B. PARC MATÉRIEL COMPLÉMENTAIRE ET DIVERS - ÉTAT

1. MOYENS D'EXPLORATION : PROGRESSER DANS UN ENVIRONNEMENT DÉLÉTÈRE

Lorsqu'un feu de cave ou un incendie déclenché dans un environnement confiné étaient signalés, l'intervention des sapeurs-pompiers ne se faisait pas sans prendre de précautions. Outre le danger résultant des modes opératoires à l'attaque et à l'extinction des foyers existaient les risques toxiques pour les hommes, ceux des dégagements gazeux comme l'oxyde de carbone. Aussi, la parade, par l'innovation technique, consistait à équiper les sapeurs d'accessoires qui leur permettaient d'évoluer en toute sécurité dans un milieu qui, sinon, aurait engendré des troubles physiologiques sur leur personne, voire, à l'extrême, la mort. Définissant un matériel d'exploration, acheminés avec tous les agrès de renforts, ces moyens étaient communément appelés, par association aux sinistres sur lesquels ils étaient généralement employés, appareils à feux de cave. Ceux-ci prendront, au fil des perfectionnements, différentes formes à compter de la mise au point de la blouse PAULIN, sur la première partie du XIXème siècle, dont son inventeur, officier supérieur du corps de sapeurs-pompiers de Paris, décrivait le mode de fonctionnement et l'usage dans les manuels qu'il rédigeait3345. Ces formes iront alors entre blouse scaphandre, casque et masque respiratoires3346. Il s'agissait donc de moyens fondamentaux d'approche des foyers d'incendie déclarés, par exemple, dans les caves. Ils permettaient en fait de localiser, dans les meilleures conditions qui soient, un feu qui, sans parler des productions nocives, se développait souvent de manière particulière dans les lieux confinés, soit en ayant la forme d'une combustion sans nécessaire production de dégagement lumineux, et donc de procéder à une intervention appropriée, sans risques. Car, le danger, dans cette classe de feu, résidait bien, à juste titre, dans la production des fumées et la configuration des lieux, deux éléments rendant difficile, hors détecter l'augmentation de chaleur, mais elle-même renvoyée par les matériaux, la détermination du point de déclaration. Sans un équipement adapté, le travail demeurait vain et exposait les hommes à des atteintes respiratoires sans compter des pertes de temps pendant lesquelles l'incendie pouvait, sans opposition, librement se développer. D'ailleurs, les appareils mis au point ne fondaient pas une relation capitale à la proportion, par exemple, des feux de caves, dont le total, pour la ville de Lyon, sur la période 1886-19133347, fluctuait entre une part de 6,7 %, pour 19073348, et 17,4 %, pour 18873349, des dénombrements mais aux conséquences de ces déclarations d'incendie. Le seul moyen d'un travail efficace demeurait, alors, celui d'un développement de supports matériels et techniques appropriés à cette classe de sinistres dont la blouse PAULIN, devenue blouse scaphandre, fut le premier mode.

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Document n° 50 : Matériels d'exploration : Casque respiratoire et blouse scaphandre

