2. LA SOLDE DE SAPEUR

Sous l'étude de la solde de combattant du feu, le maître mot serait celui de la modicité de la somme accordée à l'exercice de la fonction. Malgré cette faiblesse, comme le faisaient remarquer les autorités administratives, la concession d'une solde était une condition indispensable à la conservation d'un corps de sapeurs-pompiers1864. Seulement, il ne pouvait nullement s'agir d'un encouragement à l'engagement comme le notait, sous son analyse, Hubert LUSSIER1865. L'intérêt était ailleurs et représenté par l'attribution de secours en cas d'accident et de pensions de retraite en fin de service. Pourtant, le fait d'obtenir un traitement en échange de l'accomplissement de son service revêtait un aspect symbolique que la gratuité dans l'exécution de la charge ne pouvait remplir, principalement sous son imposante proportion. Ce rapport à la modération de la rétribution du traitement n'est pas allé sans soulever ou poser des problèmes. Le Salut Public du 25 mai 1855 en reprenait l'exemple, sous une particularité, celle du rapport direct des hommes à l'argent. Le quotidien écrivait, à propos de la solde des sapeurs lyonnais, que ‘"si c'est trop peu pour être désiré par des hommes ayant une position haute, et pour accepter comme imposantes des obligations bien sérieuses, c'est assez pour exciter la convoitise de quelques hommes d'une volonté suspecte, qui ne se croient pas obligés à grand chose pour une si faible somme d'argent, et qui, par conséquent, se dispensent du service du feu"’. L'interprétation sous l'indemnité de service valait pour les différentes couches sociales et posait ouvertement l'obstacle que pouvait déterminer la faiblesse du montant dans la qualité, l'efficacité et la fonctionnalité du service dispensé. La modicité n'encourageait pas l'enrôlement et, pour ceux qui s'étaient engagés, freinait à terme l'investissement des hommes les plus dévoués. Le sous-entendu porté par le quotidien renvoyait à des sapeurs qui ne faisaient plus acte de présence qu'au moment de toucher leur indemnité quoique celle-ci, du fait des absences, s'affaiblisse d'autant sous le régime des amendes. Avant lui, Le Courrier de Lyon du 14 décembre 1853 s'étonnait, dans ses colonnes, de la maigre rétribution des pompiers lyonnais au regard de leur dévouement, du courage et du temps qu'ils sacrifiaient au service d'incendie1866. Encore plus avant, en 1807, la commission qui avait la charge administrative de la compagnie de gardes-pompiers de la ville de Lyon, à la veille de la promulgation du décret impérial d'approbation, déplorait, elle, que l'indemnité, qui était alors de 150 francs, ne soit pas plus élevée1867 ; et ce, d'autant plus que la plupart des hommes engagés dans les rangs étaient des chefs de famille dont le salaire était capital dans la vie familiale et quotidienne et à la perte duquel, sous le registre des interventions de l'unité, la solde, annuelle, n'apportait qu'une bien maigre compensation. Au moment d'introduire une augmentation dans le traitement des sapeurs et sous-officiers, en 1868, les autorités de tutelle du bataillon de la ville de Lyon établissaient l'urgence qu'il y avait à élever l'indemnité allouée aux pompiers. Elles précisaient la difficulté à recruter et les démissions auxquelles il fallait continuellement faire face malgré les avantages que pouvait offrir la fonction1868. Elles établissaient surtout un constat flagrant : la concession de 0,27 franc par jour pour un sapeur de 1ère classe pour s'habiller, assister aux manoeuvres, participer aux gardes, quoique celles-ci soient rémunérées en sus, intervenir alors que dans le même temps fonctionnait un régime disciplinaire très dur, était inadaptée1869. De plus, les dépenses d'uniforme comptaient, à cette époque, environ 120 francs pour la grande et la petite tenue, cette dernière se détériorant d'ailleurs facilement dans les incendies1870. Les frais, au moins de premier équipement, étaient donc supérieurs au montant de la solde.

