2. LES PREMIERS PAS VERS UNE EXTENSION DES MISSIONS

Si le service du feu, qui vient d'être décrit exclusivement dans l'occupation et l'exécution de la charge, et qui le sera, ultérieurement, sous la formation et l'action, représentait la mission originelle des hommes composant les corps de sapeurs-pompiers, d'autres fonctions furent progressivement attribuées à ces unités, tout au moins à Lyon. Si l'interprétation de l'extension à d'autres missions intervient à ce moment de l'analyse et du développement, c'est principalement parce que parmi les hypothèses qui conduiront au passage des services d'incendie aux services d'incendie et de secours figure la disponibilité des hommes, obligatoire par l'engagement et l'accomplissement de leur service. Ce n'est cependant qu'en se rapprochant significativement du XXème siècle que les missions des sapeurs-pompiers se diversifieront visiblement, encore que ce ne soit, concrètement et réellement, mesurable qu'à l'échelle d'une grosse agglomération. Ce sont en fait plusieurs arguments qui expliqueraient le processus évolutif en dehors de la stricte disponibilité à l'intervention d'unités d'urgence, formées d'hommes de sang-froid et rompus aux missions dangereuses. Ainsi, entreraient manifestement en ligne de compte la maîtrise graduelle du risque incendie et l'engagement financier obligatoire des communes lorsque la composition d'un corps de sapeurs était autorisée selon les décrets de 18752679, puis 19032680. A partir de là, l'assimilation se réalisera alors graduellement entre un service d'incendie et la dispense de secours aussi différents que nombreux, bien que, pour l'heure, il ne soit encore question que d'une assistance selon des missions précises ou des services annexes établis ; ce qui, en tout état de cause, aboutira aux services d'incendie et de secours.

A côté des missions de surveillance et de prévention qui, dans certains cas, pouvaient être considérées comme des principes fonctionnels autant annexes qu'inhérents au service d'incendie, et parmi les autres tâches qui furent, d'abord, législativement attachées aux sapeurs-pompiers, s'établissait celle, éventuelle, de former un service d'ordre. Cette extension, parmi les plus anciennes, était, à l'origine, issue de l'association entre la Garde Nationale et les corps de sapeurs-pompiers2681. La correspondance à un service d'ordre ne semble jamais avoir fonctionné comme telle dans l'agglomération lyonnaise car, bien que les sapeurs-pompiers de la cité aient été armés, ils ne feront, en aucun cas, partie de la Milice. Ils répondront toujours d'une formation composée sous un statut municipal. Si les sapeurs-pompiers de la ville de Lyon furent, ponctuellement, réquisitionnés en tant que service d'ordre, ce fut couramment en fonction du matériel dont ils disposaient. Ce matériel les rendait aptes à accomplir un acte devant éviter ou mettre fin à un trouble de l'ordre public. Deux exemples en portent une illustration, l'un en 1897, l'autre, légèrement au-delà de la période étudiée, en 1914. En mai 1897, le jour du 1er mai, les pompiers furent ainsi requis, plus exactement l'échelle aérienne et l'agilité des hommes, pour ôter un drapeau rouge, considéré comme un symbole révolutionnaire, qui avait été dressé à la fenêtre du journal Le Peuple2682. En mai 1914, c'est une des autopompes du service d'incendie qui fut réquisitionnée par l'autorité policière contre des manifestants de manière à disperser ceux-ci au moyen des lances à eau2683. En théorie, et parfois en pratique, les sapeurs-pompiers lyonnais exercèrent donc aussi leur service en tant que "auxiliaires" des forces de police ou dans des missions se confondant avec des opérations de maintien de la sûreté publique. Si ce rapport à l'exercice d'un service d'ordre figurait bien dans les textes, c'était à présent, à la différence de ce qu'exprimait la loi sur la Garde Nationale de 1831 par la confusion des corps, sous le caractère de l'exception ; c'est-à-dire au titre des missions éventuelles tel que le conféraient les décrets de 18752684 et 19032685. Cela faisait de cette mission un parent éloigné du service d'incendie. Dans cette filiation, plus ou moins directe selon les cas avec le service d'incendie, voire de feu, se placera l'intervention dans le cadre des inondations, service affecté en toute logique aux sapeurs-pompiers. Ceux-ci disposaient effectivement, parmi leurs agrès, de pompes, par essence, à eau, et, par définition, capables d'aspirer et refouler. C'est ainsi que le bataillon lyonnais rendit d'immenses services lors des inondations catastrophiques de 18562686. Il y accomplit alors des actions qui lui valurent la reconnaissance solennelle de l'Empereur Napoléon III2687. A l'occasion de la survenue de tels évènements, l'état-major du corps n'hésitera pas, parfois contre une rémunération, c'est-à-dire pas toujours dans l'esprit d'un service public, ôtant alors à l'action sa qualité de secours, à prêter les pompes de l'unité2688. Ce fut, d'autre part, à la suite de ces inondations de l'année 1856, qui eurent lieu en mai et juin, que furent prises des mesures municipales interdisant les constructions en pisé sur la plus grande partie de la Rive Gauche du Rhône2689. Le but, sur un fondement de sécurité, était de supprimer tout danger d'affaissement et d'éboulement des bâtiments, dû à l'infiltration des eaux, rendant meuble le matériau utilisé dans ce procédé d'édification, soit la terre.

