anciennes communes de La Guillotière, La Croix-Rousse et Vaise. Le service subissait donc des imperfections liées à des différences de réglementation qui faisaient dire au Salut Public, en 1855, que l'organisation lyonnaise, comparativement à des villes comme Rouen, était nettement moins performante1159. L'information demeure cependant relative. Le service se déterminait selon des modalités différentes entre les deux villes, ne serait-ce que dans la composition humaine. Lyon fonctionnait sur une base volontaire et civile alors que Rouen s'appuyait sur une formation issue de la Garde. Quoi qu'il en soit, le bataillon assurait déjà de fortes missions pour lesquelles il était écrit, dans les documents accompagnant l'acte, qu'il avait été institué de manière à assurer spécialement le service d'ordre et d'incendie dans la seconde ville de l'Empire1160.

Le texte de 1852 spécifiait également que les dépenses étaient à la charge de la ville mais que le corps était placé sous l'autorité directe du préfet. La nomination, aux emplois d'officiers, était faite par l'Empereur sur présentation du Ministre de l'Intérieur et sur proposition du préfet, aux emplois de sous-officiers et caporaux par le commandant1161. Ces dispositions garantissaient en fait l'emprise du pouvoir politique sur l'organisation, directement par la nomination du chef de bataillon, indirectement pour les cadres. Ce sont là des caractères relativement importants car, malgré le fait que le corps de sapeurs-pompiers de la ville de Lyon n'ait jamais eu de liens avec la Milice Nationale, l'institution devait répondre à toute réquisition de l'autorité administrative, y compris si le besoin se manifestait dans un service d'ordre ou de répression. Il était donc, sous ce point de vue, primordial de pouvoir compter sur les officiers et sous-officiers de manière à engager les hommes.

Sous les positions qui viennent d'être soulignées, peu ou pas de modifications furent introduites par l'acte réglementaire de 18581162. Cet arrêté, qui reçut l'approbation du Ministre de l'Intérieur, entérinait, dans son article 1, la création du bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon sous la forme d'un corps municipal soldé. L'article 2 fixait la force numérique à 417 hommes répartis dans 5 compagnies, des détachements qui se fondaient sur une composition légèrement différente de ce qui avait été établi en 1852 pour former des divisions de 82 sapeurs auxquelles s'ajoutaient 7 membres d'état-major1163. Les individus désireux d'intégrer les rangs de cette institution devaient répondre à plusieurs critères : avoir 21 ans au moins et 35 au plus, exercer une profession relative, soit au bâtiment, soit aux travaux d'entretien et de conservation des matériels, être exempts d'infirmités et présenter toutes les garanties de moralité et de bonne conduite nécessaires à l'exercice du service de sapeur-pompier1164. Tous les hommes de troupe étaient nommés par décision préfectorale sur proposition du commandant1165 ; dès lors, le corps devenait entièrement formé d'individus supposés exprimer des opinions ou des sympathies favorables à l'administration et au régime politique. Quant aux officiers, nommés par l'Empereur1166, le choix des personnes s'appuyait, normalement, sur des critères précis : celui d'exercer une profession imposant de la tenue mais aussi sur des individualités présentant, en plus, des capacités de commandement et la maîtrise des manoeuvres1167.

