B. L'ADAPTATION DE TERRAIN

1. L'IMPLANTATION SPATIALE DES POSTES ET DÉPÔTS2377

A présent que les éléments ayant constitué l'armature du réseau ont été présentés, se pose la question de l'adaptabilité du dit réseau de postes et dépôts du service d'incendie aux risques et aux caractéristiques de la cité. Cette question figure parmi les interrogations fondamentales soulevées dans cette étude. La recherche de ce paramètre permettrait, en fait, de mesurer l'évolution du danger mais aussi celle des risques généraux et d'interpréter quelle a été concrètement l'attitude de la société et des pouvoirs publics dans leurs modes de gestion de la menace ; quoiqu'il ne s'agisse ici que d'une perspective qu'il convient absolument de replacer dans un contexte global que permet justement l'ensemble de ce travail, ceci au travers de ses trois tomes, chacun traitant d'un objet précis, le phénomène, les hommes qui le combattirent, le service accompli et les moyens dont ils disposaient. S'il y a eu un souci d'adaptabilité du réseau aux risques, cela signifierait que les pouvoirs publics avaient atteint une conscience maximale de l'événement et de ses effets sur les structures sociales et économiques d'une cité urbaine, ce que confirmerait la partie prévention ; des facteurs d'autant plus importants que la ville de Lyon représentait un pôle attractif et de développement économique sur la seconde moitié du XIXème siècle2378. Ainsi, comme tendrait à le démontrer un échange de correspondances entre différentes parties, accessible pour l'année 18632379, le voeu était prononcé et la décision réfléchie de ne pas implanter un poste ou un dépôt selon des caractères qui ne seraient pas d'un autre intérêt qu'un rapport direct avec la lutte contre le danger d'incendie, notamment sa propagation et l'ampleur des destructions. L'implantation se faisait bien, hors toutefois quelques exceptions, en fonction de critères liés aux risques et aux particularités topographiques, industrielles, économiques et urbaines de la cité lyonnaise. Dans l'exemple de 1863, c'est-à-dire au moment du doublement des corps de garde nocturne, la demande était faite aux officiers supérieurs du corps, commandant compris, de rechercher les emplacements qui paraissaient étudiés pour garantir la fonctionnalité et l'efficacité du service d'incendie2380. La location projetée devait donc correspondre autant à des critères de facilité d'accès pour les hommes qu'à ceux d'un visuel aisé pour le public. Il était toutefois spécifié que l'implantation du poste devait se faire au mieux des intérêts de la ville, sans qu'en résulte une dépense trop forte des deniers municipaux2381. C'est dans ce cadre qu'interviendront différentes propositions d'industriels lyonnais comme celle qui permettra d'établir, plus tard, en 1877, le poste de la pompe à vapeur, Place de Serin, Quartier de Vaise2382. En 1863, la motivation de la protection des outils de production s'exprimait clairement dans des pétitions signées par de gros propriétaires ou des industriels pour que soient implantés des dépôts près de leurs industries2383. Si tel était le cas, les entrepreneurs proposaient, de leur côté, en échange de ces implantations, de former leur personnel au maniement des agrès de lutte contre le feu. C'est un des caractères qui fait qu'il n'était pas rare de voir mentionné dans les rapports de feu, en dehors de la considération de l'obligation ou du devoir civique des populations, le renfort apporté par les ouvriers de telle ou telle entreprise. Ainsi, dans le projet qui suivra les souhaits de 1863, une pompe fut-elle mise en dépôt chez Mr CHATANAY, fabricant de bougies, chemin de Gerland, au Sud-Est du 3ème arrondissement2384. Le bénéfice était autant dans l'intérêt de la ville que de l'entrepreneur car un service privé de secours était constitué sur une position géographique de la cité où les secours, venus du centre, mettaient du temps à être acheminés ; un service qui, en utilisant un matériel public, devait répondre aux réquisitions de l'autorité, mais par l'intermédiaire duquel le manufacturier protégeait dès lors et du même coup son outil de travail. C'est, d'autre part, sur ce mode, que fonctionnèrent aussi, mais cette fois au Nord-Ouest, dans le 5ème arrondissement, des postes en proximité, ou en leur sein, des industries de Mrs COIGNET ou GILLET, bien que dans ces deux cas, il s'agisse d'initiatives privées sans intervention publique2385.

