La compréhension de la transformation historique des espaces permet d’avancer l’idée que la mobilité est une production sociale largement déterminée par l’interaction des formes urbaines de plus en plus déconcentrées et de techniques de transport de masses de plus en plus rapides (Bieber, Massot, Orfeuil, 1993). Le scénario construit se rapproche du scénario Rhénan proposé par Bieber, Massot et Orfeuil (1993). Cependant, nous ne retenons que les stratégies d’urbanisme de ce scénario (les auteurs, dans leur démarche prospective considèrent également les stratégies en termes de réseaux de transport et de communication). Le scénario Rhénan est caractérisé par un état de fortes contraintes d’expansion spatiale excluant l’urbanisation massive des zones rurales périphériques et par une tradition urbanistique basée sur l’exploitation intensive des infrastructures existantes. La régulation des formes urbaines conduit à un maintien des centres historiques et une diffusion autour d’un urbanisme polyfonctionnel résidentiel et tertiaire.