Conclusion du chapitre 1

Les raffinements théoriques qui ont fait l’objet des sections précédentes contrastent avec les imperfections des données utilisées pour leur mise en oeuvre. La construction des modèles de déplacement vise à produire des évaluations des déplacements à des horizons temporels donnés pour les besoins de la planification. Ces modèles visent l’opérationalité. Aussi, le choix des modèles est bien souvent dicté par la disponibilité des données et par le coût de leur obtention plus que par l’adéquation théorique au problème posé. L’exercice de modélisation est associé à une problématique d’arbitrage entre force théorique du modèle et représentation de l’objet étudié sous contraintes de données. Cet arbitrage est en quelque sorte celui entre qualité théorique du modèle et qualité économétrique des variables explicatives.

L’objectif de notre travail est la construction d’un modèle de déplacements urbains particulier. Nous allons donc être confronté à l’arbitrage entre qualité théorique et qualité économétrique. Aussi, dans un premier temps, nous nous sommes efforcés d’examiner toutes les pistes théoriques pertinentes susceptibles de répondre aux objectifs de notre modèle. L’approche des choix discrets et en particulier le modèle logit multinomial paraît constituer une piste séduisante. Néanmoins, nous verrons en deuxième partie que cette approche n’est pas toujours adoptable étant donné la qualité des données dont nous disposons. Les deux chapitres suivants donnent également des pistes théoriques pour notre modèle, notamment concernant la modélisation des effets interactifs entre le système de transport et le système d’occupation des sols.