L'étude de l'adaptabilité d'un réseau de distribution des secours selon les caractéristiques d'un terrain, d'une menace et des risques qui en sont issus, ne peut prendre complètement sa proportion que par l'intermédiaire d'une présentation analytique reposant sur un support visuel. La carte n° 3 présente ainsi la situation spatiale des postes et dépôts du service d'incendie de la ville de Lyon pour l'année 19052386. Si cette carte repose sur une année référence, elle est néanmoins transposable aux décennies 1880-1900 puisque le système hérité est demeuré, hormis de petites modifications et des déplacements de voisinage, et bien que des suppressions de garde soient intervenues à partir de 1900, basé sur une trame originelle identique pour cette période. La transposition pourra donc se faire avec, par exemple, la carte n° 22387, proposant, selon une source de 1887, une localisation des établissements insalubres, dangereux et incommodes de 1ère et de 2ème classes dans la cité lyonnaise ; ou avec la proportion et la répartition des déclarations d'incendie selon les différents arrondissements de la cité lyonnaise2388. La carte n° 3 présente en fait la situation du Quartier Central, du poste permanent de l'Hôtel de Ville, de 4 postes de nuit, de 28 dépôts de matériels et des futurs postes-casernes qui seront implantés en 1908 et 1910. Lorsque la comparaison est faite avec le document n° 352389, les modifications sont nettement sensibles sous l'orientation professionnelle de l'institution et le rôle grandissant de la Caserne RABELAIS puisque sur 10 postes de nuit comptés en 1900, seuls 4 subsistaient en 1905, 1 par arrondissement, soit dans les 3ème, 4ème, 5ème et 6ème divisions administratives de la ville. Plus aucune garde nocturne n'était représentée dans les 1er et 2ème arrondissements, constituant pour l'essentiel la presqu'île lyonnaise, où il était supposé que les effectifs stationnés à la caserne RABELAIS pouvaient intervenir rapidement. Au moment où fut envisagée la construction de cette caserne, la situation géographique actuelle du Dépôt Général avait été mise en avant, notamment pour sa centralité ; ce qui demeure visible au travers de la carte sous l'étendue de la surface communale. Outre donc le casernement des hommes, qui avait l'avantage de mobiliser très rapidement le personnel nécessaire à une intervention, voire des renforts2390, le Poste Central était adossé au Cours La Fayette qui permettait aux secours de prendre aisément la direction de l'Est. Ce cours, en direction de l'Ouest, par le pont du même nom, donnait également accès au 1er arrondissement et à une partie du 2ème, et, par-delà la Saône, au 5ème. Les quais, tout proches, permettaient de rejoindre le Sud du 3ème arrondissement, et par différents ponts, le 2ème. L'avenue de Saxe, à deux pas du Dépôt Général, emmenait les pompes vers le sud, 3ème arrondissement, jusqu'à l'extrémité de La Guillotière, ou au nord, dans le 6ème. Cette avenue, qui croisait, par exemple, le Cours Gambetta, permettait également une réorientation, beaucoup plus basse que celle du Cours La Fayette, en direction de l'est. Il s'agissait donc de voies principales et larges, proposant une direction sur les 4 points cardinaux et, par extension, sur la plus grande partie de la surface de l'agglomération lyonnaise. Ceci permettait aux agrès, pompes à vapeur en premier lieu, de décaler sans entraves et de faciliter le déplacement des détachements d'incendie jusque sur les lieux d'un sinistre. Ce positionnement deviendra d'autant plus important que l'orientation au transport des hommes et du matériel s'acheminera vers l'abandon de la traction hippomobile au profit de la traction automobile, donc à des déplacement rapides à condition de la proximité de grands axes. Cette rapidité dans l'intervention était impérative en fonction de la menace mais aussi en fonction des agrès remisés, en fait pour les plus importants, au sein de cet espace. A la constitution de la section active, et jusqu'à l'acquisition d'une pompe automobile, le poste sortait couramment avec une pompe à vapeur et un départ attelé auquel s'ajoutait, suivant la nature du feu, une échelle aérienne2391. Il était donc réellement important de ne pas déboucher dans un tissu de petites et étroites rues mais sur une trame large, critère tout aussi capital avec l'équipement en véhicules automobiles et le développement du parc matériel et technique2392. La conservation de la situation spatiale de ce poste trouvait encore des arguments dans le développement de la ville, principalement industriel, tourné vers l'Est, à portée de déplacements de ce poste, et de la proximité avec plusieurs des principaux édifices publics de la cité comme la Mairie ou la Préfecture.