Entre la réquisition pour l'exercice d'un service d'ordre et les interventions concernant des demandes pour inondations, le rapport avec le service d'incendie se faisait entre des principes qui étaient établis législativement ou techniquement. La liaison se fait moins catégorique et plus interprétative selon les demandes de secours divers, hors l'épuisement des caves et son rapport aux inondations, et le secours à victime(s). Ce sont relativement à ces missions que se détermineront plusieurs hypothèses entre le passage et l'assimilation du service d'incendie au service d'incendie et de secours. Le tout se rapportait, encore une fois, au monde urbain et aux villes de dimensions importantes, dans tous les cas, Lyon. Plus que la demande de secours fondée sur des opérations diverses2690, c'est la participation aux secours à victime(s) qui marquera l'apparition la plus significative d'une nouvelle mission2691. L'origine exacte qui a vu confier cette fonction aux soldats du feu demeure difficile à définir hormis le fait d'être issu de l'exercice du service d'incendie. Elle peut se voir, autant en interne, dans une dynamique logique, qu'en externe. Ainsi, parmi l'effectif des sapeurs-pompiers figuraient des médecins, appelés généralement, à l'époque, chirurgiens-majors, au nombre de 2 dans les rangs du bataillon lyonnais, en 1880 par exemple2692. Ceux-ci, qui avaient en charge la visite de santé des hommes composant l'unité, étaient, d'autre part, amenés à intervenir sur les lieux d'un incendie ; ceci afin de prodiguer les soins aux sapeurs victimes de leur dévouement mais aussi aux travailleurs civils ou aux populations qui se trouvaient l'être des flammes. Cela pouvait dès lors fonder une première hypothèse à l'origine du service de secours sous l'assistance aux personnes. Lorsqu'un embrasement se déclarait, il était également courant qu'une ambulance, cependant militaire, soit dépêchée sur les lieux. Une autre conjecture pouvait donc se fonder sur ce point en vue de l'attribution du service de secours à victime(s) aux soldats du feu bien que le véhicule soit une référence à la troupe militaire ; ce, y compris par une habitude progressive de la dispense particulière de cette classe d'assistance sur le théâtre d'un incendie. Reste que lorsque la mission fut concrètement confiée aux hommes du bataillon, la référence fut celle de la voie publique et non, spécifiquement, de l'incendie. L'association pourrait être aussi issue de la disposition des brancards et des boîtes de secours, ou boîtes fumigatoires, disséminés, çà et là, sur le territoire de l'agglomération lyonnaise, à l'attention du public et des services municipaux mais souvent, en fait, dans les postes de sapeurs-pompiers2693. Les premiers servaient pour le transport à domicile ou à l'hôpital des personnes victimes d'accidents sur la voie publique, les secondes à dispenser une forme de soins. Tout ceci rendait le rapport au service manifeste d'autant plus que la responsabilité et la surveillance des objets étaient placées sous celles du capitaine-adjudant-major du corps de sapeurs-pompiers. Seulement, l'hypothèse au développement de la mission de secours remplie par les sapeurs-pompiers trouve également le support d'autres arguments.

