63. Les enseignements méthodologiques sur le modèle : portées et limites

631. La portée du modèle

Le modèle élaboré visait à dépasser les lacunes de la méthodologie de modélisation des déplacements urbains. Les principaux reproches qui a été adressé aux modèles classiques tiennent à leur caractère trop statique, le fait qu’ils ne prennent pas en compte les interactions modales, et n’intègrent pas les rétroactions sur les choix de déplacements des modifications des temps généralisés de déplacement, de façon plus générale, ils n’intègrent pas la dynamique urbaine.

La mise en oeuvre des différents tests de sensibilité puis des simulations des scénarios contrastés permet d’étudier le comportement du modèle. Ces tests et simulations montrent un comportement raisonnable du modèle dans tous les cas. Tous les modules réagissent de façon correcte aux variations des paramètres et des variables de commande, y compris les modules de répartition spatiale de la population résidente et des activités induites. Les réponses de ces modules aux modifications des conditions d’accessibilité, bien que minimes, se réalisent de façon cohérente (c’est-à-dire dans un sens logique). Les différents tests permettent in fine de valider la structure globale du modèle.

La faisabilité pratique de notre démarche semble donc acquise. Le modèle élaboré permet d’envisager les avenirs possibles du système des déplacements urbains, en simulant les conséquences de diverses politiques, en regard notamment des évolutions incertaines du contexte socio-économique qui sont tout à fait déterminantes.

Il y a donc adéquation du modèle aux objectifs qui lui étaient assignés. Le modèle de simulation élaboré représente un outil d’aide à la décision pertinent. Il permet de tester toute une palette d’actions de politique de transport et peut ainsi être le support à la mise en oeuvre d’actions stratégiques de long terme. Les simulations analysées dans ce présent chapitre ne représentent qu’une partie de l’éventail des simulations possibles.