A l'origine, l'appareil à feux de cave, utilisé par les corps de sapeurs-pompiers urbains français, était donc issu, dans sa mise au point, d'un travail d'observations réalisé par Gustave PAULIN, officier du service d'incendie de la ville de Paris. L'outil qu'il créa fonctionnait en fait sur un vêtement de protection, sorte de blouse, confectionnée en cuir, surmontée d'un capuchon qui était lui-même relié à une pompe à air par un tuyau en caoutchouc3350 ; ce que présente, bien qu'il s'agisse toutefois là d'une forme qui soit plus moderne, le support visuel de droite formant partie du document n° 503351. D'ailleurs, les officiers du bataillon de la ville de Lyon donnaient une parfaite description du procédé de fonctionnement, cependant à présent perfectionné, dans un procès-verbal adressé à l'administration municipale après avoir assisté, en octobre 1875, à une démonstration organisée par le fournisseur LARA3352. Cette expérimentation avait, en fait, pour principal but, de présenter, précisément et par comparaison avec la simple blouse PAULIN, les améliorations introduites par Mr LARA, fabricant d'équipements militaires et de fournitures pour pompiers, ainsi qu'une invention appelée respirateur à anches 3353 . Ce dernier instrument, simple d'usage, plus commode et plus rapide à s'en équiper que la blouse scaphandre, permettait, notamment, d'améliorer, directement, les mouvements respiratoires des hommes qui allaient l'utiliser. Associé à un masque à oeillères, il ne proposait cependant pas de garanties, sous sa forme la plus simple, de protection du corps mais rendait les déplacements plus faciles3354. Si l'adverbe "notamment" vient d'être employé, c'est que la perspective, à travers cet appareil, telle que la mentionnait le document publicitaire reprenant la conduite des épreuves lyonnaises, était déjà celle de l'adaptation du système à une évolution de l'être humain dans un autre type d'environnement, celui de l'élément liquide3355. D'ailleurs, le dérivé et l'application à l'incendie étaient en fait issus des progrès réalisés dans ce dernier domaine. Par l'exécution d'une expérience publique, le fabricant LARA souhaitait donc démontrer comment un homme revêtu de l'appareil qu'il avait perfectionné, ou d'un respirateur à anches, l'un et l'autre s'adaptant à des missions pouvant se différencier, pouvait pénétrer, sans danger, dans une atmosphère toxique, y évoluer "librement" pendant un temps relativement long3356. Aussi, la démonstration, qui eut lieu un dimanche d'octobre 1875, excitant la curiosité, se fit-elle en présence d'une foule importante, mélangeant badauds, membres du bataillon et autorités de la cité lyonnaise. L'intérêt des pouvoirs publics était en fait autant celui porté sur le développement technique que le projet de futurs achats, en pourparlers avec ce fabricant depuis quelque temps, légitimant la conduite d'expériences et bien que la ville possède déjà 7 appareils apparentés à la blouse PAULIN 3357, cependant de confection ancienne, fonctionnant sous un mode à présent sommaire.

L'expérimentation fut exécutée "dans une des caves de la culée du Pont Saint-Clair" où avait été allumé un ‘"grand feu de bois, de paille et de foin mouillés"’ 3358. Le premier temps de l'expérience fut donc accompli au moyen de la blouse PAULIN perfectionnée, présentée comme formant un scaphandre, fortement serré à la taille et aux poignets par des sangles de cuir afin que l'air vicié ne puisse pas s'infiltrer, et constituant, avec son soufflet, la base de l'équipement3359. Ce soufflet définissait une stricte pompe à air alors que, jusqu'alors, une pompe à bras remplissait cette fonction. Il fournissait, en conséquence, l'air nécessaire à la respiration de l'homme ainsi qu'à la combustion de la lampe de mineur qu'il emportait. L'air sain, permettant l'inspiration et d'éviter la formation de buée sur les vitres de la capuche, pénétrait en fait dans la blouse au moyen d'un tuyau, fixé sur le cuir, formant une couronne autour de la tête et percé de multiple petits trous au niveau de la figure3360. Ce tuyau était lui-même relié à la colonne d'air qui était ajustée sur la nuque du sapeur ayant revêtu la blouse et qui courait le long de son dos jusqu'à la pompe3361. Quant à l'expiration, elle se faisait le plus souvent au moyen d'un bec, ou d'anches en caoutchouc empruntées aux appareils plongeurs, ne fonctionnant que sous la pression du mouvement expiratoire3362. La description technique de l'appareil s'achevait d'ailleurs en présentant celui-ci comme ayant "l'avantage de soutenir le moral de l'homme par la persuasion de la liberté de sa respiration et de ses mouvements"3363. Le second temps de l'expérience fut, lui, accompli avec le respirateur à anches3364. Celui-ci se formait de deux soupapes, constituées de fines plaques de caoutchouc ayant alors la forme d'anches. S'ouvrant en sens contraire, l'une permettait l'entrée de l'air frais et l'autre de chasser l'air expiré, chargé de gaz carbonique. Formant dès lors un petit appareil, celui-ci était placé tout près du visage, sur un tuyau de caoutchouc terminé à une extrémité par un bec, lui aussi en caoutchouc, appelé ferme-bouche, présentant la courbure des gencives et s'introduisant entre les lèvres et les dents du sapeur3365. L'air était inspiré, soit en plaçant l'autre extrémité du tuyau dans une atmosphère non viciée, soit, pour les distances assez longues, au moyen du soufflet mais sous une cadence qui ne devait pas être forcée de façon à ne pas nuire à la respiration de l'homme équipé3366. L'instrument se complétait par un masque à oeillères, "‘faisant le double office de pince-nez et de lunettes’" permettant le déplacement et évitant l'irritation des yeux et des muqueuses nasales3367. Dans ce cas, la description technique de l'appareil s'achevait en présentant celui-ci comme ‘"peu coûteux, excessivement utile aux ouvriers des professions insalubres, (...), recommandé dans les incendies pour aller promptement à la recherche du foyer, et dans tous les cas pressants de sauvetage"’ 3368. Il s'agissait, en outre, d'un moyen qui pouvait fonctionner sous un mode autonome mais sur un temps relativement court, lorsqu'il était en fait couplé avec un récipient contenant de l'air comprimé3369.