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Document n° 29 : Evolution de la solde annuelle de sapeur-pompier et de sous-officier du bataillon de la ville de Lyon sur la période 1852-1913 suivie d'une correspondance journalière
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Les dépenses de personnel représentaient fort logiquement le poste budgétaire le plus important, bien avant le matériel, dans les crédits accordés au bon fonctionnement du bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon. La modicité de l'indemnité accordée à l'homme du rang se confirme sur toute la période 1852-1907 sous l'exercice d'un service volontaire1871. En 1852, un sapeur de 1ère classe touchait 100 francs de solde annuelle ce qui, pour un ancien pompier de la compagnie de Lyon avant annexion des communes suburbaines, représentait une dévaluation. L'homme touchait, en effet, avant la réunion des villes pour former l'agglomération lyonnaise, 150 francs de solde annuelle. Il faut dire qu'au titre de la sécurité de l'espace urbain, les soldats du feu de la compagnie lyonnaise étaient les seuls à assurer, notamment, des gardes de nuit qui justifiaient, en partie, la différence avec les sapeurs de La Guillotière qui ne "gagnaient" que 60 francs1872. Le traitement attribué aux hommes du rang comme aux sous-officiers a suivi un mouvement identique à celui imprimé par l'indemnité annuelle accordée aux officiers, c'est-à-dire deux augmentations et une stagnation1873. La première des réévaluations fut concédée à la veille de 1870 et, la seconde, au moment de la réorganisation de la structure sous la forme de son personnel en 1879. Entre 1852, date de la création du bataillon et 1868, le gain fut de 50 francs, soit une indemnité journalière passant de 0,27 à 0,41 franc pour un sapeur ayant le grade de 1ère classe. Le bénéfice sera plus important au tournant de 1879 puisque l'accroissement du traitement se déterminera, selon les grades, de 90 francs en sus, pour un sergent, à 140 francs, pour un sergent-major1874. Sous le régime de 1879 étaient également compris les sapeurs-pompiers de 2ème classe qui avaient, jusqu'à maintenant, correspondu à la fonction de surnuméraire n'offrant droit à aucune rétribution ; une aubaine pour les finances municipales. Ce dernier titre renforce l'idée de désintéressement et d'humilité qui pouvait caractériser les hommes acceptant le service de surnuméraire bien qu'il s'agisse d'un effectif par compagnie très infime.

La différence d'augmentation entre les différents grades que fournit le passage entre le montant de 1868 et celui de 1880 s'explique par la charge dévolue à chaque titre. Les fonctions d'un sergent-major étaient plus imposantes que celles d'un sergent dont la nuance, sous un rapprochement humain, se fondait essentiellement sous le commandement, pour l'un, d'une division, et pour l'autre, d'une section. Ensuite, entraient en jeu distinctes obligations administratives. L'accession d'un grade sur l'autre permettait à un sapeur-pompier de bénéficier de conditions plus avantageuses sous le rapport à un traitement mais surtout sous la perspective d'une proportion s'accroissant dans l'obtention d'avantages comme celui d'une pension de retraite. Sous des modalités semblables à ce qui prévalait pour les officiers, l'avancement obéissait à des règles très strictes, celles du mérite mais aussi de la maîtrise technique que les concours internes au bataillon étaient chargés de mesurer. Quoi qu'il en soit, lorsque la juxtaposition est faite entre l'exigence du service et le montant de l'indemnité accordée, force est de reconnaître aux hommes qui décidaient de s'engager dans les corps de sapeurs-pompiers des qualités humaines et sociales autres qu'un désir de richesse et pour qui la concession d'avantages, qu'ils aient la forme de secours ou de pensions, ne suffisait pas à fournir une réponse complète. Ces derniers ont forcément joué un rôle qui ne doit cependant pas occulter des valeurs manifestées, parfois recherchées, dans l'accomplissement de la fonction, que ce soit celles d'une solidarité sociale à l'encontre d'autrui ou d'un désir de pallier la détresse engendrée par une destruction. L'indemnité accordée au sapeur-pompier de 1ère classe se maintiendra à 0,68 franc jusqu'en 1907, puisque, comme ce fut présenté pour les officiers, avec l'apparition des premiers professionnels, le personnel des compagnies d'arrondissement décalera de moins en moins souvent. A l'évidence, et malgré les services encore rendus par les hommes, l'administration ne voyait pas d'intérêt à consentir une nouvelle augmentation.