Seul l'équipement, casque et baudrier notamment, était fourni par la ville, ce qui, pour le port de l'uniforme, imposait, en plus, aux hommes de disposer des ressources nécessaires à son achat1168. La solde annuelle accordée aux sapeurs pour leur service était fixée à 100 francs1169, soit 50 francs en dessous de ce que touchaient les anciens sapeurs de la commune de Lyon, mais tout de même 40 francs de plus que ce qui était alloué jusqu'alors aux soldats du feu servant sur le territoire de La Guillotière1170. Ainsi, ce fut le cas dans la rédaction et l'approbation de textes antérieurs, celui de 1808 par exemple, où le service continuait de donner droit à plusieurs avantages, y compris, depuis la loi du 5 avril 1851, à des secours et pensions dans le cas de maladies ou d'infirmités contractées pendant le service, et aux familles lors de décès1171. Parmi les points qui connurent le plus fort changement se plaçait celui relatif à la discipline. L'influence venait directement de ce qui était appliqué dans les compagnies de sapeurs-pompiers organisées dans le cadre de la Garde Nationale. Elle déterminait, à cet effet, la référence au modèle militaire. Les infractions au service et à la discipline établissaient l'application, selon le degré de la faute, d'un régime de sanctions qui s'échelonnait du service hors de tour sans rétribution à l'exclusion1172 ; des peines dont la prononciation était le fait d'un conseil de discipline1173. En plus d'un service difficile, à la présentation de ces principes, le règlement de 1858 imposait, par quelques-uns de ses aspects, une certaine rigidité, le propre d'une institution recomposée sous l'Empire et subissant plusieurs influences sociales. Aussi, de façon à ce que chaque homme, en s'engageant dans le corps de sapeurs-pompiers de la ville, soit informé de toutes ces règles, un exemplaire du dit règlement lui était communiqué1174.

Si des principes posés par les textes du début du siècle fondent des références en 1858, il est évident que depuis cette date le service d'incendie s'était considérablement développé, notamment à l'échelle d'une cité comme Lyon. Sous l'unification des communes entre elles pour former l'agglomération lyonnaise se multipliaient et s'étendaient les risques, ce qui impliquait une évolution en adéquation entre les faits et le service d'incendie. Ce service avait en charge de fournir tous les jours 25 hommes de garde pour le service de nuit auxquels s'ajoutaient les postes de 24 heures, au Dépôt Général et à l'Hôtel de Ville1175. Ce dernier poste fut en fait créé au lendemain de l'incendie de la maison Milanais. A cette époque, le maire de la ville avait reconnu que le service d'incendie n'offrait pas toutes les conditions désirables pour répondre aux demandes de sécurité et que disposer d'un poste permanent en cet espace serait d'une utilité capitale. La mise en place tardera et ne se fera que sous le régime particulier de l'exercice municipal établi en 18521176. En dehors de ces lieux de veille, le bataillon se devait de fournir un poste dans chaque théâtre appartenant à la ville, Grand-Théâtre et Théâtre des Célestins, ainsi qu'un piquet de deux hommes dans tous les établissements recevant du public qui en faisaient la demande1177. Abstraction faite des gardes effectuées dans ces derniers cas, et suivant les modalités précitées, ceci signifiait que la ville n'était concrètement protégée que par un nombre très minime de sapeurs-pompiers. Si l'effectif composé par l'arrêté de 1852 fixait le nombre total d'hommes formant les rangs du corps à 380 individus, sous le régime de la garde, donc de la sécurité et la mise à disposition directe des populations, le personnel se réduisait à 5 sapeurs le jour et 25 la nuit1178. Lorsque le rapprochement est fait par rapport à la population totale de l'agglomération lyonnaise, sous les recensements de 1851, 1856 et 1861, les chiffres laissent apparaître des rapports extrêmement faibles. En 1852, au moment de la création du bataillon, la proportion s'établissait effectivement à 1 sapeur pour 56.699 habitants, le jour, et 1 sapeur pour 10.340 habitants, la nuit. En 1861, en toute logique et au regard des mouvements de populations, de l'attrait exercé par la ville et donc de l'augmentation de la population résidente, la correspondance se basait sur 1 sapeur pour 63.761 habitants, le jour, et 12.752 habitants, la nuit1179.

