633. Les critiques externes

Certains éléments participant au processus de choix du déplacement n’ont pas été pris en considération dans le modèle.

Ainsi, la question de la composante horaire des déplacements n’a pas été envisagée, c’est-à-dire que l’heure de départ du déplacement n’est pas un paramètre modélisé. Cependant, cette question a une temporalité de très court terme, la difficulté aurait été de combiner au mieux les exigences de détail de la représentation d’un tel choix en termes de techniques de modélisation à la ligne directrice de modélisation adoptée, à savoir une approche globale et stratégique.

Le problème des déplacements intermodaux n’est pas pris en considération. Ces déplacements combinent un mode de transport motorisé individuel avec un mode de transport collectif. Bien que cette pratique reste globalement marginale aujourd’hui (de l’ordre de 1% des déplacements dans les grandes agglomérations), elle peut être localement non négligeable. Surtout, elle est au coeur de plusieurs enjeux importants. En effet, l’incitation au rabattement sur les transports publics (gares en périphérie, stations terminus en limite de zone dense) est un des principaux moyens d’adapter les déplacements aux nouvelles formes d’urbanisation et de limiter la place de la voiture en centre-ville. De plus, dans un contexte où la part des transports publics est souvent en baisse, les transports urbains en site propre et les tramways d’agglomération ne peuvent se passer du réservoir de clientèle en pleine expansion que constituent les zones périurbaines. L’intermodalité peut permettre d’optimiser leur usage, et donc d’augmenter leur autofinancement et d’améliorer leur rentabilité socio-économique.

D’autres éléments, non pris en considération, pourraient encore être cités. Néanmoins, ces différents éléments ne participent pas réellement de la problématique posée par le modèle.

Il reste cependant le problème de l’appréciation théorique de notre construction, c’est-à-dire la question de la confirmation théorique du modèle. La construction théorique du modèle reste perfectible, ainsi que son élaboration plus technique. Dans le cadre de la démarche opérationnelle qui était la notre, le choix de la spécification du modèle a été bien souvent contraint et dicté par la disponibilité des données plus que par l’adéquation théorique au problème posé.