411. Les taux de génération zonaux

Le modèle prend en compte non pas des déplacements mais des chaînes de déplacements. Ce dernier concept apparaît en effet comme plus pertinent pour saisir les pratiques de déplacements des personnes. Les chaînes de déplacements permettent de repérer les pratiques de déplacements en évacuant les déplacements parasitaires secondaires contribuant à complexifier l’analyse. Les chaînes de déplacements ont été définies à partir de la zone de résidence en considérant le motif principal motivant le déplacement.

Les déplacements zonaux en émission et en attraction sont projetés à l’aide de modèles zonaux de régression linéaire. Dans ce cadre, une tentative est faite pour trouver une relation linéaire entre le nombre de déplacements produits ou attirés par une zone et les caractéristiques moyennes socio-économiques de chaque zone. Les régressions zonales pour la génération des déplacements sont usuellement estimées de façon séparée pour les différents motifs de déplacements. Ceci peut être formellement présenté comme suit :

• Ti m : représente le nombre de déplacements générés à partir de la zone i pour le motif m,

• xki : représente la valeur de la k iéme variable explicative pour la zone i,

• β0 m : est la constante pour le motif m,

• βk m : est un coefficient représentant l’effet numérique sur la génération du trafic et résultant d’un accroissement unitaire de la variable xki.

Certaines considérations sont à prendre en compte :

• Les modèles zonaux peuvent seulement expliquer les variations entre les comportements de déplacements entre les zones. Pour cette raison, ils peuvent seulement être pertinents si les variations inter-zonales reflètent adéquatement les raisons réelles de la variabilité des déplacements.

• Le rôle de la constante dans la régression linéaire. Nous privilégions des spécifications sans constante dans la mesure où les résultats des régressions linéaires montrent que les constantes ne sont pas significativement différentes de zéro.