Comme ce fut avancé dans le point se rapportant aux gardes de nuit, la plupart d'entre elles étaient établies dans des bâtiments publics, ce qui avait l'avantage d'exonérer le budget municipal du montant d'une location et d'offrir un gage de prévention et de sécurité à la destruction par le feu. Le poste établi, par exemple, au Mont-de-Piété garantissait notamment les valeurs déposées ; les postes établis à l'Hôtel-Dieu ou à la Charité garantissaient autant les constructions que la sécurité des malades en cas d'un départ de feu. Si des gardes étaient fixées en ces lieux, c'était, d'autre part, parce que la population de l'agglomération en connaissait la situation géographique dans le tissu urbain. Elle était donc à même de localiser rapidement, dans son esprit, le local d'une garde et donc d'une disposition humaine et matérielle de secours. En 1905, ne subsistaient plus que 4 gardes de nuit2393, encore que celles de Vaise et de La Croix-Rousse disparaîtront respectivement en 1908 et 1910. Toutes les gardes du centre ville avaient bel et bien disparu. Plusieurs raisons en étaient à l'origine, parmi lesquelles celle précédemment évoquée à propos du développement du Quartier Central. Si ces postes avaient été supprimés, c'était aussi en fonction du fait que l'orientation des quartiers de toute la partie presqu'île de la cité avait évolué. Les risques n'étaient plus les mêmes que ceux qu'avait présenté l'amas de rues sombres, humides, étroites, où les populations circulaient avec peine et que décrivaient les auteurs2394. A la fin du XIXème siècle, la ville de Lyon, étouffée pendant un temps dans sa partie presqu'île et par son adossement aux collines de La Croix-Rousse et de Fourvière, avait profité d'une extension par l'annexion des communes qui lui étaient suburbaines et, dès lors, de la cinétique et de la dynamique de sa périphérie : l'avenir de la cité était dorénavant à l'Est. De plus, à partir du milieu du siècle, des opérations de régénérescence du tissu urbain du centre de la cité avaient été entreprises qui modifieront progressivement le tissu social, la trame économique et le cadre bâti de cet espace et, donc, le rapport aux risques. Lors de la localisation des établissements insalubres, dangereux et incommodes, en 1887, la partie presqu'île ne comptait que 2 établissements de 1ère classe et 11 de 2ème classe2395 ; ce qui, sous un autre angle, ne signifiait pas, non plus, que les déclarations de feux y étaient moins nombreuses, seulement, elles n'avaient pas le même caractère que dans d'autres divisions administratives de la cité. C'est ainsi la conjugaison de l'ensemble de ces différents facteurs qui fera que les 1er et 2ème arrondissements furent, par exemple, les premiers à perdre leurs postes de nuit. Quant à ceux subsistant, visibles en 1905, ils continuaient, en revanche, à se maintenir comme une adaptation au terrain2396. Vaise conserva son propre corps de garde jusqu'à l'ouverture d'un poste-caserne, ce qui n'était pas uniquement la conséquence de l'éloignement mais aussi celle de l'orientation de cet espace géographique. Que ce soit le poste de la Rue du Chapeau Rouge, supprimé au profit du poste-caserne de la Rue du Tunnel, l'implantation de l'un et de l'autre, dans un espace qui fut voisin, était faite de manière à protéger les bâtiments ou les industries les plus importantes de cette zone. A proximité, dans un rayon d'action qui devait garantir une rapidité d'intervention, se trouvaient protégés la mairie de l'arrondissement, le marché aux bestiaux, les abattoirs, la gare de chemin de fer et tous les entrepôts du bord de Saône. Quant à la conservation de la garde de La Croix-Rousse, à laquelle se substituera également un poste-caserne, ce fut la caractéristique géographique du lieu qui commanda le maintien de la structure. Malgré l'intervention envisageable du Quartier Central, et bien que les pompes puissent être acheminées par un truck sur cette partie de la ville, le plateau de La Croix-Rousse était desservi par un réseau de petites rues pentues où les pompes montaient et manoeuvraient difficilement. Il était donc plus pratique de disposer d'un poste placé en partie haute de cette division de la cité, capable d'intervenir sur les pentes. Quant au 3ème et 6ème arrondissements, la conservation de leurs postes respectifs répondait, avant tout, à l'essor de ces quartiers où la majeure partie, pour ne pas dire la totalité, des implantations industrielles s'y déterminait2397. Le danger, sous, par exemple, la transformation de matières premières, malgré les perfectionnements techniques, persistait et établissait, de ce fait, le maintien soutenu de la trame de distribution des secours.