Lorsque le feu allumé produisit donc suffisamment de fumée, un homme revêtu du premier appareil entra dans la cave suivi, un peu plus tard, d'une autre personne équipée du second instrument3370. Alimentant continuellement l'incendie de manière à dégager une épaisse fumée, dense, dans le sens du vent, jusqu'à 100 mètres du lieu de l'expérience selon le procès-verbal, l'acte précisait que les deux expérimentateurs n'avaient jamais cessé de faire entendre leur voix3371. Si le document ne faisait pas mention des résultats tirés de l'usage du respirateur à anches, celui-ci précisait, en ce qui concerne la blouse scaphandre, que l'homme qui en avait été équipé était resté 1 heure et 15 minutes dans les émanations toxiques3372. Débarrassé de son équipement, les officiers du corps écrivaient que l'homme était sorti frais et dispos "comme s'il eut été en plein air"3373. Repris par copie à des fins commerciales dans les prospectus que le fabricant éditait comme un document attestant formellement de l'efficacité de son matériel et des perfectionnements introduits, ce procès-verbal demeurait tout à l'avantage du fournisseur, peut-être trop d'ailleurs sous certaines caractéristiques, celle de temps, par exemple, sans relève3374. Il n'empêche que la blouse PAULIN ou scaphandre, dite appareil à feux de cave, qu'elle soit simple ou perfectionnée, rendit de notables services à l'accomplissement d'opérations périlleuses sur certaines classes d'incendie avant que de nouvelles techniques, sous l'influence des développements de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, ne viennent progressivement la supplanter. L'innovation technique ne cessera de s'intéresser au secteur de la sécurité, et pas seulement sous un angle prévisionnel. Le fondement opérationnel était, lui aussi, d'une importance capitale. Les services d'incendie devaient pouvoir bénéficier, dans l'exercice de leur mission, des derniers perfectionnements car la richesse matérielle et humaine avait beaucoup à craindre des départs de feu que seule la disposition d'un parc technique moderne et adapté permettait de conjurer efficacement sous le paramètre des effets et des conséquences. Dans le domaine des agrès d'exploration, cela passait par le développement de nouveaux appareils comme les casques respiratoires3375, premiers pas vers l'évolution moderne de cette classe de matériel, et, plus tardivement, vers l'autonomie avec une réserve d'air importante même si le procédé n'était pas nouveau.

