B. La transmutation poétique du réel

Les références donnée par le premier texte constituent un support et un apport de sens pour la lecture qui n’est ni unique, ni polysémique à l’infini, ni aveuglée par la seule structure du poème ou au contraire alourdie d’éléments situationnels de type biographique, historique, psychologique, sociologique... qui détournent trop souvent de la lecture du poème, et sont un palliatif facile à sa lecture réelle et mesurée. Nous suivons ici Georges Mounin lorsqu’il définit la bonne critique non pas comme une explication des poèmes mais comme une lecture qui s’accompagne de divers éléments d’interprétation : “ Commenter, ce n’est pas “expliquer” au sens des sciences exactes ou des sciences humaines, par une chaîne causale, et de plus exhaustive. C’est aider, situer, accompagner, éclairer la lecture. Quelquefois c’est inutile, quelquefois c’est irremplaçable. Presque toujours, c’est enrichissant, toujours loin de tout raisonnement a priori ” 162 .

Notes
162.

Georges Mounin, “ René Char et le langage ”, Sept Poètes et le langage, 1992, p. 87.