B. EXTINCTION DES FEUX ET CONCOURS À LA MAÎTRISE DES ÉVÉNEMENTS

1. USAGE ET ÉVOLUTION DES MOYENS

L'opération d'extinction des foyers d'incendie, sous sa définition à l'exécution d'un processus, correspondait au plein exercice du service d'incendie et à l'usage de moyens qui suivront en fait, pour une grande partie, l'évolution des procédés techniques et de développement des réseaux urbains. Le rapport était celui à l'eau mais pas seulement. Le fait de disposer de l'élément n'était pas une garantie en soi. Sans la possession d'une structure humaine organisée et formée aux techniques de lutte contre les incendies, disposant d'un matériel adapté, le combat était vain et ramené à la pratique d'un procédé et à l'attitude d'un sentiment à eux deux séculaires, soit la part du feu et l'impuissance face aux flammes. L'usage d'un procédé d'extinction qui était adapté aux incendies sera celui, historiquement reconnu mais techniquement lent à être introduit, de la projection de l'eau sur le foyer de manière à étouffer les flammes en procédant comme un isolant, privant le feu d'oxygène, et en abaissant la température des matières en combustion. A cette fin, était donc inévitablement acheminés, sur chaque théâtre des opérations, à partir de la disposition réelle des moyens, des engins qui permettaient de procéder à cette opération, pour la période 1852-1913 et à l'échelle de l'agglomération lyonnaise, pompes ordinaires puis pompes à vapeur en tête. En revanche, que les agrès soient amenés sur les lieux ne signifiait, en aucun cas, qu'ils étaient systématiquement mis en batterie. D'ailleurs, le graphique n° 24 en porte, de manière très significative, la référence à la vue du pourcentage des sinistres qui furent réellement éteints à l'aide des agrès d'extinction caractéristiques du service d'incendie à cette époque2938. D'autant plus que, corrélativement aux techniques et aux caractères des sinistres, les deux modes opératoires les plus fréquemment employés furent, en fait, les établissements de longueurs de tuyaux vissées directement sur des bouches d'eau et l'usage de seaux2939, ce qui s'explique par la conjugaison de plusieurs facteurs. Surtout, l'interprétation graphique, par manque d'informations, n'a été concrètement permise que depuis l'année 1886. Or, le réseau d'eau, permettant, par exemple, d'opérer des établissements sur bouche ou l'alimentation des pompes à vapeur, ne se développera que progressivement2940. Il paraît donc légitimement fondé d'imaginer que la proportion des incendies éteints, notamment par l'emploi des pompes ordinaires, à 2 ou 4 à roues, était antérieurement plus importante que ce que le graphique exprime à partir de 18862941. L'argument vaudrait d'autant plus que le mouvement révélant l'usage de ce mode d'extinction s'orientera à la décroissance avant un rehaussement qui n'aura lieu qu'à la disparition de l'usage des pompes à vapeur, soit après 19092942.