Le casque respiratoire était aussi nommé aérifère3376. A l'image de la blouse PAULIN, il était défini comme un matériel permettant au sapeur qui en était équipé de séjourner, sans aucun danger, dans un milieu irrespirable et d'exécuter les opérations que l'intervention dans un tel environnement commandait. Ayant la forme et l'aspect du casque de feu des sapeurs-pompiers, il se prolongeait en fait sur l'avant du visage de manière à couvrir entièrement celui-ci3377. Ce prolongement était lui-même percé de deux orifices au niveau des yeux garnis de verre. Une membrane en caoutchouc, partant de la partie renflée du casque venait, en outre, sur les oreilles alors qu'une mentonnière s'adaptait au bas et le long de la visière jusqu'à un cache nuque pour se rattacher ensuite à l'arrière du casque3378. Le sapeur qui s'équipait de ce matériel devait donc veiller à bien adapter l'ensemble des éléments à son visage, tout au moins au mieux, de façon à limiter les espaces ouverts par lesquels des émanations toxiques pouvaient s'infiltrer. L'air frais était en fait envoyé au moyen d'une petite pompe à air, comme le montre le document n° 50, voire en utilisant une pompe à bras, ordinaire, comme cela se faisait fréquemment dans l'usage de la blouse PAULIN 3379. Cet air arrivait dans le casque par un petit raccord situé à l'arrière, sur le cache nuque, au moyen d'un tuyau en caoutchouc qui acheminait celui-ci de la pompe au casque et que le sapeur traînait avec lui. L'air vicié, celui de l'expiration, était évacué par 2 soupapes dont l'une était placée au niveau de la bouche et l'autre, sur un des côtés, à hauteur d'oreilles3380. Une fois coiffé, le sapeur pouvait donc s'aventurer en milieu délétère et y travailler relativement longtemps à condition que l'air lui soit fourni sans rencontrer de problèmes. Equipé de son matériel de reconnaissance, le soldat du feu partait encore avec une corne, pour signaler tout problème qui surviendrait et une commande nouée à la taille qui permettait de remonter jusqu'à lui en cas de la survenue d'un accident3381. Cette invention de la fin du XIXème siècle remplacera progressivement l'usage de la blouse PAULIN, sans compter que ce casque pouvait déjà fonctionner en mode autonome, mais avec une petite réserve d'air, alors que d'autres moyens fonctionnaient sur des procédés chimiques de filtration. En fait, et comme le précisait un courrier de mars 1892 rédigé par le commandant du bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon et adressé au maire de la cité, trois principaux modes de fonctionnement des appareils d'exploration en milieu délétère se côtoyaient maintenant3382. Dans un premier temps, se distinguaient les appareils respiratoires qui avaient leur source d'alimentation en air en dehors de l'atmosphère viciée, soit les plus répandus et telles que la blouse PAULIN ou la forme de casque qui viennent d'être présentées3383. Dans un second temps, se classaient les appareils dits respirateurs d'air portatifs, de conception déjà ancienne pour certains mais cependant pas ou plus utilisés, à cette date, à Lyon. Ceux-ci se composaient d'un masque ou d'un casque, identiques au précédent, collant hermétiquement au visage et recevant de l'air d'un récipient en peau3384. Ayant préalablement contenu de l'huile, pour son étanchéité, de l'air comprimé était en effet introduit dans ce récipient, généralement porté à dos et relié au casque par un tuyau, à une pression suffisante pour permettre à un sauveteur de séjourner, en toute autonomie, pendant au moins une quinzaine de minutes dans un milieu irrespirable. Enfin, dans un dernier temps, la différenciation portait sur les appareils chimiques, dits filtreur d'air pour certains, qui ne paraient néanmoins pas encore les émanations toxiques et pour lesquels le commandant du bataillon souhaitait une analyse chimique des composants pour éviter des conséquences sur la santé des hommes suivant les substances filtrantes utilisées3385. Chacun présentait des avantages et des inconvénients dans son utilisation. La blouse scaphandre était lourde à porter et entravait les mouvements du sapeur qui en était équipé. Le casque respiratoire était plus léger mais tributaire, comme la blouse, de la longueur de tuyaux qui lui était affectée. Le respirateur d'air portatif présentait certains atouts telle que l'autonomie mais restreignait le travail en temps et surtout, les techniques de compression d'air et de disposition d'un nombre de récipients permettant une rotation, étaient encore sommaires. Quant aux respirateurs contre la fumée, légers, ils n'étaient encore que de peu d'efficacité contre certains gaz nuisibles. Si bien que la blouse scaphandre, puis le casque respiratoire, restèrent les moyens les plus communément employés jusqu'à ce que de nouvelles techniques apportent des perfectionnements aux différents procédés qui viennent d'être présentés.

