212. L’énoncé du modèle de la base économique

 H1 : On considère l’emploi total T, c’est-à-dire la population en activité dans la ville, comme formé de deux parts :

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 H2 : On admet qu’il existe un rapport stable

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Il s’ensuit que k 1 + k 2 =1

message URL rk1.gif, ce qui correspond au ratio de l’emploi non basique sur l’emploi basique.
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d’où

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m est un coefficient multiplicateur de l’emploi total, appliqué à une variable exogène qui est l’emploi dans les activités urbaines basiques.

Le passage de l’emploi aux populations exige deux hypothèses supplémentaires.

 H3 : On admet la correspondance entre activités et emplois. Cette hypothèse revient à supposer une fonction de production à un seul facteur, le facteur travail, et admettre le plein emploi, soit :

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P a est la population active.

 H4 : le taux d’activité a de la population est supposé stable à court terme :

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P est la population totale urbaine.

On peut donc établir :

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Cette formulation permet la prévision démographique d’une ville à partir des prévisions de variation des emplois basiques.

Nous pouvons noter la différence qui existe entre la théorie de la base économique urbaine et le modèle de Lowry présenté au chapitre 2. En effet, dans le modèle de la théorie de la base, les emplois non basiques sont directement induits par la base économique, tandis que dans le modèle de Lowry, les emplois de détail dépendent de la demande de consommation locale. Les établissements de détail sont divisés en k groupes, les emplois de chaque type du secteur de détail sont approchés par une fonction du nombre de ménage dans la région. La population est considérée comme une fonction de l’emploi total.

Le modèle de la théorie de la base pose plusieurs difficultés et limites.