Dès qu'un poste était réquisitionné pour dispenser des secours contre l'incendie, celui-ci se rendait sur les lieux en emmenant automatiquement une pompe à bras alors que le Dépôt Général sortait, invariablement, avec une pompe à vapeur et son char d'incendie, voire une échelle aérienne si la nature du feu l'exigeait. Or, les extinctions d'incendie opérées avec l'un ou l'autre de ces moyens ne représenteront, effectivement, pas une proportion manifeste, laissant, nettement, aux établissements sur prises d'eau ou à l'emploi de seaux la conduite d'une grande majorité des extinctions2943. De plus, à partir de l'année 1910, l'usage des pompes à vapeur sera totalement abandonné2944, fruit de l'acquisition faite, en 1909, de la première autopompe par le service d'incendie de la ville de Lyon. Néanmoins, sous l'usage de ces trois modes opératoires que constituaient les pompes ordinaires, les pompes à vapeur et les pompes automobiles, le graphique n° 24 délivre plusieurs informations2945. La disparition de l'usage des pompes à vapeur devient donc flagrante à partir de l'année 1910 surtout que les derniers engins de cette classe en service dans l'unité fonctionnaient de façon imparfaite2946, par vétusté, pour les uns, ou qualité technique moyenne, pour les autres, y compris pour une pompe MIEUSSET, dernière acquisition effectuée en 19062947. En fait, l'année 1910 marquait un passage de témoin entre deux gros moyens, soit la pompe à vapeur et l'autopompe, dernier mode qui demeura utilisé dans la proportion de ce qu'était auparavant l'emploi de la pompe à vapeur. Correspondant en effet, par essence, à un imposant moyen de secours, son usage était restrictif aux interventions qui concernaient les incendies les plus sérieux et dangereux, nécessitant la mise en batterie simultanée de plusieurs lances à gros débits. Ceci explique, en parallèle, la recrudescence de l'utilisation des pompes à bras à partir de la disparition des pompes à vapeur2948. Celles-ci, pouvant se désolidariser de leur chariot de transport, trouvaient, en fait, à présent, une place, pour celles encore non réformées, parmi le matériel acheminé avec les voitures du service, soit sur chaque sortie. Elles étaient dès lors utilisées pour éviter d'avoir à mettre en batterie des moyens plus importants, d'aucune utilité sur de petits sinistres, et qui auraient alors produit des dégâts autres que ceux des flammes -ceux des eaux-. Sous la stricte analyse de l'emploi des pompes à vapeur, le mouvement lié à leur usage exprime une croissance progressive jusqu'en 1910. Celle-ci doit être mise en relation directe avec la diminution, elle aussi progressive, de l'usage des pompes classiques. Deux principaux arguments sont à mettre en avant sous ces points respectifs : le développement graduel du réseau d'adduction des eaux, et spécialement d'un réseau affecté au service d'incendie capable, notamment, de répondre aux besoins d'alimentation des pompes à vapeur2949 ; les sorties permanentes du Poste Central sur la quasi-totalité des demandes de secours avec, dans tous les cas, une pompe à vapeur au départ. Jusqu'à ce que les pompes ordinaires prennent une nouvelle place, provisoire, parmi le matériel acheminé sur une intervention selon les modalités précédemment mises en avant, leur usage se réduira donc très sensiblement alors que, dans le même temps, l'extension d'un réseau de bouches d'incendie favorisait la mise en batterie des pompes à vapeur.

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Graphique n° 24 : Proportion et répartition des extinctions d'incendie selon différents modes opératoires sur la période 1886-1913