Ces rapports entre la disponibilité concrète des hommes du feu et la population agglomérée, malgré les perfectionnements introduits au fil des années, établirent continuellement l'adresse de reproches sur l'organisation humaine et matérielle de l'institution. L'administration, qui avait en charge la gestion sécuritaire de l'espace communal, avait conscience de ces critiques et ne cessait, par l'intermédiaire de réformes qui apparaissaient parfois comme modestes, de chercher les solutions les plus adaptées à la garantie contre les destructions par le feu. Fréquemment, ces jugements sur le manque d'efficacité ou de fonctionnalité étaient le fait de la presse quotidienne locale. Entre la création du bataillon, en 1852, et jusqu'à la veille du conflit qui opposa la France à la Prusse, on peut relever des articles, çà et là, qui donnent une illustration de ce constat ; encore que cette période, sous le régime de l'Empire, n'ait rien à voir avec d'autres moments où, sous l'influence des libertés, la presse prendra plus ouvertement à partie l'organisation. Le Courrier de Lyon du 28 avril 1860 évoquait ainsi une institution qui laissait beaucoup à désirer, malgré le zèle et le courage des sapeurs, et dont les efforts auraient plus d'efficacité si le corps était mieux dirigé et plus discipliné. L'attaque était directe contre les cadres, ce qui peut paraître étonnant sachant que les officiers étaient plus ou moins avalisés par l'administration préfectorale et que Le Courrier de Lyon, à cette date, n'établissait pas une opposition politique. Plus tardivement, sur la même année, Le Salut Public évoquait le besoin de réformes du service d'incendie que faisait resurgir chaque gros sinistre mais que l'absence d'initiatives et une réflexion rapide faisaient retomber dans l'oubli jusqu'au gros événement suivant1180. Cette remarque résonnait comme un écho à diverses observations effectuées face à des sinistres imposants. Le cas se produisit avec le terrible incendie qui détruisit plusieurs corps de bâtiments dans la nuit du 23 au 24 août 1862, Quartier des Brotteaux1181. L'occasion fut saisie, devant les dommages impressionnants causés par la flamme, de revenir, toujours selon Le Salut Public, sur les fâcheuses lenteurs de l'institution, déjà constatées en d'autres circonstances, résultat d'une "organisation défectueuse de cette branche du service public"1182. L'objet était notamment d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les besoins de réformes du service d'incendie et d'envisager le groupe, peut-être autrement que sous l'unique forme volontaire. Ces problèmes d'efficacité et d'organisation du bataillon, Le Salut Public les soulignait encore en 1866 où il écrivait que si, très souvent, la question de la recomposition de la compagnie des pompiers de Lyon s'était posée, le service continuait d'être effectué encore dans de mauvaises conditions qui nuisaient à sa qualité1183.

Prétendre que l'institution lyonnaise fonctionnait de manière inefficace serait infondé. Certes, l'organisation pêchait par certains défauts ou certaines insuffisances mais ces modalités de structuration lui permettaient d'intervenir déjà de façon à éviter, dans la plupart des cas, d'importantes catastrophes. Les attaques formulées, encore qu'elles n'aient été l'objet que de publications précises, ne doivent pas nécessairement s'interpréter comme des reproches directs mais comme le souci, par la diffusion des idées, des sentiments et de l'opinion publique, du concours à la sécurité des biens et des personnes. Cette lecture reste cependant malaisée, surtout lorsqu'il s'agit d'une structure qui focalisait sur elle l'attention en fonction des représentations qu'elle véhiculait ou des atteintes qui pouvaient être portées par son intermédiaire. Dans l'analyse de l'institution et de son fonctionnement, entre également en ligne de compte le régime municipal particulier auquel la ville était soumise. Si la cité réglait les dépenses de fonctionnement du corps de sapeurs-pompiers, l'autorité sur la structure était exercée par l'administration préfectorale. Elle avait donc en charge le département, la cité, ce qui a pu imposer quelques lenteurs sous le poids de la double gestion. Pourtant, une continuité s'exprimait, par exemple dans l'occupation du poste de préfet, qui aurait dû permettre de conduire les réformes nécessaires1184. Le même constat s'impose dans la fonction de chef de bataillon où deux hommes se sont concrètement succédés1185. En fait, s'il était des réformes à introduire dans le corps de sapeurs-pompiers de la ville de Lyon qui n'ont pas été menées, tout au moins pas aussi rapidement que certains l'auraient souhaité, la correspondance est à faire avec le contexte. Sur la période 1852-1869, se plaçant sur la création et l'établissement des principales souches de fonctionnement du bataillon, la ville de Lyon, qui venait de voir ses limites administratives bouleversées, préparant l'espace à son extension, était en pleine mutation-recomposition1186. Un plan de grands travaux d'aménagement urbanistique destinés à améliorer la circulation, à aérer et à assainir les quartiers sombres et insalubres de la cité, était en place1187. Sous l'impulsion du préfet VAÏSSE, le centre de la ville fut, à cet effet, complètement transformé. Or, la conduite de ces opérations s'appuyait, en grande partie, sur un financement municipal1188 ; ce qui explique, par exemple, que le choix n'ait pas été fait de constituer un service d'incendie déterminé sur des hommes casernés, ce qui aurait nécessité un budget important à un moment où la charge budgétaire ne le permettait pas. La priorité de la sûreté des populations n'était néanmoins pas négligée ; d'ailleurs, sous le rapport à la lutte contre le feu, le rapprochement s'effectue, sous des critères très spécifiques, avec les bouleversements introduits dans la trame urbaine.