Des liens différents existent effectivement et établissent une légitimité distincte, plus réelle de manière interprétative, sur la diversification progressive des missions dévolues aux sapeurs-pompiers, notamment sous celle de la dispense des secours à victime(s) ; ceci, en s'appuyant, néanmoins, sur les secours donnés sur les lieux d'un incendie. Parmi ces supports, celui de la disponibilité d'un personnel, soucieux de ses devoirs, composé d'hommes de sang-froid et qui donc, par essence, pouvait remplir d'autres fonctions que celle, unique, d'intervenir sur le foyer d'une déclaration de feu. Cette disponibilité, demeurant toutefois relative face à l'imprévisibilité des évènements malgré les efforts de prévision et de prévention, était liée à plusieurs facteurs, notamment ceux de l'évolution du risque incendie et de l'engagement des communes à subvenir au financement des corps de sapeurs-pompiers pendant un minimum de 5 ans, selon le décret de 18752694, et de 15 ans, selon le décret de 19032695. Dans le cas de l'agglomération lyonnaise, si le nombre des sinistres déclarés demeurait important2696, l'évolution était, cependant, celle d'une réduction des conflagrations imposantes à la conjugaison des progrès réalisés en matière de sécurité incendie2697. Comme il était, dans tous les cas, hors de question de réduire ou de supprimer un service public de tout premier ordre, pour lequel étaient d'ailleurs engagées de profondes réformes, nécessaires et portant graduellement leurs fruits, la rentabilité de l'institution passait par une diversification des missions. Plus généralement, une ville qui s'était engagée sur la constitution d'une unité de sapeurs-pompiers, à l'échéance des 5 ans de sa responsabilité financière conformément à l'acte de 1875, ne pouvait plus se séparer de la disposition d'une unité d'urgence au regard des services rendus. Le risque incendie évoluant par ailleurs, la réponse était donc bien celle d'une diversification des fonctions occupées par les sapeurs-pompiers. Il semblerait que cet argument soit, ici, le plus imposant à l'évolution, les secours dispensés jusque là ne portant que le témoignage de l'aptitude des hommes et du service.

Dispenser des secours à victime(s) ne s'établira que progressivement, autant sous l'initiative de la Fédération que des pouvoirs publics, administratifs et locaux. Lors de son congrès de 19002698, tenu à Paris, la Fédération des Sapeurs-Pompiers Français rappelait ainsi, dans sa réflexion sur la création, dans toutes les villes importantes, d'un service de sauvetage et d'ambulance, l'adoption qu'elle avait faite, en septembre 1893, du manuel des premiers secours à l'usage des sapeurs-pompiers2699. La question avait déjà fait l'objet d'études au moment de cette décision et avait été de nouveau portée à l'attention lors du congrès international de Bruxelles, ayant eu lieu le 15 juin 18972700, avec l'idée de donner des secours pour tous les accidents sur la voie publique et non pas exclusivement en cas d'incendie2701. Si la rapidité des secours était un facteur essentiel face au développement des flammes, les progrès de la médecine notaient le même critère sous la dispense d'un secours à une personne blessée ; or, qui mieux que des hommes formés à l'urgence pouvait remplir cette mission. L'association entre services d'incendie et services généraux de secours fonctionnait d'ailleurs à l'étranger. Le commandant PERRIN, du bataillon de la ville de Lyon, dans le rapport qu'il dressait au lendemain de sa visite au congrès international de Londres, évoquait, ainsi, le système anglais2702. Celui-ci fonctionnait, notamment, en parallèle au service d'incendie, sur des voitures d'ambulance servies par des médecins et des ambulancières2703. Ponctuellement, il ne fait aucun doute que les sapeurs-pompiers aient apporté des secours aux personnes mais, à partir de la dernière décennie du XIXème siècle, la tendance sera explicitement confirmée dans l'exécution des tâches dévolues aux hommes du bataillon de la ville de Lyon, plus précisément de sa section active. Quoique, à l'origine, et jusqu'en 1911, sous le service d'ambulance, cela n'occupera les sapeurs que de manière particulière, soit, essentiellement, la conduite du véhicule. Cependant, afin de dispenser des secours aux personnes, selon les cas et de façon efficace, les hommes du corps bénéficieront, précocement, de formations issues d'initiatives privées ou publiques. Ainsi, en 1892, les sapeurs pouvaient-ils suivre les cours de brancardiers dispensés par l'Union des Femmes de France2704. En 1896, ce fut la compagnie active des sauveteurs volontaires du Rhône qui invitait les hommes du bataillon à assister à une conférence sur le sauvetage en général et spécialement les soins à donner aux noyés et aux blessés2705. Sans compter que, sous l'impulsion de la Fédération et des médecins admis dans les rangs des unités, par la disposition de manuels et la dispense d'instructions, les sapeurs commenceront à bénéficier de formations sur les gestes de premier secours admis à cette époque, ceux d'une science encore à ses débuts.