Les pompes classiques représentaient en fait une transition entre de gros et de petits modes opératoires, pas seulement en termes de modes d'extinction mais également sous la caractéristique du dégât des eaux. La mise en place des moyens les plus importants, principalement jusqu'à ce qu'apparaissent les lances qui permettront de réguler le débit2950, avait des conséquences sur la propriété, celles d'engendrer des dommages sous la quantité des eaux déversées. Il était donc primordial, dans l'usage des stratégies de feu, que les moyens soient adaptés à l'incendie, argument pour l'emploi des établissements sur bouches d'eau ou de seaux. La forte proportion de l'usage de ces deux derniers modes opératoires, dans les procédés d'extinctions utilisés par le service d'incendie de la ville de Lyon2951, trouvait donc une première réponse à travers le concours à la réduction des dommages occasionnés par l'eau. Le renvoi était aussi celui de la transition entre des sinistres destructeurs, qui, à l'origine, commandaient l'emploi de forts engins, en déclarations de sinistres de faible ou de moyenne importance2952, évolution concrètement amorcée depuis le milieu du siècle, y compris sous l'assimilation des techniques de prévention et des progrès en matière de protection. La liaison s'opérait donc avec les déclarations recensées comme des commencements d'incendie. Le rapport aux dégâts des eaux était suffisamment important pour que, à juste titre sous les progrès accomplis et l'évolution des déclarations d'incendie, une attention particulière soit, à présent, apportée à ce point. En 1888, le commandant des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon revenait d'ailleurs sur ce problème2953. Il évoquait, à cette occasion, les nombreuses plaintes déposées à la suite de dommages provoqués par l'emploi d'un trop grand volume d'eau, notamment sur les petits feux, plaintes issues de particuliers ou des compagnies d'assurance2954. Des appartements ou des biens n'étant pas touchés par les flammes avaient à souffrir d'une détérioration par l'eau, préjudice irréparable pour les personnes ne bénéficiant pas encore d'une couverture des risques. Lorsque la garantie existait, les sociétés d'assurance ne prévoyaient pas toujours l'appréciation sous ce cas. Alors que l'officier, chef de bataillon, écrivait que les pompiers de Lyon avaient la réputation de faire plus de dégâts que le feu, il enjoignait à tous les officiers et les sous-officiers du corps, sous peine de sanctions, de faire dorénavant preuve de beaucoup plus de lucidité sur les moyens à employer2955. Néanmoins, les journaux lyonnais continueront de mettre, périodiquement, en avant des attaques de feu disproportionnées ayant entraîné des conséquences autres que celles d'une destruction par les flammes2956. L'importance des modes d'extinction s'appuyant sur l'emploi de longueurs de tuyaux vissées sur des bouches d'eau, qui étaient celles du réseau d'arrosage et non pas d'incendie, et de seaux trouvait également un argument de poids dans le développement de la trame de distribution des eaux ; notamment dans l'extension de la couverture municipale par l'implantation de bouches d'arrosage2957. En rendant l'élément disponible et facilement accessible en tous points de la surface de l'agglomération lyonnaise, le rapport aux modes opératoires -procédés d'extinction- se trouvait assurément modifié. Ed. THIERS notait déjà cet aspect en évoquant que par l'extension du réseau, l'usage direct sur prises d'eau des tuyaux amenés sur les dévidoirs portés en arrière-train des pompes à vapeur évitera, dans la majeure partie des cas, d'avoir recours à l'engin en lui-même2958. En outre, les principes d'application relatifs à la stratégie d'intervention sur le foyer des incendies intégraient à présent ces progrès. Ainsi, dans un ordre de 1887, le commandant RANGÉ imposait-il que les feux de rez-de-chaussée ainsi que ceux de 1er étage soient désormais attaqués par des moyens en eau établis directement sur le réseau des bouches d'arrosage2959. Or, en 1886, par exemple, les feux de rez-de-chaussée représentaient presque 50 % du total des déclarations d'incendie2960. Si l'addition était faite avec les feux de 1er étage, le pourcentage passait à 61,2 %2961. Lorsque la comparaison est réalisée avec les modes opératoires, cela confortait donc que légèrement plus de 60 % des incendies aient été éteints, cette année-là, avec des établissements sur bouches ou des seaux2962. En 1900, l'addition de ces classes de sinistres déterminait 57,7 % du total des déclarations d'incendie2963, légitimant également, pour partie, les 77 % de déclarations d'incendies éteints au moyen des deux modes jusqu'à présent évoqués. Ce sont d'ailleurs en liaison avec ces transformations que l'intervention des hommes se fera, de plus en plus fréquemment, avec des dévidoirs emmenant 100 mètres de tuyaux, ayant remplacé dans les postes les pompes ordinaires, par exemple dans les 3ème et 6ème arrondissements, en 19002964. Seulement, dans les quartiers où la distribution des eaux fut la plus rapidement renforcée en fonction de ce qui existait déjà, la mesure d'équipement, au moins en longueurs de tuyaux, fut appliquée sans attendre et dès 18852965. Si ce mode opératoire demeura utilisé, les proportions de cet usage resteront cependant moins importantes que l'emploi des seaux2966. Un établissement sur des prises d'eau du type des bouches d'arrosage pouvait avoir des conséquences pour le réseau. En cas d'un débit insuffisant, la colonne d'eau pouvait être mise en dépression. Lorsque le phénomène se produisait, il avait alors pour effet de provoquer des dégradations, notamment au niveau des pièces de raccordement et des joints pouvant entraîner des fuites difficilement décelables, à cette époque, pour la trame souterraine. Reste néanmoins que la proportion des feux éteints par le seul usage de seaux demeurait relativement importante et que le critère du seul souci de la préservation du dégât des eaux en employant un outil mesuré, voire du réseau, ne peut expliquer2967.