Des retards ou des imperfections, bien évidemment, le fonctionnement du service d'incendie de la ville de Lyon en connaissait, finalement, comme toutes les autres villes du territoire national, y compris Paris et son service caserné de sapeurs-pompiers militaires. S'il est toujours aisé de relever les points critiquables, rien ne doit occulter les progrès pourtant accomplis. La presse se fit aussi l'écho, dans cette dernière perspective, soit de la vie du corps, soit de ses perfectionnements. Des améliorations furent introduites. Elles peuvent d'ailleurs se lire selon les désirs qu'avait formulés Ch. CRÉPET dans son projet de 1851. De manière à réviser le mode d'avertissement des hommes, point primordial fonction de l'effectif restreint des sapeurs de garde, la diffusion de l'alerte se faisait maintenant, soit au son du clairon, soit à l'aide de sapeurs-avertisseurs, parfois à la conjugaison des deux1189. L'avantage de ces modes, malgré des défauts, était démontré sur le parcours de toutes les rues des quartiers et palliait ainsi la diffusion basée sur un point unique, le beffroi ou le clocher1190. Dans son projet, Ch. CRÉPET souhaitait voir également des hommes astreints au service et logés au Dépôt Général1191. L'idée ne fut jamais réalisée, tout au moins pas à cet instant, pourtant la création de l'atelier de réparations, en 1865, pourrait en être rapprochée1192. Les hommes qui composèrent cet atelier, dont la principale mission était d'assurer l'entretien du matériel, furent en effet également amenés à intervenir, bien que ce ne soit nullement là leurs fonctions, et ce, de plus en plus souvent. La principale des raisons reposait sur leur travail, effectué dans les locaux du Dépôt Général. Ils pouvaient donc être réquisitionnés promptement. Quant au matériel, il verra des progrès dont quelques-uns demeureront parmi les plus notables pour l'époque. La ville de Lyon fut ainsi une des premières cités à s'équiper d'une pompe à vapeur1193.

Si l'outil était d'une modernité et d'une efficacité qui sont incontestables, surtout dans l'espace que caractérisait le territoire lyonnais, son usage posa, à ses débuts, quelques problèmes, autant dans son déplacement que dans sa mise en batterie. Le transport de cette pompe sur les lieux d'un incendie trouvait, pour partie, une réponse dans une proposition faite, en 1863, par l'administration militaire1194. Depuis cette date, devant l'augmentation des sorties, l'importance de la rapidité des déplacements et le poids des agrès, l'officier commandant la place militaire de Lyon avait, en effet, décidé la mise à disposition, concernant le service d'incendie, d'équipages. C'était là une démarche fondamentale qui permettrait, dès lors, un acheminement plus rapide des agrès sur le théâtre d'un événement, mais la gêne résidait dans une mise à disposition, généralement, sur réquisition. Il existait, dès cet instant, une perte de temps entre l'alerte, la demande d'équipage et le départ du matériel. Une fois sur les lieux, une autre difficulté se posait quant à l'alimentation en eau. De manière à être le plus efficace possible, l'utilisation d'une pompe à vapeur demandait un approvisionnement en eau, suffisant, et une pression élevée. Seulement, ces critères n'étaient que partiellement réunis par le réseau lyonnais. Il faudra en fait attendre la décennie suivante pour que des perfectionnements sur ces points précis commencent à être réalisés.