Selon l'inventaire du parc matériel utilisé par le service d'incendie de la ville de Lyon au début des années 1870, le bataillon des sapeurs-pompiers de l'agglomération avait à sa disposition 7 appareils à feux de caves3386. Le projet, au moment de la démonstration exécutée par le fabricant LARA, était de faire de nouvelles acquisitions, en remplacement d'un parc d'agrès d'exploration qui commençait à vieillir. Qu'en a-t-il réellement été du projet demeure difficile à établir par l'absence d'actes officiels alors que seules des allusions à la disposition de ces agrès étaient portées. Surtout, en 1884, le commandant ne dénombrait plus que 2 appareils de cette classe en service alors que l'extension permanente de l'usage des pétroles et autres hydrocarbures, stockés généralement dans les caves, exigeait de disposer au moins d'un appareil par arrondissement3387. Le commandant évoquait d'ailleurs une situation urgente devant une augmentation des accidents. Aussi la décision fut-elle prise de passer la commande de 7 nouveaux appareils du type des 2 en service, soit du fabricant LARA3388. Le marché fut traité de gré à gré avec l'établissement EMONIN, de Paris, pour une somme totale de 1.470 francs. En même temps et de façon à garantir efficacement le fonctionnement de ces appareils, la décision fut prise de faire l'achat de 7 pompes exclusivement affectées à l'alimentation de ces appareils en air3389. Deux premières blouses scaphandres furent livrées en octobre 1885 mais refusées par la commission technique chargée de les examiner et de les éprouver3390. Plusieurs défectuosités étaient en fait mises en lumière dont le manque de soupapes pour chasser l'air et un cuir beaucoup trop raide3391. Renvoyées chez le fabricant, celui-ci défendait son produit en précisant qu'il était en tout point conforme au modèle utilisé dans le corps de sapeurs-pompiers de la ville de Paris3392. Le procès-verbal rendant compte des observations de la commission n'en fut pas moins maintenu. Pour obtenir la conformité des appareils qu'elle souhaitait mettre à la disposition de son service d'incendie, l'administration municipale lyonnaise ne trouva d'autre solution que d'envoyer chez le fabricant EMONIN une des blouses scaphandres LARA en service dans les rangs de son corps de sapeurs-pompiers3393. Si bien que des appareils conformes aux souhaits de la ville et de la commission furent réceptionnés, puis acceptés en mars 1886 et répartis dans chacun des 6 arrondissements de l'agglomération lyonnaise sachant que 2 étaient remisés au Quartier Central3394. Malgré la supériorité constatée des masques ou casques sur la blouse, notamment sous des qualités de légèreté et de facilité des déplacements3395, et le développement de leur usage, les blouses continueront d'équiper les sapeurs-pompiers en intervention sur les feux de caves. Ce n'est qu'en 1901, devant les désagréments qu'engendrait l'alimentation en air au moyen d'un tuyau en caoutchouc, pouvant, par exemple, faire des coudes et compromettre l'arrivée de l'air, qu'une demande d'autorisation fut formulée auprès de l'administration pour faire l'acquisition d'un appareil GALIBERT, présentant une autonomie, dont le coût s'élevait à 140 francs3396. En outre, depuis 1897, le bataillon disposait d'une machine rendant l'intervention dans les milieux délétères beaucoup plus facile dans l'usage de moyens d'exploration légers, à travers l'emploi d'un puissant ventilateur du système KREBS3397. Amené sur les feux de caves ou dans un incendie d'espace confiné, il permettait de chasser les fumées et de renouveler l'air afin de favoriser l'intervention des sapeurs-pompiers qui pouvaient alors manoeuvrer plus efficacement. Seulement, ces matériels, qui viennent d'être présentés, ne constituaient encore qu'une partie du parc technique qualifié pour la circonstance de divers. D'ailleurs cette qualification marque simplement l'absence d'une appartenance directe aux agrès d'extinction du type des pompes ou aux moyens de secours, mais n'occulte, en aucun cas, l'importance capitale de tous les autres matériels, quels qu'ils soient, dans l'exécution du service d'incendie.