La proportion du mode opératoire se rapportant à l'emploi de seaux utilisés pour éteindre les foyers d'incendie était à mettre, en fait, en relation avec plusieurs paramètres dont certains ont déjà servi d'argument. Parmi ceux-ci, il fallait noter l'évolution des incendies entre les embrasements de la fin du XVIIIème siècle, couramment destructeurs, et les foyers contenus et de moyenne importance du début du XXème siècle ; ce qui ne supprimait, en aucun cas, la survenue d'événements majeurs hormis qu'il existait désormais des moyens et des structures suffisamment développés pour que la providence ne soit plus la seule admise à la réduction des effets d'un incendie prenant des proportions sérieuses. Ceci admettait donc que de petits moyens soient utilisés plutôt que de mettre en batterie une pompe, même s'il ne s'agissait que d'une pompe à bras, d'autant plus qu'à l'époque, il n'existait pas de lances disposant d'un très petit diamètre ou capables de produire un autre jet que celui d'un jet continu, voire soutenu suivant les critères de pression. Le seau d'eau pouvait donc constituer un moyen adapté et efficace à l'extinction des départs de feu peu importants2968. Cela était d'autant plus réalisable que le réseau d'adduction des eaux se développait et que l'eau devenait, en outre, un bien accessible dans les constructions, dont certaines seront, par ailleurs, équipées de colonnes montantes. La relation était également celle à l'introduction de réformes dans le service d'incendie de la ville de Lyon, notamment dans l'organisation des départs sur le théâtre d'une intervention. Avec le développement des moyens de diffusion de l'alerte2969, le Dépôt Général décalait sur presque toutes les demandes de secours. Le déplacement des moyens, et avant tout des hommes, du fait de la présence des membres de l'atelier puis des hommes de la section active, était donc plus rapide que l'intervention des postes de garde ou la réunion des hommes en journée ; une promptitude qui s'accélérera avec le placement de chevaux dans l'enceinte du Poste Central. Ce dernier, s'il sortait d'abord avec une pompe à vapeur, accompagnait toujours son départ d'une voiture -ou char d'incendie-. Cet engin contenait tout le matériel utile au bon déroulement des interventions, y compris des seaux. A la rapidité de déplacement, malgré la persistance de certains aléas, permettant d'intervenir avant que les flammes n'aient pris des proportions trop sérieuses, la liaison était celle de l'usage de modes opératoires classiques et d'abord modérés. Si les incendies étaient également attaqués avant qu'ils n'aient pris un développement trop important, permettant d'user de petits moyens d'extinction, c'était également que l'attention était de plus en plus fortement et couramment portée sur le respect des mesures de prévention et de protection. En évitant de laisser des matières combustibles à côté d'une source de feu ou de chaleur, les accidents étaient diminués ou un départ d'incendie privé d'éléments favorisant sa propagation. Il en était de même avec le développement et l'usage de plus en plus répandu de nouveaux matériaux de construction si bien qu'à l'arrivée des sapeurs-pompiers, il était encore temps d'agir efficacement sans avoir besoin d'imposants moyens ; ce qu'illustre, pour partie, la représentation visuelle du graphique n° 242970. Restaient des incendies qui seront éteints avec des moyens différents de ceux qui viennent d'être présentés. Ils ne figureront qu'une très faible proportion des procédés d'extinction employés2971. Ces modes divers comprenaient autant l'usage de moyens particuliers, comme les extincteurs, que des procédés aussi divers qu'une couverture mouillée, du sable ou de la terre. Néanmoins, ponctuellement utilisés, ils permirent de circonscrire des départs de feux.

