221. L’évolution de la localisation de la population

Sur un rayon de 45 km autour de Lyon, la population est en constante augmentation suivant les différents recensements généraux de la population depuis 1936. Elle gagne des espaces toujours plus éloignés du centre. Cet étalement se double d’une recomposition de l’espace urbain. Le centre de la ville connaît une diminution de sa population alors que la périphérie enregistre une croissance sur des espaces de plus en plus éloignés du centre.

Tableau 4-18. Evolution intercensitaire de la population sur la région lyonnaise
Taux de croissance globaux en %
75-82 82-90 75-90
Ville-Centre -7 1 -6
Première Couronne 0 1 0
Deuxième Couronne 24 21 50
Grand Périurbain 4 17 22
Aire totale 3 14 18

Source : Recensements de la population de 1975, 1982, 1990.

L’évolution des formes urbaines est en partie orientée par l’évolution de l’offre de transport. Afin d’apprécier les déformations de l’espace liées à la présence d’infrastructure de transport de différents types (autoroutes, routes nationales, voies rapides, etc.), la représentation de répartition de la population en fonction de sa distance-temps par rapport au centre de l’agglomération est proposée20.

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Figure 4-4. Evolution de l’offre de transport : une accessibilité au centre accrue entre 1975 et 1990

En quinze ans, l’augmentation de l’offre de transport tant en volume qu’en qualité (réseau autoroutier) a permis d’accroître sensiblement le nombre de communes qu’il est désormais possible d’atteindre à partir du centre en moins d’une heure. La croissance en termes de population a été plus importante pour les espaces ayant connu les gains d’accessibilité les plus forts. Cela semble confirmer le rôle des transports sur la morphologie urbaine.

Notes
20.

Ce calcul s’est fait à l’aide du logiciel Autoroute Express. Celui-ci détermine en fonction des hypothèses retenues pour la vitesse sur les différents types d’infrastructures, l’itinéraire le plus rapide ou le plus court pour rejoindre une localité à une autre. La vitesse étant différente selon les axes, l’itinéraire le plus court n’est pas forcément le plus rapide. Or, considérant que les ménages sont plus sensibles au temps qu’à la distance kilométrique, nous avons retenu comme option de calcul l’itinéraire le plus rapide. (Masson, Péguy, 1998).