32. Les limites des modèles désagrégés

Le Nir (1991) tire un bilan mitigé des modèles désagrégés. Il reconnaît qu’ils ont remporté depuis les années 70 un succès indéniable dans un certain nombre de pays, en particulier aux Etats-Unis, mais souligne qu’en France, au moins jusqu’au début des années 90, ces modèles n’ont pas fait l’objet d’une généralisation au plan théorique.

Au préalable, une critique plus générale de l’outil désagrégé peut être proposée. Raux (1983), sur la base des critères d’opérationalité définis par Bonnafous (1989), souligne les principales carences de ces modèles. Il s’interroge sur les qualités que doivent comporter les modèles désagrégés afin de prétendre à l’opérationalité scientifique, à savoir les propriétés de pertinence, de cohérence et de mesurabilité.