L'interprétation de l'ensemble de ces modes d'extinction révèle, pour partie, l'évolution du risque incendie au niveau d'une importante concentration urbaine sous la succession des progrès sociaux, techniques, et, par-dessus, tout sécuritaires, et mise en avant par certaines recherches2972 ainsi que par l'étude du risque incendie et ses effets à l'échelle de l'agglomération lyonnaise2973. La configuration des modes opératoires, entre la disposition de gros moyens et l'usage de procédés moins imposants, marquait la distinction entre les petits incendies, catégorie à présent la plus fortement recensée2974, et les grands feux et soulignait l'adaptabilité des modes d'extinction. Cela ne signifiait cependant pas que la classe intermédiaire des sinistres de moyenne importance avait disparu. En revanche, fonction du développement technique, de gros moyens étaient modulables en procédés médians d'intervention qui, avec la substitution des dévidoirs aux pompes à bras, conduiront à la vente progressive d'une partie du matériel d'incendie utilisé par le corps de sapeurs-pompiers de la ville de Lyon. Jusqu'à ces transformations des modes opératoires d'extinction des incendies et l'introduction de réformes dans l'organisation du service d'incendie de la cité lyonnaise, les ventes de matériel étaient couramment celles des tuyaux réformés2975. Elles deviendront cependant rapidement le reflet de l'évolution du risque, des progrès et des innovations techniques, des bouleversements introduits dans la lutte contre les incendies et la composition structurelle de l'unité de secours à compter du début du XXème siècle. Devant l'emploi des dévidoirs pour procéder à des établissements sur bouches d'un fonctionnement et surtout d'un maniement plus avantageux que les pompes à bras, une partie de ces dernières fut donc mise en vente à compter de 19002976. Le projet était celui de négociations au mieux des intérêts de la ville avec des industriels désireux de protéger leurs équipements et leurs ressources économiques contre les dangers d'un départ de feu. Toutefois, les ventes les plus massives de matériels auront lieu après la délibération de juin 1907 devant achever la recomposition du corps sous un mode d'effectif professionnel servant un matériel automobile. Avec les suppressions des postes de garde et des dépôts de matériel, l'ensemble des équipements était rapatrié et entreposé au Poste Central qui, sous le nombre, manquait de place. Une première partie des engins à bras, à vapeur et à traction hippomobile, allait donc, dès lors, être proposée à la vente, effectuée de gré à gré au mieux des intérêts de la ville, dans des délais très courts. Selon un avis publié en 1909, issu d'une délibération du conseil municipal2977, 8 pompes à bras étaient, par exemple, mises en vente, pour un prix de 150 francs par unité, et 2 pompes à vapeur, pour un prix de 800 francs par unité, vendues en l'état. L'acquisition était intéressante à faire autant pour des personnes privées que pour des collectivités publiques, petites communes en tête qui pouvaient s'équiper en agrès de lutte contre l'incendie à un modeste coût. Les pompes à vapeur mises en vente présentaient à présent des dysfonctionnements. Néanmoins, à condition d'un passage aux mines, obligatoire, et des réparations qui s'imposeraient, elles pouvaient encore officier sur le théâtre des incendies. Avec le projet d'achat d'une troisième pompe automobile, en 1913, de manière à compléter le parc technique du corps de sapeurs-pompiers de Lyon, ce fut l'ensemble de l'ancien parc matériel qui devenait obsolète. En 1913, furent donc proposés à la vente 13 pompes aspirantes et foulantes, 8 pompes foulantes, 14 chars fermés, 10 dévidoirs à caisse, 6 pompes à air, 1 échelle aérienne, 1 départ attelé et plus de 1.500 seaux en toile2978. De même qu'avec l'extension du service d'ambulance et l'acquisition de voitures automobiles, le véhicule hippomobile fut présenté à la vente pour laquelle, d'ailleurs, plusieurs villes manifestèrent leur intérêt, dans l'objectif de développer un service similaire2979. L'appréciation des bouleversements, ici sous les modes opératoires à la conduite des extinctions de foyers d'incendie, conduisant, par ailleurs, à la constatation de l'obsolescence d'une partie du parc et à la nécessité de l'assimilation de nouveaux supports matériels et techniques, ne révélait pas seulement le processus évolutif de la société. L'indication était bien, avant tout, celle de l'évolution du risque incendie et d'une maîtrise des événements dont les corps de sapeurs-pompiers et l'exercice du service d'incendie déterminaient un des éléments fondamentaux dans la proposition des modes de garantie, notamment à la survenue d'accidents majeurs.

Notes
2938.

Voir le graphique n° 24, page III-538 : Proportion et répartition des extinctions d'incendie selon différents modes opératoires sur la période 1886-1913. Ce graphique a été construit avec les données chiffrées traitées et accessibles dans le volume V. Il s'agit ici d'une présentation synthétique de l'information. Pour chaque classe de mode opératoire, par année puis périodiquement, ont été construits des diagrammes ou des histogrammes, disponibles dans le tome V, établis sous le critère du nombre ou de la proportion, permettant d'effectuer des comparaisons. Il conviendra de s'y reporter pour bénéficier d'une meilleure interprétation visuelle sous la représentation annuelle et périodique liée à chacun des modes d'extinction utilisés. Le support de construction est uniquement basé sur les informations fournies par les différentes sources ayant permis de reconstituer la statistique des incendies survenus dans l'agglomération lyonnaise. Il n'est pas tenu compte des modes utilisés dans l'extinction des feux de cheminées. Il s'agit bien d'une proportion présentant l'utilisation effective des moyens et non un rapport aux engins régulièrement amenés sur les lieux d'une intervention.

2939.

Voir le graphique n° 24 : Proportion et répartition des extinctions d'incendie selon différents modes opératoires sur la période 1886-1913.

2940.

AML, 1270 WP 022 – Sapeurs-pompiers : Installations d'avertissement et de sécurité : - Bouches d'incendie ; 1859-1898.

2941.

Idem 317.

2942.

Idem 317.

2943.

Voir le graphique n° 24, page III-538 : Proportion et répartition des extinctions d'incendie selon différents modes opératoires sur la période 1886-1913.

2944.

Idem 321.

2945.

Idem 321.

2946.

AML, 1270 WP 019 – Sapeurs-pompiers : Demandes, acquisitions et essais de matériels : - Pompes, voitures et échelles ; 1859-1897 ; - Pompes automobiles ; 1893-1910. L'observation était portée, en 1909, au moment du projet d'achat de la première pompe automobile qui sera affectée au service de secours contre l'incendie de la ville de Lyon.

2947.