Le rapport à un exercice professionnel donne également un éclairage sur une éventuelle motivation ou conscience face au besoin de sécurité exprimé par la société. En 1879 et 1889, respectivement 38,1 % et 37,7 % des personnels du bataillon de la ville de Lyon provenaient du secteur artisanal1875. Lorsque le clairon battait la générale, les hommes n'hésitaient souvent pas à abandonner leur activité pour répondre à l'appel. Or, sous l'exploitation fournie par des ouvrages sur la société française du XIXème siècle, un manque à gagner provenait de cette participation volontaire au service d'incendie que la modicité de la solde ne pouvait que partiellement contribuer à compenser1876. Un artisan menuisier pouvait espérer gagner entre 4 et 5 francs, voire légèrement plus, par jour, en 18801877. Sur une référence à une journée de travail de 10 heures, le taux horaire équivalait de 0,40 à 0,50 franc. La perte, ne serait-ce que d'une heure de travail, avait déjà des conséquences sur un budget familial. Seulement, s'il arrivait que l'homme décale annuellement, pour ne prendre que cet exemple, sur 15 gros incendies, ce qui était largement envisageable, qui l'occupaient une moyenne de 8 heures, cet artisan perdait de 48 à 60 francs de revenu annuel professionnel sans pouvoir chiffrer les répercussions sur son activité. A côté de ces embrasements d'envergure, il était encore amené à intervenir sur des feux de moyenne ou de faible importance qui amputaient d'autant son temps de travail. A cela s'ajoutaient les exercices et les manoeuvres, les revues, le régime disciplinaire et l'application d'amendes qu'une solde de 250 francs annuels soit 0,68 franc journalier avait de la peine à compenser1878, ou tout juste, d'autant plus qu'il existait des notions qui n'étaient pas mesurables comme la mise à contribution, physique et morale, des hommes. Sous le rapport à une appartenance au monde ouvrier, qui représentait 6 % du personnel du bataillon lyonnais, en 1879, et 10,4 %, en 18891879, le constat est identique mais la proportion différente. Pour 10 heures de travail, un ouvrier recevait en moyenne 2,50 francs par jour, en 1880, soit un taux horaire d'environ 0,25 franc1880. Sous la reprise des mêmes modalités d'intervention que pour l'artisan menuisier, l'homme perdait 30 francs de rémunération professionnelle pour 15 gros sinistres à laquelle s'ajoutait un risque beaucoup plus important de conséquences : celui de perdre son emploi par des absences répétées en répondant aux départs de feu. Sur la base de la compensation de cette perte par la solde, qui pouvait facilement être grevée de 15 francs d'amendes annuelles pour divers manquements, un renouvellement partiel de tenue, le sapeur pouvait perdre, sur son traitement, de 80 à 100 francs, ce qui, en 1880, lui laissait de 150 à 170 francs. Certes, ces bases ne peuvent pas être ramenées à tous les hommes ayant formé le bataillon de la ville car tous n'ont pas accompli leur service avec une "motivation" équivalente. Il s'agit également de calculs ne prenant pas en compte tous les paramètres. Ils devraient en outre être ramenés à un revenu annuel professionnel et à une analyse des coûts de la vie, principalement de postes budgétaires familiaux comme ceux de l'alimentation ou du logement, pour prendre toute leur dimension. Ces postes étaient suffisamment importants, dont le départ du centre ville lyonnais des classes sociales les moins favorisées sous la cherté des loyers marque l'évidence1881, pour caractériser néanmoins la faiblesse de l'indemnité. Cependant, le rapport le plus expressif à la modestie du traitement, demeure, au-delà d'un renvoi sur des conséquences professionnelles, tout spécialement affecté à l'imposante exigence du service d'incendie. Bien que les gardes de nuit soient rétribuées indépendamment de la solde, il s'agissait pour les hommes de sacrifices de temps et familiaux. Cela laisse par ailleurs imaginer tout l'investissement physique, malgré le fonctionnement d'un système basé sur un roulement, et la robustesse des hommes qui, après une nuit de garde, même si un repos y était observé, partaient pour une nouvelle journée de labeur.

