Dans l’analyse de la demande de déplacement urbain, le processus de déplacement est fondamentalement représenté comme un processus de choix au moyen duquel les voyageurs sélectionnent les différents attributs relatifs à leurs activités de déplacement. Les choix sont fortement liés aux choix des activités urbaines elles-mêmes. Le motif du déplacement représente la nature de l’activité urbaine en question, par exemple travail ou achat, la fréquence de déplacement, implique un certain niveau de participation au système d’activité, la destination du déplacement est elle-même le lieu de localisation de l’activité.
La plupart des analyses de la demande de déplacement sont structurées selon les différents motifs de déplacement. En d’autres termes, il est courant de supposer que les demandes pour différentes activités telles que les achats, les activités récréatives, etc. sont indépendantes. Cela est une hypothèse posée par égard de simplification. Pour chaque motif donné, les choix impliqués dans la décision de déplacement sont les suivants :
Combien de déplacements réaliser pendant une période de temps donné ? (par exemple la moyenne de déplacements quotidiens)
Quelle destination choisir pour chaque déplacement ?
Quel mode emprunter ?
Quel itinéraire choisir ?
A quelle heure réaliser le déplacement ?
La compréhension de ce processus de choix et le succès de sa modélisation sont essentiels pour conduire l’analyse de la demande de déplacement et la définition d’une politique de transport pertinente. Le processus est très complexe puisqu’il implique un nombre de décisions relatives aux activités de déplacement qui sont évidemment interreliées. Empiriquement, il est virtuellement impossible de vérifier les hypothèses concernant la nature exacte de ce processus sans questionnaires détaillés des personnes qui se déplacent. Pour mener à bien l’analyse, certaines hypothèses simplificatrices doivent être posées concernant la structure du choix.