b/ Le mode de la représentation

La seconde séquence de “ Justesse de Georges de La Tour ” reprend l’opposition entre le jour et la nuit mais de façon descriptive, au présent. L’expression “ c’est le jour ” encadre la séquence, comme un symbole de clarté mais aussi d’évidence. Par rapport au maintien des contraires qui vient d’être figuré, le lecteur cherche le complémentaire de ce jour proclamé initialement avec insistance. Le paragraphe fait alors l’“ inventaire ” des oeuvres de Georges de La tour. Cet inventaire incomplet est mis en scène et présenté comme si les tableaux formaient le contenu d’un véhicule. Mais le risque que ce véhicule soit “ la brouette des maudits ” est écarté. L’œuvre de Georges de La Tour n’a rien à voir avec la nuit totale et le suif qui sont les signes de Satan :

‘Dieu et Satan sont chez lui [Baudelaire] tels le jour et le nuit chez La Tour. 733

L’œuvre de Georges de La Tour, c’est le jour, mais comme clarté par contraste, comme vérité “ qui se fonde sans cesse, se dérobe et s’invente ” 734 sur fond de ce qu’elle n’est pas.

Notes
733.

Voir Notes, O. C., p. 1256.

734.

Voir Introduction, O. C., p. XLIII.