La période s'étalant de la création du bataillon aux années d'avant-guerre, dans le cadre de l'analyse, est essentielle à la présentation. Elle produit une ère de positionnement de fondements qui détermineront quelques-unes des orientations du service d'incendie lyonnais sur les trente dernières années du XIXème siècle ; et ce, bien qu'intervienne, à la fin de l'année 1875, le décret d'administration publique des corps de sapeurs-pompiers applicable à toutes les compositions. Réglementairement, le bataillon continuera de fonctionner sur l'arrêté de 1858, jusqu'à la veille du XXème siècle et malgré les désirs manifestés, par exemple en 1870-1871, de légiférer de manière municipale sur cette institution au moment du retour des franchises communales à la ville. Durant cette période, de 1852 à 1869, l'expression, sous l'unique rapport de la formation, aurait été à la stabilité, ce qui va marquer une opposition manifeste avec les années qui vont suivre où le corps va parfois traverser de difficiles moments, tantôt en fonction de son service, tantôt en fonction de sa représentation.

Notes
1153.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Arrêté en date du 01/09/1852 portant organisation du corps de sapeurs-pompiers de Lyon. Organisation de 1852.

1154.

Ibidem 48.

1155.

Ibidem 48.

1156.

Ibidem 48. Les chiffres des recensements sont disponibles dans le tome V.

1157.

Idem 48. Règlement pour l'organisation, l'administration, le service et la discipline du corps municipal des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon en date du 14/11/1858.

1158.

Ibidem 48. Article 8.

1159.

Le Salut Public du 25/05/1855.

1160.

Ibidem 48.

1161.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Arrêté en date du 01/09/1852 portant organisation du corps de sapeurs-pompiers de Lyon. Organisation de 1852.

1162.

Idem 56. Règlement constitutif des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon ; Préfecture du Rhône, police administrative, 1ère division. Arrêté du 14/11/1858 / VILLE DE LYON. - Sapeurs-pompiers - Sapeurs-pompiers municipaux de la ville de Lyon, Lyon, Imp. Nigon, 1859, 48 p.

1163.

Ibidem 57. Article 3. La composition d'une compagnie se déterminait comme suit : 1 capitaine, 1 lieutenant,
1 sous-lieutenant, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 sergent-fourrier, 8 caporaux, 58 sapeurs et 7 surnuméraires.

1164.

Ibidem 57. Article 5.

1165.

Ibidem 57. Article 6.

1166.

Ibidem 57. Article 7.

1167.

Ibidem 57. Article 9.

1168.

Ibidem 57. Article 14. Un arrêté fut d'ailleurs pris dès le 15/11/1858 après une approbation du préfet et du Ministère de l'Intérieur de façon à mettre en corrélation l'arrêté du 14/11/1858 sur l'organisation du corps de sapeurs-pompiers de la ville de Lyon avec le décret du 14/06/1852 qui déterminait l'uniforme des sapeurs-pompiers formant les rangs de la Garde Nationale.

1169.

Ibidem 57. Article 16.

1170.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Information fournie dans le projet de réorganisation de Ch. CRÉPET - 1851.

1171.

Idem 65. Règlement constitutif des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon ; Préfecture du Rhône, police administrative, 1ère division. Arrêté du 14/11/1858. Article 21.

1172.

Ibidem 66. Article 24.

1173.

Ibidem 66. Article 23.

1174.

Ibidem 66. Article 32.

1175.

Idem 65. Fonctionnement – 1855. Il est fréquemment fait une confusion entre ces postes car, dans un premier temps, l'état-major avait son quartier général au poste de l'Hôtel de Ville avant qu'il ne déménage pour se fixer au Dépôt Général des pompes à incendie. Ce transfert s'opérera en 1858.