Notes
3345.

PAULIN G. - Nouveau manuel complet du sapeur-pompier, ou théorie sur l'extinction des incendies, Paris, Roret, 2ème éd., 1850, VIII-272 p. ; pp. 100 et suiv.

3346.

Voir le document n° 50 : Matériels d'exploration : Casque respiratoire et blouse scaphandre. La logique de présentation de ces 2 documents s'enchaîne de gauche à droite. En revanche, le respect de la création imprimerait une logique inverse. Casque respiratoire : ASPL, n° 315 – Le Sapeur-Pompier, revue illustrée des corps de sapeurs-pompiers de France, d'Algérie, des colonies et de l'étranger ; 1904 ; p. 88. Blouse scaphandre :
AML, 1270 WP 015 – Sapeurs-pompiers : Matériel, équipement et habillement : Offres de service de fabricants ; 1869-1939. Document publicitaire LARA, 1875-1880.

3347.

Voir le graphique n° 10, page I-212 : Proportion et répartition des incendies selon la nature du départ de feu sur la période 1886-1913.

3348.

L'ensemble des données correspondant à cette information annuelle est accessible dans le Tome V.

3349.

Idem 336.

3350.

LESAGE P. - Ville de Lyon - Sapeurs-pompiers municipaux - Théorie, Lyon, Nigon, 1862, 126 p. ;
pp. 115 et suiv.

3351.

Voir le document n° 50, page III-599 : Matériels d'exploration : Casque respiratoire et blouse scaphandre.

3352.

AML, 1270 WP 015 – Sapeurs-pompiers : Matériel, équipement et habillement : Offres de service de fabricants ; 1869-1939. Document publicitaire LARA, 1875-1880. Procès-verbal de l'expérience publique faite à Lyon, Port Saint-Clair, le 24/10/1875.

3353.

Ibidem 340. Par comparaison à un outil moderne, l'embout serait celui d'un tuba et, avec anches, d'un détendeur de plongée sous-marine associé, dans ce cas, à un tuyau en caoutchouc chargé d'amener l'air.

3354.

Ibidem 340.

3355.

Ibidem 340.

3356.

Ibidem 340.

3357.

AML, 1270 WP 021 – Sapeurs-pompiers : Matériel : Inventaires ; 1868-1911. Bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon, inventaire du matériel du service d'incendie au 01/01/1870.

3358.

Ibidem 340.

3359.

AML, 1270 WP 015 – Sapeurs-pompiers : Matériel, équipement et habillement : Offres de service de fabricants ; 1869-1939. Document publicitaire LARA, 1875-1880. Procès-verbal de l'expérience publique faite à Lyon, Port Saint-Clair, le 24/10/1875.

3360.

Ibidem 347 / Voir le document n° 50, page III-599 : Matériels d'exploration : Casque respiratoire et blouse scaphandre. Le document de droite présente, sur sa partie haute, en son centre et sur sa droite, ces paramètres techniques.

3361.

Ibidem 348.

3362.

Ibidem 347.

3363.

Ibidem 347.

3364.

Ibidem 347.

3365.

Ibidem 347.

3366.

Ibidem 347.

3367.

Ibidem 347.

3368.