La charge de ces hommes et les conditions de service changèrent à partir de 1890 avec des sapeurs rétribués pour l'exercice de cette activité maintenant convertie en une profession. Dans un même temps, l'intervention évoluait car, sous la présentation faite au chapitre III, si les départs de feux s'accroissaient, ils se composaient plus couramment de faibles ou de moyens sinistres, ou de feux de cheminée, modifiant dès lors les conditions de service. En fonction de l'investissement et malgré que la solde n'ait pas évolué, le rapport était donc différent entre ce qui a pu être considéré sous la faiblesse du traitement, en 1880, et ce qui pourrait l'être, en 1900, sous un rapport professionnel ou à l'exigence du service. Les textes législatifs n'ont jamais comporté de référence aux indemnités qui devaient ou pouvaient être accordées aux sapeurs-pompiers organisés sous un régime municipal. L'article 6 du décret de 1875 stipulait, simplement, qu'au moment de la délibération exprimant la volonté d'organisation d'une unité de sapeurs-pompiers, une présentation des avantages et des indemnités que se proposait d'accorder la municipalité devait être faite simultanément à l'acte1882. La modicité du traitement a influencé les conditions de recrutement et il est indéniable que les avantages accordés aux soldats du feu en secours et pensions ont constitué, sous une certaine forme, des palliatifs. Sous l'interprétation et le rapport à la solde, il est difficile de ne pas faire un rapprochement avec un désintéressement à l'argent. La recherche de l'homme qui s'engageait dans les rangs, sous le régime d'un service d'incendie rendu dans une grande ville, était autre que celle du profit. Il demeure néanmoins difficile d'établir un profil psychologique à l'enrôlement où pouvaient autant s'entremêler des sentiments de solidarité, de conscience face à la sécurité du groupe, que la représentation du corps ou l'attrait pour l'expérience et le côtoiement du danger, voire la recherche d'avantages sociaux que ne garantissait qu'imparfaitement la société à cette époque sous l'exercice d'une profession. Pourtant, il paraît évident de devoir reconnaître aux hommes des facultés et une perception d'un devoir qui devait être accompli pour la société et le bien d'autrui1883, malgré qu'il y ait eu dans les rangs du corps des sapeurs ne manifestant aucun de ces sentiments, qui espéraient seulement tirer un avantage de la fonction mais qui n'achevaient généralement pas leur service1884. En fait, le rapport est plus complexe que la prise en considération de principes régissant l'esprit et la perception sociale et intègre des notions historiques, y compris dans l'influence sociale d'un recrutement. Vue sous un autre angle, celui intérieur à la société en tant que groupe communautaire, cette conscience du devoir comme celle du rôle des sapeurs-pompiers se forgera progressivement sous l'expression de reconnaissances aux formes particulières et dont le témoignage le plus courant deviendra, au fil du temps, les dons faits en faveur du bataillon.

Notes
1864.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929.

1865.

LUSSIER H. - Les sapeurs-pompiers au XIX ème siècle - Associations volontaires en milieu populaire, Paris, L'Harmattan, 1987, 174 p. Chapitre IV.

1866.

Les quotidiens n'ont donc pas toujours présenté une critique face à l'organisation du service mais également une sensibilité face à l'investissement des sapeurs-pompiers dans l'accomplissement du service.

1867.

Idem 30. Courrier des membres de la commission de surveillance pour le secours contre l'incendie à Mr le maire de la ville de Lyon le 14/07/1807. Remarque effectuée à la veille de l'approbation légitime des textes.

1868.

Idem 30 / AML, 1270 WP 006 – Sapeurs-pompiers : Personnel : - Solde ; 1793-1931.

1869.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929 / AML, 1270 WP 006 – Sapeurs-pompiers : Personnel : - Solde ; 1793-1931. La solde d'un sapeur de 1ère classe était de 100 francs à cet instant.

1870.

AML, 1270 WP 016 : Sapeurs-pompiers : Matériel, équipement et habillement : Documents publicitaires ; 1822-1910.

1871.

