1.6. De quelques positions contre-transférentielles « typiques »

Après avoir évoqué la question de l’implication de l’analyste, voyons maintenant comment certains auteurs qualifient le contre-transfert en termes de position.

La difficulté de parler du contre-transfert est bien soulignée par J.B. Pontalis :

‘« On ne saurait parler du contre-transfert en vérité, dire le vrai sur lui... »59

Le contre-transfert inconscient est quelque chose que l’on n’observe pas comme tel mais uniquement dans ses effets. En conséquence, évoquer des positions contre-transférentielles communes, n’est en aucun cas faire abstraction de la particularité de chaque inconscient.

Guillaumin s’intéresse au contre-transfert du psychanalyste sous l’angle des enveloppes psychiques. Selon lui,

‘« [...] les maladies professionnelles de l’analyste sont dues, quant à elles et en général, à des compulsions d’origine narcissique qui fixent de manière répétitive et enkystent l’analyste dans une position contre-transférentielle renvoyant à une certaine organisation des imagos du patient ou/et de ses propres imagos, ainsi qu’aux relais identificatoires qu’elles ont trouvés au cours de sa formation, et dans son milieu professionnel. »60

Il définit quatre catégories : le mauvais rapport des enveloppes psychiques de l’analyste à l’intérieur même de sa personnalité ; la perception anormalement difficile chez l’analyste du rapport qu’ont entre elles les enveloppes psychiques du patient ; un désordre dans les relations de l’analyste avec son environnement professionnel . J’utiliserai sa classification tout en alimentant mon propos d’autres auteurs.

Notes
59.

A partir du contre-transfert, le mort et le vif entrelacés, op. cit., p.74. (117)

60.

GUILLAUMIN J., Les enveloppes psychiques, p.154. (59)