1. La détermination des activités basiques

Dans un premier temps, nous avons calculé des quotients de localisation. En effet, la méthode la plus souvent utilisée pour mesurer les exportations quand on dispose d’informations sur la valeur des productions sectorielles, sur leur valeur ajoutée ou sur l’emploi, est celle des « quotients de localisation ». Cette méthode revient à comparer le rapport de chacun des secteurs au total de la production urbaine locale (c) avec le même rapport dans une aire de référence, par exemple la nation (n) et quand le rapport excède l’unité on considère la proportion excédentaire comme l’expression d’un surplus net par rapport aux exigences de la demande locale, et donc d’exportations nettes :

X peut être n’importe quelle variable désagrégée sectoriellement, disponible au niveau urbain et national. Nous avons considéré le nombre de personnes employées selon le type d’activités en NAP100 d’après le RGP de 1990 (cf. Tableau 13).

Parmi les activités qui présentent un quotient de localisation supérieur à l’unité, on distingue les activités qui constituent les activités de spécialisation de l’aire métropolitaine lyonnaise (les activités de chimie, parachimie, industries pharmaceutiques, etc.) et celles qui remplissent des fonctions métropolitaines, et qui sont le propre de la concentration urbaine (distribution d’eau et de chauffage urbain, activités d’études, de conseil et d’assistance, promoteurs et sociétés immobilières, location et crédit bail mobiliers, location et crédit bail immobiliers, enseignement, recherche, santé, action sociale).

Ces différentes activités sont les activités porteuses de l’activité économique de l’agglomération. Toutefois, pour notre objectif de modélisation, l’analyse en termes de quotients de localisation ne semble pas suffisante. Elle doit être complétée par une analyse qualitative. Cette analyse qualitative se fonde sur les travaux d’extension de la théorie de la base économique et surtout sur les travaux de Savy (1994).

La segmentation des activités économiques dans le modèle s’inspire fortement de l’analyse de Savy réalisée sur une décomposition en NAP40, transposée à une décomposition en NAP100. Cette segmentation se fonde principalement sur la distinction entre les activités qui s’adressent à une demande intermédiaire et les activités qui s’adressent à une demande finale, c’est-à-dire directement à la population locale. Nous avons distingué au départ trois types d’activités :

• les activités basiques : ce sont principalement les activités industrielles ;

• les activités liées à la base : ce sont les services aux entreprises d’un type particulier, à savoir les services para-productifs (les services marchands rendus aux entreprises, les services logistiques (commerce de gros, intermédiaires de commerce, transport, etc.) et les services rendus aux entreprises et aux particuliers liés aux activités productives, en amont (recherche, études de marché, etc.), en aval (distribution, après-vente) et parallèlement à la fabrication (organismes financiers, assurances, etc.).
  Ces deux types d’activités forment les activités de la base économique.

• enfin, les activités dites induites ou ordinaires : ce sont les activités orientées vers la satisfaction des besoins de la population. Ces activités induites ont été segmentées, pour les besoins du modèle en différents types d’activités, sources de déplacements de personnes pour des motifs particuliers.