Ibidem 347.

3369.

AML, 1270 WP 018 – Sapeurs-pompiers : Matériel : - Acquisitions, surveillance, entretien et réparations ; 1793-1935. Appareils à feux de cave, 1884-1901.

3370.

Ibidem 347.

3371.

AML, 1270 WP 015 – Sapeurs-pompiers : Matériel, équipement et habillement : Offres de service de fabricants ; 1869-1939. Document publicitaire LARA, 1875-1880. Procès-verbal de l'expérience publique faite à Lyon, Port Saint-Clair, le 24/10/1875.

3372.

Ibidem 359.

3373.

Ibidem 359.

3374.

Ibidem 359.

3375.

Voir le document n° 50, page III-599 : Matériels d'exploration : Casque respiratoire et blouse scaphandre.

3376.

AML, 1270 WP 018 – Sapeurs-pompiers : Matériel : - Acquisitions, surveillance, entretien et réparations ; 1793-1935. Appareils à feux de cave, 1884-1901.

3377.

Idem 363.

3378.

Ibidem 364.

3379.

AML, 1270 WP 018 – Sapeurs-pompiers : Matériel : - Acquisitions, surveillance, entretien et réparations ; 1793-1935. Appareils à feux de cave, 1884-1901 / Voir le document n° 50, page III-599 : Matériels d'exploration : Casque respiratoire et blouse scaphandre.

3380.

Voir le document n° 50, page III-599 : Matériels d'exploration : Casque respiratoire et blouse scaphandre.

3381.

AML, 1270 WP 018 – Sapeurs-pompiers : Matériel : - Acquisitions, surveillance, entretien et réparations ; 1793-1935. Appareils à feux de cave, 1884-1901.

3382.

Idem 369. Courrier du 18/03/1892.

3383.

Ibidem 370.

3384.

AML, 1270 WP 015 – Sapeurs-pompiers : Matériel, équipement et habillement : Offres de service de fabricants ; 1869-1939. Appareils respiratoires GALIBERT associant un réservoir et un respirateur à anches. Document publicitaire de 1867.

3385.

Ibidem 370.

3386.

AML, 1270 WP 021 – Sapeurs-pompiers : Matériel : Inventaires ; 1868-1911. Bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon, inventaire du matériel du service d'incendie au 01/01/1870.

3387.

AML, 1270 WP 018 – Sapeurs-pompiers : Matériel : - Acquisitions, surveillance, entretien et réparations ; 1793-1935. Appareils à feux de cave, 1884-1901. Courrier du commandant au maire le 04/08/1884.

3388.

Idem 375. Délibération du conseil municipal en séance du 16/06/1885 ayant reçu une approbation du maire le 26/06/1885 et du préfet le 01/07/1885.

3389.

Idem 375. Délibération du conseil municipal en séance du 23/06/1885 ayant reçu une approbation du maire le 26/06/1885 et du préfet le 03/07/1885. Il existait également des pompes dites du système Philippe qui pouvaient à la fois fournir de l'eau et de l'air mais qui manquaient, cependant, selon les analyses techniques de l'époque, de fiabilité.

3390.

Idem 375. Examen de la commission technique en date du 28/10/1885.

3391.

Ibidem 378.

3392.

Idem 375.

3393.

Idem 375.

3394.

Idem 375. Réception du 16/03/1886 et acceptation du 20/03/1886.

3395.

AML, 1271 WP 009 – Sapeurs-pompiers : Fonctionnement du bataillon : Registres d'ordres ; 1884-1892. Ordres n°s 653 et 654 de mai 1890.

3396.

AML, 1270 WP 018 – Sapeurs-pompiers : Matériel : - Acquisitions, surveillance, entretien et réparations ; 1793-1935. Appareils à feux de cave, 1884-1901. Demande du 11/01/1901.

3397.

Documents administratifs et statistiques de la ville de Lyon, Lyon, Imp. Vve L. Delaroche, 1898, 801 p. ;
pp. 422 et suiv.