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Document n° 38 : Service de secours sur la voie publique : du break d'ambulance hippomobile (fin XIXème siècle - début XXème siècle) à la voiture d'ambulance automobile (début XXème siècle)

La confirmation d'un service de secours et d'ambulance confié au service d'incendie de la ville de Lyon sera issue d'un acte de 1901 qui laissait, toutefois, supposer que la fonction était accomplie, depuis quelques temps déjà, par ces hommes. Selon un arrêté du 4 août, l'administration municipale organisait donc un service dit d'ambulance urbaine qui était destiné à recueillir les personnes victimes d'accidents sur la voie publique, les blessés ou les malades, ceci, afin de les conduire dans les hôpitaux pour y être soignés2706. En fait, il s'agissait, encore à cet instant, d'un service qui se situait à mi-chemin entre le service d'incendie et de secours et le service d'hygiène municipal. En effet, ce service était accompli de manière particulière par les sapeurs puisque ceux-ci avaient en charge le seul déplacement de la voiture d'ambulance et de l'accompagnement des infirmiers qui y étaient astreints2707 -des ambulanciers formés par les médecins du bureau d'hygiène à la manoeuvre des brancards et aux premiers soins à donner aux blessés ou aux malades2708-. Afin d'assurer ce service dans de bonnes conditions, le projet de l'acquisition d'une nouvelle voiture d'ambulance, un break hippomobile, remisé au dépôt général des pompes à incendie, fut adopté en mai 19012709. A cette date, l'ancien break fut transformé pour le transport du lait, autre tâche du service d'incendie. Ce service d'ambulance, pour lequel il était défini qu'aucun transport ne se prêtera aux personnes en état d'ivresse, laissant en suspens la question des accidents survenant dans l'enceinte des manufactures et usines, fut d'abord établi de manière diurne2710. Seulement, à la fois sous les arguments de l'hygiène et des commodités de transport, faisant apprécier la qualité du service, celui-ci deviendra rapidement exécuté de jour comme de nuit. Les interventions ne cesseront alors d'augmenter au fil des ans, à compter de l'officialisation de ce service d'ambulance urbaine, pour passer de 726 sorties, en 1902, à 1544, en 19132711. Dès la première année de la tenue d'une statistique, le chiffre des sorties donnait la mesure d'un service prépondérant qui ne tardera pas à représenter le pôle d'activité nouveau avant de représenter l'essentiel du service d'incendie dès lors également service de secours. La comparaison est équivoque avec la statistique des interventions sur les foyers d'incendie qui, en 1902, établissait un total, incendies et feux de cheminée confondus, de 348 sorties, soit approximativement 2 fois moins, et, en 1913, de 435 sorties, soit 3,5 fois moins2712.