Comme il paraissait en droit de s'y attendre, la logique sécuritaire prévalait dans l'implantation des postes de secours, ce qui s'appliquait également, fort normalement, aux dépôts de matériels. La réflexion était donc profonde et définissait le caractère d'une politique de gestion des risques d'incendie de la part des pouvoirs publics et issue de la révolution industrielle et de l'évolution des sociétés du XIXème siècle. La distribution des dépôts de matériels était faite de manière à disposer, dans toutes les parties de la cité, des agrès nécessaires pour fournir les premiers secours dans le cas d'une déclaration d'incendie. Dans le cas où le sinistre serait d'envergure, le renfort était fait avec les agrès d'extinction plus puissants dont disposait le Dépôt Général. Comme le montre la carte n° 3, et malgré le fait que la simple lecture visuelle ne délivre pas manifestement l'information, les locaux étaient implantés suivant une attention portée aux risques bien que le document soit dressé en 1905 alors que le danger d'incendie avait déjà beaucoup évolué2398. Entre les quartiers du Point-du-Jour, de La Mouche, du Moulin à Vent, de Montplaisir, de Montchat et des Maisons Neuves, c'est-à-dire selon un croissant de lune partant de l'Ouest pour aller à l'Est, par-delà la ceinture ferroviaire, en passant par le Sud, le point commun aux situations se fixait sur l'excentricité de ces lieux2399. Il était important que des dépôts y soient implantés de manière à trouver des moyens de secours qui mettraient, sinon, du temps à arriver des positions plus centrales de l'agglomération. Sur la Rive Droite de la Saône, entre Saint-Just et Fourvière, étaient implantés 4 dépôts2400, ce qui suffisait au vu de l'orientation de cet espace et d'un tissu urbain moyennement dense, hors le vieux centre historique de la cité, mais protégé par le Quartier Central. De l'implantation des dépôts dans la presqu'île, se détachaient quatre groupes, du Nord au Sud2401 : l'enveloppement du 4ème arrondissement avec un débordement sur le 5ème, des locaux en bordure de la commune de Caluire et Cuire, et des dépôts en ligne au pied des pentes, à proximité de l'Hôtel de Ville et de son poste ; une partie, entre la Place Bellecour et les Terreaux, vide de toute implantation du fait du voisinage de la Caserne RABELAIS ; trois postes concentrés au Sud de la Place Bellecour, à côté de l'Hospice de la Charité, de l'administration militaire et de bâtiments publics comme l'Hôtel de la Monnaie ; deux dépôts, presque à l'extrême Sud, en protection de la Gare, des entrepôts et de l'Arsenal. Quant à la Rive Gauche du Rhône, mais à l'intérieur de la ceinture ferroviaire, les placements se situaient à l'Est du Quartier Central, du nord au sud, en protection de différents bâtiments et des ateliers ou manufactures établis dans cet espace.

