1. Identification et statut

a/ Disposition et typographie

“ Le Dos tourné, la Balandrane ” est constitué de trois parties, séparées par un signe typographique et différenciées par leurs caractères d’imprimerie. Les deux parties extrêmes regroupent chacune deux paragraphes, l’un long, l’autre court — cet ordre s’inversant dans la dernière partie — alors que la seconde partie, parcellisée, est une compilation de plusieurs définitions en différents paragraphes. Cette symétrie autour de la deuxième partie en fait donc plutôt un fragment spécifique inclus dans un ensemble formé par les première et troisième parties. En outre, tandis que la première et la dernière parties sont en italiques, la seconde, qui est consacrée aux définitions, est majoritairement en caractères romains, sauf deux de ses paragraphes, qui ne sont précisément pas définitionnels et apparaissent en italiques. Or, le caractère romain est le caractère réservé aux poèmes dans le reste de l’édition, alors que les italiques sont utilisées pour les textes liminaires et programmatiques. Inclus dans un texte en apparence théorique, et faisant une large place à des variantes graphiques et lexicologiques surprenantes, cet ensemble définitionnel central ressemble à une mise en pratique immédiate d’une théorie de la création poétique qui la précèderait pour mieux l’annoncer, à un véritable poème jouant sur le style lexicologique à la suite de son mode d’emploi.