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Graphique n° 23: Service de secours sur la voie publique : Etat en nombre des sorties du service d'ambulance depuis 1902 et jusqu'en 1913

Devant, précisément, l'importance prise par ce service qui, sous une croissance progressive, fera plus que doubler ses sorties sur la période 1902-19132713, le projet fut celui, en 1908, de l'acquisition d'une nouvelle voiture d'ambulance, cette fois à traction automobile, pour remplacer le break d'ambulance à traction hippomobile2714. En même temps que la discussion portait sur la couleur du véhicule, pour laquelle le voeu était exprimé qu'à l'avenir soit évitée une teinte trop sombre2715, un crédit de 13.000 francs était ouvert en vue de cet achat, envisagé auprès de la maison de constructions automobiles lyonnaises BERLIET2716. Une ambulance de cette classe fut donc livrée le 5 mars 1909 à présent que ce service établissait une corrélation, autant sur la réalisation d'une forme d'assistance publique que sur l'expression de besoins2717. Jusqu'en 1911, le service continuera de fonctionner entre sapeurs-conducteurs et infirmiers avant que ne soit demandé au commandant du bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon que le service soit pris totalement, et définitivement, en charge par les hommes de la section active2718. Bien que ceux-ci n'aient pas encore toute la formation nécessaire, la décision fut prise, le 30 mai 1911, de transférer, à partir du 1er juin, l'ensemble de la compétence du service d'ambulance à la section active du bataillon2719. Le service d'incendie lyonnais, après sa professionnalisation, entrait donc, officiellement, dans l'ère du service d'incendie et de secours en légitimant un état d'aptitude et de disponibilité, latent depuis un certain temps déjà. Devant la sollicitation permanente du service d'ambulance dans un recours qui était tel que la voiture mise en service en 1909 fut déclarée "usée" en 19142720, le projet fut, en association avec un souci d'efficacité, celui, dès 1912, d'acquérir un second véhicule d'ambulance automobile2721. Si la dispense des secours n'était donc plus uniquement celle de l'incendie et devenait, à présent, celle de sauvetage et d'ambulance, le service intervenait aussi sur des opérations diverses, en augmentation progressive. Cependant, leur exécution ne deviendra concrètement appréciable, sous la diversité, pour le bataillon de la ville de Lyon et les structures urbaines en générale, qu'après la 1ère Guerre Mondiale. Néanmoins, ponctuellement, de telles opérations furent remplies par les hommes du bataillon lyonnais, par exemple, lors de l'effondrement d'une construction, en 1906, emprisonnant des personnes sous les décombres2722. Les tâches accomplies par les sapeurs-pompiers de la cité ne s'arrêtaient pas à ces missions puisque ceux-ci avaient, d'autre part, en charge, le service de l'étuve à désinfection, la distribution du lait stérilisé et la capture des chiens errants2723. Pourtant, il s'agissait de remplir des fonctions qui n'avaient, ici, aucune liaison, quelle qu'elle soit, avec le service d'incendie ou avec celui de secours. D'ailleurs, à partir de 1903, seul le transport du lait demeura exécuté par les soldats du feu lyonnais, service qui, d'ailleurs, avait l'inconvénient de démobiliser des hommes et un attelage de chevaux2724. Surtout, il s'agissait de fonctions qui, pour les unes, auraient pu être remplies par le personnel municipal, et, pour les autres, par le bureau d'hygiène, d'autant que la gestion était externe au corps. Cela n'impliquait aucune association à la fonction, hors celle, peut-être, de l'image véhiculée par les hommes, liée autant à l'accomplissement du service qu'à l'uniforme. Il s'agissait plus de services rendus à la collectivité par l'intermédiaire de la définition du service d'incendie comme d'un service public que d'une référence évidente au service de dispense d'un secours, quel qu'il soit désormais. Ces services n'impliquaient surtout aucune compétence relative à celles que les sapeurs manifestaient pour d'autres missions. La reconnaissance ne provenait, d'ailleurs, que de l'exercice du service de feu dans lequel les hommes s'immergeaient à chaque fois qu'ils revêtaient leur uniforme pour aller manoeuvrer ou intervenir sur le foyer d'un incendie.