De cette implantation de l'ensemble des postes et dépôts se déterminait donc un réseau précis de distribution des secours révélant la perception du phénomène incendie dont le corollaire peut être fait avec des informations disponibles sur les industries comportant des risques et le recensement des déclarations d'incendie. Sous l'analyse de la carte n° 22402, et de la partie du chapitre I du tome I ayant proposé une cartographie du risque incendie dans la cité lyonnaise, l'adaptation du réseau révélait également certains traits. Pour 1880, le rapport THIERS évoquait néanmoins une répartition médiocre qui ne devait, en fait, son interprétation qu'à un défaut d'organisation structurelle du corps. L'armature du réseau demeurait surtout à la mesure de l'investissement financier de la municipalité. Il reste que l'effort était entrepris pour densifier la trame sur la surface communale jusqu'à l'orientation professionnelle de l'unité, si ce n'était par des créations de postes, au moins par celles de dépôts2403. Le rapprochement avec la localisation des établissements insalubres, dangereux et incommodes, peut surprendre par la concentration des industries à risques et la toile de disponibilité des secours, hormis que, point essentiel, l'une des présentations se place, en 1887, et l'autre, en 1905, et que, bien que le réseau soit issu d'une trame originelle s'étant perpétuée, des locaux ont été supprimés depuis. C'est le cas dans le quartier de Vaise où se concentraient des industries de 1ère et de 2ème classes. Toutefois, en dehors des dangers et de l'exposition aux risques, si le rapport est fait au nombre des départs de feux, ce n'était pas un des quartiers les plus touchés2404. La partie presqu'île concentrait, elle, un nombre plus important de postes et dépôts. Pourtant, ramenée aux localisations d'industries dangereuses, l'implantation des établissements de cette catégorie y était moins abondante. Seulement, le recensement de foyers d'incendie était, lui, important2405 ; et, avant toute chose, la disponibilité des secours était celle de la crainte d'un phénomène, tout aussi dangereux qu'une destruction ponctuelle, la propagation des flammes dans un tissu dense malgré la conduite d'opérations d'aménagement. Cet espace réunissait également, sur son territoire, plusieurs des principaux bâtiments publics de la cité qu'il convenait de protéger. La partie Rive Gauche du Rhône, jusqu'à la barrière ferroviaire, était relativement bien défendue du fait de la présence du Dépôt Général des pompes à incendie sur cette portion territoriale. En revanche, compte tenu des implantations d'établissements dangereux au-delà de la voie ferrée, présentées pour 1887, la trame était succincte mais pour laquelle plusieurs explications peuvent fournir une interprétation : le phénomène de propagation y était moins craint car le développement des constructions se faisait plus en surface qu'en hauteur ; l'existence de compagnies auxiliaires de sapeurs-pompiers ; le développement du réseau d'eau et l'équipement des industriels et manufacturiers en matériels préventifs ou en moyens de secours. Dans tous les cas, que le rapport se fasse aux industries dangereuses, cartographiées pour 1887, à la comptabilité tenue des départs de feux sur la période 1886-1911, à la situation des postes et dépôts du service d'incendie de la ville de Lyon pour 1905, le réseau a toujours été, avec plus ou moins de réussite, celui de l'adaptation de terrain. En revanche, bien que les sapeurs-pompiers, un temps armés, aient eu à répondre à des réquisitions de maintien de l'ordre, aucun corollaire ne peut être fait avec l'implantation des locaux de garde. La conclusion est donc bien celle d'une conscience et d'une politique de gestion du risque incendie par le développement des services de sécurité, des moyens et de la distribution des secours. L'enjeu était celui de la maîtrise d'un phénomène qui, bien qu'évoluant généralement du phénomène d'ampleur au phénomène contenu, était encore susceptible d'avoir des conséquences majeures pour une ville comme Lyon. La mise à disposition d'un service public de sécurité révélait l'interventionnisme des pouvoirs publics dans un domaine-clé de la survie socio-économique d'un groupe d'individus. Cette notion passait alors impérativement par la disponibilité d'une unité d'intervention d'urgence et d'une distribution des secours conforme à l'échelle des risques et ce, au travers d'un réseau adapté à la ville en question, à la société qui la composait et donc aux risques qui en émergeaient.

Notes
2377.

Pour une meilleure compréhension de la partie de ce développement, il est primordial de pouvoir disposer aisément des différents volumes de ce travail auxquels seront faits des renvois.

2378.

BAYARD F. / CAYEZ P. (sous la direction de) - Histoire de Lyon (tome 2) – Du XVI ème siècle à nos jours,
Le Coteau, Horvath, 1981, 577 p. / KLEINCLAUSZ A. - Histoire de Lyon, Marseille, Laffite Reprints, réimpression, 1978, 3 vol. (tome 3 : De 1814 à 1940, 343 p.) / PELLETIER A. (sous la direction de) - Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, Roanne, Horvath, 1981, 577 p. Plusieurs chapitres des ouvrages cités ici en exemple comportent des références confortant cette analyse de la cité lyonnaise.

