22. L’effet grappe

Le principe de la méthode du sondage en grappe est le suivant : les individus enquêtés sont tirés directement à partir des ménages sélectionnés par strate ; les grappes sont ici les ménages. De même, les déplacements enquêtés sont tous ceux effectués par les personnes interrogées.

L’inconvénient de cette méthode est le suivant : les individus appartenant à une même grappe ont tendance à se ressembler et la diversification des situations risque de provenir davantage de la diversité des grappes que des individus. La précision des résultats dépend davantage du nombre de grappes prélevées que du nombre des individus qui les composent.

L’influence du tirage en grappe sur la prévision des indicateurs peut être mesuré par le coefficient de grappe, qui calcule le rapport entre l’écart-type de l’estimateur calculé selon le mode de sondage en grappe et l’écart-type de l’estimateur calculé comme s’il s’agissait d’un sondage aléatoire simple.

Il faut distinguer ici deux effets de grappe distincts selon la variable considérée :

• pour les valeurs évaluées à partir d’un échantillon de personnes ; c’est le cas de toutes les variables de mobilité ;

• pour les valeurs évaluées à partir d’un échantillon de déplacements ; c’est le cas des parts modales, et des durées de déplacements.

Voici quelques exemples de coefficients de grappe sur la variable mobilité (effet grappe sur les personnes).

A la vue de ce tableau, nous pouvons conclure que l’effet grappe sur les variables de mobilité est peu important. De façon générale, on peut considérer que l’effet grappe sur les personnes est négligeable.

De la même façon, nous avons calculé les effets grappe sur des variables liés aux déplacements, et en particulier, les effets grappe sur les durées de déplacements.

Les effets de grappe sur les durées de déplacements ne sont pas négligeables. En conséquent, on doit corriger les erreurs relatives sur ce type de variable, erreurs qui doivent être multipliées par le coefficient de grappe.