232. Les causes d’erreurs dans les modèles classiques

2321. Les causes d’erreurs immédiates

Quatre causes « immédiates » d’écart sont en général observées. Elles se traduisent, la plupart du temps, par une surestimation des trafics. Elles sont liées à la structure des modèles, aux erreurs de prévision des paramètres externes du modèle, sur les hypothèses implicites relatives à l’environnement extérieur.

La qualité de certaines prévisions à court terme par opposition aux fortes surestimations observées dans le long terme révèle des défauts inhérents à la structure même des modèles. L’un des plus importants repose sur une incapacité des modèles à intégrer les phénomènes de rupture, en particulier concernant l’évolution des comportements de déplacements. Les chocs pétroliers constituent un exemple de rupture qui a pu induire, au moins pour un temps, un décalage considérable entre les prévisions des modèles et la réalité.

Les prévisions des variables exogènes utilisées par un modèle sont souvent elles-mêmes issues du résultat d’un modèle ou d’une estimation plus ou moins aléatoire de la part des responsables techniques ou politiques. Les erreurs commises sur les variables exogènes se répercutent bien évidemment sur les prévisions du modèle et provoquent des écarts plus ou moins sensibles. Le meilleur exemple est constitué par les variables d’urbanisation dont les hypothèses peuvent se révéler erronées par suite de l’abandon ou de la modification d’un projet urbanistique ou tout simplement par une connaissance insuffisamment maîtrisée du devenir de certaines zones urbaines. Les erreurs relatives aux hypothèses d’évolution des variables exogènes sont souvent à l’origine d’importantes surestimations ou sous-estimations du trafic. Ces erreurs apparaissent, en général, plus importantes lorsque l’analyse est concentrée sur des portions limitées du réseau étudié.

Enfin, un certain nombre d’éléments relatifs à l’environnement extérieur du projet peut avoir été négligé de façon plus ou moins implicite. Lors d’une étude portant sur le développement d’un réseau de transports collectifs, la non prise en compte d’une amélioration éventuelle du trafic routier pourra se traduire par une surestimation des déplacements effectués en transports collectifs.