Notes
2679.

Bulletin Officiel du Ministère de l'Intérieur – 1876 ; pp. 193-200. Décret du 29/12/1875 relatif à l'organisation et au service des corps de sapeurs-pompiers (7 chapitres et 35 articles). Article 6.

2680.

Bulletin Officiel du Ministère de l'Intérieur – 1903 ; pp. 363-386. Décret du 10/11/1903 qui portait règlement d'administration publique sur l'organisation des corps de sapeurs-pompiers (7 chapitres et 73 articles), suivi du rapport au Président de la République. Article 3.

2681.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929. Loi sur la Garde Nationale du 22/03/1831.

2682.

Idem 59.

2683.

Idem 59. Manifestation du 05/05/1914 / AML, 1270 WP 008 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement et service du bataillon : - Réquisition par les services de police ; 1897-1898.

2684.

Idem 57. Article 1er.

2685.

Idem 58. Article 1er.

2686.

Le Salut Public du 17/05/1856 dressait un état de la situation assez sombre et, notamment, des déplacements à l'intérieur de la cité qui ne pouvaient alors se faire qu'en barques et bateaux. La ville avait déjà connu de graves inondations en 1840.

2687.

AML, 1270 WP 001 – Sapeurs-pompiers : Organisation et fonctionnement du service, budget, comptabilité ; 1803-1929.

2688.

AML, 1270 WP 023 – Sapeurs-pompiers : Interventions et incendies : - Prêt de pompes à des entreprises privées après inondations ; 1875-1885.

2689.

Idem 65.

2690.

Les interventions du bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon sur des opérations diverses sont comptabilisées et disponibles annuellement parmi les informations du volume V, Bible d'informations.

2691.

Celle-ci est aujourd'hui indissociable des missions dévolues aux sapeurs-pompiers.

2692.

AML, 1270 WP 005 – Sapeurs-pompiers : Personnel : - Officiers : Nominations, mutations ; 1818-1939.

2693.

Annuaire administratif de Lyon et du département du Rhône, Lyon, Mougin-Rusand, 1875, XI-496 p. ; p. 165. Sur 25 lieux mettant, à cette date, des brancards à disposition sur la surface de l'agglomération lyonnaise, un quart l'était dans des locaux du service d'incendie. Le Salut Public du 27/09/1857 et du 16/01/1867 publiait, à destination de la population, la liste des lieux où étaient remisées ces civières.

2694.

Bulletin Officiel du Ministère de l'Intérieur – 1876 ; pp. 193-200. Décret du 29/12/1875 relatif à l'organisation et au service des corps de sapeurs-pompiers (7 chapitres et 35 articles). Article 6.

2695.

Bulletin Officiel du Ministère de l'Intérieur – 1903 ; pp. 363-386. Décret du 10/11/1903 qui portait règlement d'administration publique sur l'organisation des corps de sapeurs-pompiers (7 chapitres et 73 articles), suivi du rapport au Président de la République. Article 3.

2696.

Voir le graphique n° 7, page I-192 : Evolution du nombre d'incendies sur la période 1886-1913.

2697.

Voir le graphique n° 6, page I-191 : Evolution du nombre des incendies selon le montant des dommages sur la période 1886-1913.

2698.

Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers Français. - Congrès international des sapeurs-pompiers (12/08/1900) - Compte-rendu, Versailles, Imp. Pavillet, 1900, 80 p. ; pp. 45 et suiv. Réflexions portées sur la question de la création, dans toutes les villes importantes, d'un service de sauvetage et d'ambulance.

2699.

LE PAGE Ch. - Fédération des officiers et sous-officiers de sapeurs-pompiers de France et d'Algérie - Manuel des premiers secours à l'usage des sapeurs-pompiers, Orléans, G. Michau, 2ème éd., 1897, VIII-252 p.

2700.

AML, 1270 WP 009 – Sapeurs-pompiers : Représentation du bataillon : - Missions du commandant : Congrès, commissions d'experts, (...) ; 1892-1939.

2701.

