On mesure la temporalité des déplacements en évaluant le nombre de déplacements au cours d’une tranche de temps donnée. La période de temps étudiée s’étend de 0 à 24 heures, par tranche d’un quart d’heure. Les courbes ont été lissées en calculant une moyenne mobile sur une heure (moyenne mobile d’ordre 4).
Le profil des rythmes temporels des déplacements conserve globalement la même allure au cours de la période 1976-1995 (graphiques 4-8 et 4-9). Les trois périodes de pointe demeurent. La période de pointe du matin s’accentue. On constate une montée en charge globale, tandis qu’en structure relative, la part des deux pointes du midi décroît régulièrement et que le creux relatif de l’après-midi, quoique toujours largement présent, est de moins en moins marqué. Les périodes en creux des milieux de demi-journée sont plus utilisées, en particulier celle de l’après-midi à partir de 14h.
Etant donné que les déplacements en véhicule particulier sont majoritaires, on retrouve les résultats d’ensemble (graphique 4-10). La montée en puissance en valeur brute est générale à l’ensemble de la journée entre 1986 et 1995 et est plus marquée pour les creux traditionnels du matin et de l’après-midi. En part relative (graphique 4-11), la pointe du matin est décalée plus tard dans la matinée en vingt ans, les pointes et creux du milieu de journée sont légèrement atténués tandis que la pointe de l’après-midi a tendance à s’étaler en prenant plus de volume.
Le profil horaire du trafic en transports collectifs ne s’est pas sensiblement modifié en 20 ans (graphique 4-12). Les pointes du matin et du soir restent très marquées et très concentrées, surtout sur le matin. Cette pointe s’est légèrement décalée entre 1976 et 1986. Les pointes du midi se tassent en relatif (graphique 4-13), mais se maintiennent en valeur absolue entre 1986 et 1995. Les creux du matin et de l’après-midi se sont légèrement comblés en part relative entre 1976 et 1986.
L’analyse en termes de motifs de déplacements conduit aux constatations suivantes (graphiques 4-14, 4-15 et 4-16). Les déplacements liés au trajet Domicile-Travail contribuent à l’étalement de la pointe du soir. Les déplacements liés au Domicile-Ecole expliquent l’accroissement de la pointe du matin. Enfin, les déplacements liés au Domicile-Achat contribuent aux gonflement des heures creuses.