1.6.1. Le mauvais rapport des enveloppes psychiques de l’analyste à l’intérieur même de sa personnalité 

Ces situations sont classiques et bien connues.

‘« Des circonstances traumatiques ou autres peuvent abaisser de façon notable, temporairement ou plus durablement, à l’occasion d’un mouvement un peu appuyé d’angoisse ou de dépression, la capacité d’un analyste à user avec profit et souplesse de ses propres fragilités, incompréhensions momentanées, inhibitions diverses et émois pour les accoler empathiquement aux formations symptomatiques de ses patients, et les faire travailler, chez ces patients et chez lui-même, sans régresser ni se désorganiser à l’excès par ailleurs. »61

Pour J. Guillaumin cette pathologie professionnelle

‘« [...] banale et presque attendue serait à assimiler à un vieillissement ou à une rigidification de la capacité de différenciation interne de l’analyste dans le maniement de ses positions identifiantes d’affect et de représentation »62

J. Guillaumin signale qu’à certains moments de la cure, notamment lorsque l’analyste « répond » en éprouvant quelque chose (ou en ne faisant pas quelque chose), ou encore quand le contre-transfert est traité en dehors des séances,

‘« [...] une manière de fuite contre transférentielle peut se manifester sous forme d’agir, de lapsus, d’obnubilations mentales. »63

Ces manifestations renvoient également à des zones non suffisamment mobilisées par la formation antérieure de l’analyste.

Notes
61.

Les enveloppes psychiques, op. cit., p.157. (59)

62.

Ibidem, p.157. (59)

63.

Ibidem, p.462. (59)