623. Les effets non négligeables d’une politique de contrôle des localisations

Le scénario d’aménagement urbain induit à rééquilibrer le développement spatial de l’aire urbaine : une densification plus forte de la ville-centre et de la couronne de banlieue et a contrario un développement moins prononcé par rapport à la tendance fil de l’eau des couronnes périphériques.

La modification de la structure urbaine entraîne une progression plus favorable des déplacements en modes légers et en transports collectifs par rapport à la tendance fil de l’eau et une progression moins forte des déplacements en voiture particulière. L’augmentation du nombre de déplacements en modes légers s’explique par la densification en emplois et en populations de la ville-centre, et donc par des distances à parcourir sur ce secteur relativement plus faibles, ce qui engendre un terrain favorable pour la pratique de déplacements en modes légers. De la même façon, les espaces qui bénéficient d’un redynamisme sont les aires les mieux adaptées aux déplacements en transports collectifs, dans la mesure où elles présentent des densités relativement élevées.

Les mesures d’aménagement urbain conduisent à la réduction des distances parcourues en voiture particulière par rapport à la tendance fil de l’eau, mais dans une moindre mesure que ne le permettent les mesures de transport envisagées précédemment. Cela s’explique par, d’une part, le fait que le nombre de déplacements augmente dans la ville-centre et de ce fait les distances parcourues s’accroissent sur ce secteur, et d’autre part, les inflexions de la progression des déplacements sur les liaisons radiales sont moins prononcées que celles observées dans la simulation fil de l’eau, or ce sont justement des déplacements qui génèrent des distances parcourues importantes.

Ces mesures conduisent à infléchir les tendances qui contribuent à maintenir une certaine « dépendance automobile ». Elles ont en effet comme objectif d’infléchir la progression des facteurs à l’origine de la formation des « territoires de l’automobile » (Dupuy, 1995), à savoir le développement des espaces périurbains dans lesquels « l’automobile demeure pour le périurbain le principal outil de transport ».