1176.

Ville de Lyon. - Budget de 1853, rapport au préfet, Lyon, Imp. J. Nigon, 1853, 183 p. Etablissement d'un poste permanent de sapeurs-pompiers à l'Hôtel de Ville.

1177.

Idem 65. Fonctionnement – 1855.

1178.

Annuaire du département du Rhône, Lyon, Vve Mougin-Rusand, 1853, 497 p. Informations concernant le service d'incendie de la ville de Lyon.

1179.

Les chiffres concernant tous les recensements de la population lyonnaise sont disponibles dans le tome V.

1180.

Le Salut Public du 12/12/1860 : "Lorsque dans une ville un incendie éclate et que les pompes n'ont pu que combattre inefficacement le feu, pendant 15 jours on parle de la réorganisation des pompiers, de l'achat de nouvelles pompes ; mais le sinistre oublié, on oublie en même temps les projets de réformes".

1181.

Le Salut Public du 25/08/1862.

1182.

Idem 76. A cette occasion, le mode d'avertissement était remis en cause ainsi que le manque d'uniformité dans le matériel.

1183.

Le Salut Public du 18/01/1866. Dans cet article était effectué un retour sur les modes et moyens d'alerte des hommes pour lesquels le journal proposait l'équipement par la ville d'un réseau télégraphique à disposition du service d'incendie.

1184.

AML, non coté – Administration de la ville de Lyon : Liste des personnels administratifs, municipaux et départementaux ; non daté. Sur la période 1852-1869, l'administration préfectorale fut successivement dirigée par Mr VAÏSSE et, à partir de 1864, par Mr CHEVREAU.

1185.

AML, 1270 WP 005 – Sapeurs-pompiers : Personnel : - Officiers : Nominations, mutations ; 1818-1939.
F. GIROUD-D'ARGOUT fut en fait le premier chef de bataillon, nommé en 1852, mais qui, à partir de mai 1854, se mit en marge de ses fonctions, assumées dès lors par le capitaine-adjudant-major Ch. CRÉPET jusqu'à sa nomination, en 1858. Cette charge, il l'occupera jusqu'à son décès en 1864. A sa mort, l'exercice fut dévolu, le temps de la vacance du poste, au capitaine-adjudant-major P. LESAGE avant la nomination, en 1865, de
L. LACHAL.

1186.

PELLETIER A. (sous la direction de) - Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, Roanne, Horvath, 577 p. ; pp. 124 et suiv.

1187.

Ibidem 81.

1188.

BOURILLON Fl. - Les villes en France au XIX ème siècle, Gap, Ophrys, 1992, 197 p. ; pp. 127-136.

1189.

Annuaire du département du Rhône, Lyon, Vve Mougin-Rusand, 1853, 497 p. Informations concernant le service d'incendie de la ville de Lyon.

1190.

En dehors des souvenirs que pouvait véhiculer la sonnerie du tocsin.

1191.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Projet de réorganisation de Ch. CRÉPET - 1851.

1192.

AML, 1270 WP 003 – Sapeurs-pompiers : Effectifs : - Service divers : Organisation et fonctionnement ; Atelier de réparations ; 1863-1883. Arrêté préfectoral de création du 17/03/1865.

1193.

AML, 1270 WP 019 – Sapeurs-pompiers : Demandes, acquisitions et essais de matériels : - Pompes, voitures et échelles ; 1859-1897. Pompe à vapeur de fabrication anglaise, MERRYWEATHER and SONS. Proposition en séance du conseil d'administration le 25/05/1867 ; rapport favorable du préfet à la commission municipale le 14/06/1867 ; vote du budget le 18/06/1867 ; pompe remisée au Quartier Central en juillet 1867.

1194.

AML, 1270 WP 023 – Sapeurs-pompiers : Interventions et incendies : - Transport des pompes et du personnel sur les lieux du sinistre ; 1863-1898.