Cette pompe fut livrée en mars 1906.

2948.

Idem 321.

2949.

AML, 1270 WP 022 – Sapeurs-pompiers : Installations d'avertissement et de sécurité : - Bouches d'incendie ; 1859-1898.

2950.

Les lances à robinet permettant de réguler le débit des eaux ont été mises en service dans les rangs du corps de sapeurs-pompiers de la ville de Lyon sur la dernière décennie du XIXème siècle.

2951.

Voir le graphique n° 24, page III-538 : Proportion et répartition des extinctions d'incendie selon différents modes opératoires sur la période 1886-1913.

2952.

Voir le graphique n° 14, page I-227 : Proportion et répartition des incendies selon 4 classes de montant des dommages sur la période 1886-1913.

2953.

AML, 1270 WP 087 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Correspondance : Registres ; 1886-1893. Ordre n° 544 du 05/04/1888.

2954.

Ibidem 331.

2955.

Ibidem 331.

2956.

Exemple des éditions publiées par Le Progrès le 12/02/1899 et le 21/03/1903.

2957.

Voir le graphique n° 22, page III-483 : Evolution en nombre des bouches d'incendie et d'arrosage en service sur le territoire de la ville de Lyon sur la période 1881-1911.

2958.

THIERS Ed. - La réorganisation des sapeurs-pompiers de Lyon, Lyon, Association Typographique, 1881,
118 p. ; pp. 89-95.

2959.

AML, 1271 WP 087 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Correspondance : Registres ; 1886-1893. Ordre n° 515 du 15/09/1887.

2960.

AML, 1270 WP 024 – Sapeurs-pompiers : Rapports d'incendie : Registres ; 1876-1888 / Documents administratifs et statistiques de la ville de Lyon, Lyon, Imp. Chanoine et Cie successeurs, 1887, 552 p. ; pp. 252 et suiv.

2961.

Idem 338.

2962.

Voir le graphique n° 24, page III-538 : Proportion et répartition des extinctions d'incendie selon différents modes opératoires sur la période 1886-1913.

2963.

AML, 1271 WP 025 – Sapeurs-pompiers : Rapports d'incendie : Registres ; 1893-1900 / AML, 1271 WP
028 – Sapeurs-pompiers : Rapports d'interventions : Registres ; 1900-1907 / Documents administratifs et statistiques de la ville de Lyon, Lyon, Imp. Vve L. Delaroche, 1901, 640 p. ; pp. 307 et suiv.

2964.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1900 ; vol. 1, séance du 13/02, p. 58.

2965.

VILLE DE LYON. - Conseil municipal - Commission d'études pour la réorganisation du bataillon des sapeurs-pompiers (1er rapport présenté au conseil municipal pour une augmentation préalable du matériel), Lyon, Association Typographique, 1885, 6 p.

2966.

Idem 340.

2967.

Idem 340.

2968.

La comparaison pourrait être faite avec certains des moyens modernes, bien évidemment totalement différents de manière technique, mis aujourd'hui à disposition des sapeurs-pompiers permettant d'opérer une extinction mesurée.

2969.

AML, 1270 WP 022 – Sapeurs-pompiers : - Installations d'avertissement et de sécurité : - Avertisseurs sur la voie publique ; 1888-1899 ; - Réseau téléphonique ; 1886-1938. Un réseau télégraphique fut développé, à partir de 1871, et un réseau téléphonique spécialement affecté au service d'incendie, établi à partir de 1888.

2970.

Voir le graphique n° 24, page III-538 : Proportion et répartition des extinctions d'incendie selon différents modes opératoires sur la période 1886-1913.

2971.

Idem 348.

2972.

DUBOIS-MAURY J. - La vulnérabilité de la ville à l'incendie, Annales de la recherche urbaine, 1988, n° 40, pp. 65-72.

2973.

Cette analyse a conduit l'intégralité du chapitre III.

2974.

Voir le graphique n° 14, page I-227 : Proportion et répartition des incendies selon 4 classes de montant des dommages sur la période 1886-1913.

2975.

AML, 1270 WP 018 – Sapeurs-pompiers : Matériel : - Vente de matériel hors d'usage ; 1881-1938.

2976.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1900 ; vol. 2, séance du 09/10, pp. 192-193.

2977.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1909 ; vol. 1, séance du 29/03, p. 143.

2978.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1913 ; vol. 1, séance du 24/02, p. 64.

2979.

Procès-verbaux des séances du conseil municipal – 1913 ; vol. 1, séance du 14/04, p. 151.