13. L’évolution des déplacements dans l’agglomération lyonnaise : une analyse rétrospective sur 20 ans

La mobilité a de multiples facettes. Le nombre de déplacements par personne n’est plus un indicateur suffisamment pertinent pour représenter l’évolution de la mobilité quotidienne. En effet, alors que le nombre de déplacements (par personne et par jour) augmente peu, que le temps total consacré aux déplacements sur la journée est stable, les déplacements s’allongent fortement et se développent dans les espaces périphériques. Dans ce cadre, la marche à pied, mode de déplacement de proximité, perd du terrain, et les transports publics perdent des parts de marché vis-à-vis de l’automobile, plus à même de répondre à la multidirectionnalité croissante des déplacements.

L’analyse de l’évolution des déplacements dans l’agglomération lyonnaise s’appuie sur un découpage d’analyse. Celui-ci doit réaliser un compromis entre :

•  Une prise en compte des différences de caractéristiques selon les diverses zones de l’agglomération : densités de population et d’équipements, périodes d’urbanisation différentes, offres en transports collectifs inégales, pour ne citer que les principales ;

•  Une extension du périmètre d’enquête entre 1976 et 1986 ;

•  Un nombre acceptable de zones qui permet de fonder l’analyse sur une certaine significativité statistique, compte tenu du nombre d’enquêtes réalisées (le taux de sondage est de l’ordre de 1% de la population de plus de 5 ans, cf. annexe 4-2).

C’est pourquoi le découpage retenu distingue, pour la ville-centre (Lyon et Villeurbanne), d’une part l’hypercentre caractérisé par une offre en métro, une forte densité et des difficultés de stationnement, d’autre part le reste de Lyon-Villeurbanne (y compris Caluire et Cuire) certes dense mais avec une offre en transports collectifs plus diluée et de moindres difficultés de stationnement. Ensuite la distinction est faite parmi les couronnes de la périphérie, entre l’Est et l’Ouest, distinction sociale connue. L’autre critère de découpage de ces couronnes correspond à l’extension du périmètre entre 1976 et 1986. Ainsi sont distinguées sept zones, dont les densités calculées à partir de la population de l’enquête de 1995 illustrent les différences.