2379.

AML, 1270 WP 013 – Sapeurs-pompiers : Bâtiments : - Service de la voirie et de l'architecture municipale ; 1856-1873 ; - Postes-casernes, dépôts de matériel : Création et fonctionnement ; 1802-1911.

2380.

AML, 1270 WP 013 – Sapeurs-pompiers : Bâtiments : - Service de la voirie et de l'architecture municipale ; 1856-1873 ; - Postes-casernes, dépôts de matériel : Création et fonctionnement ; 1802-1911.

2381.

Idem 129.

2382.

AML, 1270 WP 013 – Sapeurs-pompiers : Bâtiments : - Postes-casernes, dépôts de matériel : Création et fonctionnement ; 1802-1911. Approbation préfectorale du 17/04/1877.

2383.

Idem 129.

2384.

Idem 129.

2385.

Des points de développement des chapitres I et II ont présenté ces initiatives.

2386.

Voir la carte n° 3, page III-447 : Situation spatiale des postes et dépôts du service d'incendie de la ville
de Lyon (1905)
/ AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Cette carte a été dressée selon un inventaire des postes et dépôts disponible pour
1905.

2387.

Voir la carte n° 2, page I-107 : Localisation dans l'agglomération lyonnaise des établissements insalubres, dangereux et incommodes de 1 ère et de 2 ème classes (1887).

2388.

Voir le graphique n° 12, page I-222 : Proportion et répartition des déclarations d'incendie selon les différents arrondissements de l'agglomération lyonnaise sur la période 1886-1911 (hors périphérie de la ville).

2389.

Voir le document n° 35, page III-436 : Evolution du nombre de postes et dépôts du service d'incendie de la ville de Lyon selon leur localisation sur la période 1855-1900.

2390.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. En 1906, l'effectif de la section active se composait de 39 personnes.

2391.

Idem 139.

2392.

En 1912, étaient remisés, à la Caserne RABELAIS, 3 fourgons pompes automobiles, 2 échelles aériennes,
2 départs attelés, 3 pompes à vapeur, 2 voitures d'ambulance, 1 voiture pour le transport du lait stérilisé, et
1 phaéton pour le service de l'Etat-Major.

2393.

Voir la carte n° 3, page III-447 : Situation spatiale des postes et dépôts du service d'incendie de la ville de Lyon (1905).

2394.

NIEPCE L. - Lyon militaire : notes et documents pour servir à l'histoire de cette ville depuis son origine jusqu'à nos jours, Lyon, Bernoux et Cumin, 1897, VI-639 p. ; pp. 609 et suiv.

2395.

Voir la carte n° 2, page I-107 : Localisation dans l'agglomération lyonnaise des établissements insalubres, dangereux et incommodes de 1 ère et de 2 ème classes (1887).

2396.

Idem 142.

2397.

BAYARD F. / CAYEZ P. (sous la direction de) - Histoire de Lyon (tome 2) – Du XVI ème siècle à nos jours,
Le Coteau, Horvath, 1981, 577 p. ; pp. 245 et suiv. ; pp. 321 et suiv.

2398.

Voir la carte n° 3, page III-447 : Situation spatiale des postes et dépôts du service d'incendie de la ville de Lyon (1905).

2399.

Idem 147.

2400.

Idem 147.

2401.

Idem 147.

2402.

Voir la carte n° 2, page I-107 : Localisation dans l'agglomération lyonnaise des établissements insalubres, dangereux et incommodes de 1 ère et de 2 ème classes (1887).

2403.

Voir le document n° 35, page III-436 : Evolution du nombre de postes et dépôts du service d'incendie de la ville de Lyon selon leur localisation sur la période 1855-1900.

2404.

Voir le document n° 15, page I-221 : Etat des déclarations d'incendie selon les arrondissements de la ville de Lyon sur la période 1886-1911 associé à un dénombrement des postes et dépôts en 1885 et 1900.

2405.

Idem 153.