Il convient d'attirer l'attention de toute personne désireuse de consulter le présent volume sur son contenu car il s'agit bien là, et uniquement, d'une banque de données, un tome où se distille une information brute. Ce renseignement s'avérera fort utile à l'interprétation des faits, à la construction d'une argumentation, à l'étaiement d'une problématique et aux fondements d'une production statistique et graphique. Il ne doit donc pas être recherché, dans les pages qui suivent, une analyse que seule la lecture des tomes I, II et III procure.
Pour l'essentiel, cette banque de données, qui a été nommée Bible d'informations, se découpe en deux axes majeurs. Le premier support est celui du recensement et de la collecte de l'information alors que le second en représente le traitement. C'est par l'intermédiaire de ce travail, et lui seul, fondamental pour comprendre l'importance du phénomène incendie et l'enjeu de s'en défendre, que la dimension et la mesure de l'étude prennent toute leur valeur, d'où l'expression et le rapport indissociables qui caractérisent ce volume et les autres tomes de cette recherche.
Il s'agit, ni plus ni moins, que d'un recensement des points capitaux intéressant la présente étude. Celui-ci a été effectué, annuellement, entre les deux bornes limites que représentent les années 1852 et 1913 et, fort logiquement, pour la ville de Lyon3517. Ainsi, par l'intermédiaire de cette démarche, soit la recherche de l'information, sa collecte et son traitement, a-t-il été possible de retranscrire la défense contre le feu et la sauvegarde des biens et des personnes de manière fidèle mais avec toutefois l'exercice d'un sens critique. Cela a alors permis de corriger les erreurs admises et, avant tout, de préparer le terrain à l'analyse.
Par commodité, la trame utilisée a toujours été identique. Ainsi, chacun pourra facilement se repérer, identifier dans quelle partie figure la donnée qu'il recherche et voyager sereinement à travers ces pages. Le respect personnel de cette organisation est, par ailleurs, le propre d'une déontologie vis-à-vis du lecteur, du chercheur, d'une éthique qui est allée jusqu'à l'aveu et la sanction d'impuissance lorsque l'information s'est avérée être inaccessible ou tronquée.
Le découpage proposé répond à une logique et à des critères qui, dans l'ordre de présentation, intéressent les points suivants : les Incendies – le Bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon et le service d'incendie – la Ville de Lyon. Sous le premier intitulé se confondent en fait tous les paramètres liés à l'événement et qui caractérisent la statistique des embrasements. Ces variables iront d'une comptabilité par mois en passant par une localisation, une détermination de la nature des incendies, de leur origine jusqu'à une estimation des dégâts. Il faut noter que l'information, malgré la recherche et les très nombreux recoupements critiques de sources, demeure qualitativement maigre jusqu'aux années 1881-1886. C'est notamment la raison pour laquelle il n'est pas mentionné, pour les années antérieures à 1886, des points allant au-delà de la référence A., soit Nombre et répartition des sinistres sur l'année. Sous le second intitulé s'établit le renseignement propre au bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon selon des éléments définis et subjectifs. Ces notions auront trait, pour l'essentiel, soit au fonctionnement, soit au service de l'institution. Enfin, sous le dernier intitulé, s'identifient les principaux éléments qui s'attachent à la cité lyonnaise. Ces bases, utiles en fonction d'angles ou de vues précises, se rapporteront, notamment, à la population, à l'organisation municipale ou encore aux principes d'administration.
L'année 1852 ne figure pas dans le traitement qui suit pour deux raisons. La première raison correspond à l'organisation de la ville de Lyon. L'agglomération lyonnaise se fonde, en effet, concrètement par un décret du 24/03/1852. Cela signifie que jusqu'à cette date et malgré les modifications introduites par la loi du 19/06/1851, il était difficile de faire un recensement des sinistres sur les limites communales de la cité. La deuxième raison porte sur le bataillon, lui-même, des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon. A la mesure de la constitution de l'agglomération, le corps de sapeurs ne s'est en fait formé que sur la fin de l'année 1852, par un arrêté du 01/09.