A. L’aphorisme comme énoncé d’une vérité

Analysant les Feuillets d’Hypnos, Jacques Fontanille 667 définit l’aphorisme en le confrontant à ses parasynonymes adage, maxime, précepte, sentence qui constituent l’ensemble des “ discours formulaires ”. De son côté, Jean-Michel Gouvard 668 parle, en prenant des exemples dans l’œuvre de René Char, de formes proverbiales pour les distinguer des purs proverbes. Pour Philippe Moret, l’aphorisme comme énoncé de vérité associe au caractère gnomique la brièveté et la discontinuité. La succession même des termes et de leurs définitions montre que l’identification de la forme fragmentaire charienne échappe partiellement aux nomenclatures sans toutefois les invalider.

Notes
667.

Jacques Fontanille, “ Maximes et aphorismes dans Feuillets d’Hypnos ”, L’Information grammaticale n°45, mars 1990, pp. 34-42.

668.

Jean-Michel Gouvard, “ Les Formes proverbiales ”, Langue française, n°110, mai 1996, pp. 48-63.