2. L’épiphanie du nom propre

On peut parler d’une double révélation dans “ Relief et louange ” : le nom propre est révélé parce qu’il est révélateur. Il manquait au poème comme nom approprié à la situation. Si l’Epte et la Bourgogne sont des noms propres chargés de sens, il en va de même pour certains noms communs assimilés à des noms propres du fait de leur appartenance au titre, et c’est la conjonction de tous ces mots qui fait jaillir le nom manquant, d’autant plus intéressant qu’il est le véritable nom propre du poème. De nombreux signifiants du poème servent à le faire émerger, en préparant graphiquement et phonétiquement son avènement : cette dynamique est une tension vers l’inconnu à laquelle l’épiphanie d’un nom met fin. La révélation n’est toutefois pas garantie. L’indicible est difficilement exprimable car il n’est pas seulement une forme à trouver, il est aussi un être à découvrir, l’inconnu.