Voir le document n° 29 : Evolution de la solde annuelle de sapeur-pompier et de sous-officier du bataillon de la ville de Lyon sur la période 1852-1913 suivie d'une correspondance journalière. L'emploi du signe égal est l'expression de la conservation d'un montant identique. Le trait en diagonale marque l'absence du grade.
Les sources sont, pour l'année 1852 : AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Arrêté du 01/09/1852 réglant l'organisation du bataillon de la ville de Lyon ; pour l'année 1858 : AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Règlement constitutif des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon ; Préfecture du Rhône, police administrative, 1ère division. Arrêté du 14/11/1858. Article 16 ; pour l'année 1868 : AML, 1270 WP 006 – Sapeurs-pompiers : Personnel : - Solde ; 1793-1931; pour l'année 1880 : THIERS Ed. -
La réorganisation des sapeurs-pompiers de Lyon, Lyon, Association typographique, 1881, 118 p. ; p. 5 ;
pour l'année 1896 : AML, 1271 WP 088 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Correspondance : Registres ; 1895-1896 ; 1896 ; 1896-1897. Document du 23/02/1896 ; pour l'année 1902 : AML, 1271 WP 091 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Correspondance : Registres ; 1901-1902 ; 1902 ; 1902-1903 ; pour l'année 1907 : AML, 1271 WP 093 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Correspondance : Registres ; 1906-1907 ; 1907 ; 1907-1908. Au 01/07/1907.

1872.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Projet de réorganisation de Christophe CRÉPET

1873.

Voir le document n° 29, page II-366 : Evolution de la solde annuelle de sapeur-pompier et de sous-officier du bataillon de la ville de Lyon sur la période 1852-1913 suivie d'une correspondance journalière.

1874.

Idem 39.

1875.

Voir le graphique n° 18, page II-319 : Origine et représentation professionnelles des hommes formant les rangs du corps de sapeurs-pompiers de la ville de Lyon pour les années 1879 et 1889 (hors sociétés annexes).

1876.

DUPEUX G. - La société française (1879-1970), Paris, Armand Colin, 6ème éd., 1986, 271 p. Cet ouvrage fournit une approche nationale. LEQUIN Y. - Les ouvriers de la région lyonnaise, 1848-1914, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2 vol.

1877.

DUPEUX G. - La société française (1879-1970), Paris, Armand Colin, 6ème éd., 1986, 271 p. Chapitres 2 et 3.

1878.

Voir le document n° 29 : Evolution de la solde annuelle de sapeur-pompier et de sous-officier du bataillon de la ville de Lyon sur la période 1852-1913 suivie d'une correspondance journalière.

1879.

Idem 41.

1880.

Ibidem 43. Il s'agit bien d'une moyenne.

1881.

Le conseil d'administration du corps notait, en 1866, des démissions sous ces motifs au sein des compagnies pour toute la partie presqu'île de la ville. Le constat était semblable pour la commission de réorganisation ayant travaillé sur le projet de 1885.

1882.

Bulletin Officiel du Ministère de l'Intérieur – 1876 ; pp. 193-200. Décret du 29/12/1875 relatif à l'organisation et au service des corps de sapeurs-pompiers.

1883.

Au moment du licenciement définitif des effectifs composant les compagnies d'arrondissement, de nombreux hommes auraient fait part de leurs regrets de devoir quitter les rangs du service d'incendie.

1884.

AML, 1270 WP 002 – Sapeurs-pompiers : Conseil d'administration du bataillon : - Comptes-rendus de
séances ; 1863-1928 / AML, 1270 WP 007 – Sapeurs-pompiers : Personnel : Conseil de discipline : - Procès-verbaux des séances ; 1876-1925 / ASPL, n°s 321, 326 et 444 – Conseil de discipline ; 1886-1898 ; 1898-1908 ; 1908-1914. Dans d'autres cas, il a pu être fait le constat de tentative d'escroquerie de la part d'hommes peu scrupuleux se faisant inscrire à des gardes mais ne participant pas à celles-ci tout en tentant de toucher le montant accordé pour indemnité de veille. Ces hommes étaient alors sanctionnés disciplinairement.