Idem 76. Cela renvoie à la légitimité des hypothèses précédemment émises.

2702.

Idem 78.

2703.

Idem 78.

2704.

AML, 1271 WP 087 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Correspondance : Registres ; 1886-1893. Ordre n° 10 rendu le 10/03/1892.

2705.

AML, 1271 WP 088 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Correspondance : Registres ; 1895-1896 ; 1896 ; 1896-1897. Ordre n° 39 rendu le 24/09/1896. Conférence tenue à l'occasion des célébrations du saint patron de cette compagnie, Saint Michel.

2706.

Documents administratifs et statistiques de la ville de Lyon, Lyon, Imp. Vve L. Delaroche, 1902, 616 p. ;
p. 255 / AML, 1270 WP 008 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement et services du bataillon : - Services
spéciaux : Secours aux noyés et asphyxiés, désinfection, ambulance ; 1894-1939.

2707.

Idem 84.

2708.

Idem 84.

2709.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1901 ; vol. 1, séance du 21/05, pp. 225-226 / Voir le document n° 38 : Service de secours sur la voie publique : du break d'ambulance hippomobile (fin XIX ème siècle - début XX ème siècle) à la voiture d'ambulance automobile (début XX ème siècle). AML, 2.Ph.28/1 à 28/38 – Crédits photographiques : Archives des sapeurs-pompiers de l'agglomération lyonnaise ; Véhicules et exercices ; 1867-1932 (2.Ph.28/8). PERIER J. - Les véhicules d'incendie à Lyon, Lyon, Editions du XX mars, 1990, 142 p. ;
p. 91.

2710.

Idem 84.

2711.

Voir le graphique n° 23, page III-504 : Service de secours sur la voie publique : état en nombre des sorties du service d'ambulance depuis 1902 et jusqu'en 1913. Les données qui ont été utilisées pour construire cet histogramme sont issues du traitement d'informations présenté, annuellement, dans le tome V, Bible d'informations.

2712.

L'ensemble de ces données chiffrées sont accessibles, annuellement, dans le tome V.

2713.

Voir le graphique n° 23 : Service de secours sur la voie publique : état en nombre des sorties du service d'ambulance depuis 1902 et jusqu'en 1913.

2714.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1908 ; vol. 2, séance du 26/12, p. 209 / Voir le document n° 38, page III-503 : Service de secours sur la voie publique : du break d'ambulance hippomobile
(fin XIX
ème siècle - début XX ème siècle) à la voiture d'ambulance automobile (début XX ème siècle).

2715.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1908 ; vol. 2, séance du 26/12, p. 209. L'évocation était en effet portée, indirectement, sur la couleur du break, de teinte sombre, qui définissait celui-ci sous un aspect funèbre, dès lors nuisible à l'image, par association d'idées, au service de sauvetage. La différence de couleur est visible entre les deux photographies composant le document n° 38 (page III-503), entre un véhicule de teinte foncée et un véhicule de teinte claire.

2716.

Idem 93.

2717.

AML, 1270 WP 008 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement et services du bataillon : - Services spéciaux : Secours aux noyés et asphyxiés, désinfection, ambulance ; 1894-1939.

2718.

Idem 95.

2719.

Idem 95.

2720.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1914 ; vol. 2, séance du 26/10, p. 69. Projet d'une nouvelle acquisition qui recevra une approbation définitive le 12/11/1914 / AML, 1270 WP 020 – Sapeurs-pompiers : Demandes, acquisitions et essais de matériels : Autopompes, ambulances et échelles ; 1913-1926.

2721.

Bulletin Municipal Officiel – 1912 ; vol. 2, p. 269. Projet adopté en séance du conseil municipal du 27/01/1913.

2722.

Le Progrès du 03/03/1906. Secours des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon pour les 5 personnes ensevelies.

2723.

AML, 1270 WP 008 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement et services du bataillon : - Services spéciaux : Secours aux noyés et asphyxiés, désinfection, ambulance ; 1894-1939.

2724.

La voiture était fournie, par exemple, en 1903, par la société des laits hygiéniques.